Le Père-Noel influerait-il la santé publique ?

Ce matin, un article paru sur le site d’AOL actualités est vraiment surprenant. L’image du Père-Noël serait un mauvais exemple pour la santé.

Je cite :

« Sur le plan épidémiologique, il y a une corrélation entre les pays qui vénèrent le Père Noël et ceux où le taux d’obésité des enfants est élevé », relève Nathan Grills, diplômé australien de santé publique.

Il est vrai que le Père Noel cher aux enfants et parents, a une bedaine bien ronde. Est-ce dû comme le prétend ce professeur aux gâteaux qu’on est censé lui laisser après son passage dans les maisons ? Son manque d’activités toute l’année ? Il encourage donc qu’il faut véhiculer l’image du Père Noël partageant des carottes et céleri avec ses rennes. 

Quelle absurdité ! Combien d’enfants de nos jours perpétuent ce détail de laisser du gâteau pour ce bonhomme rouge imaginaire ?

Est-ce le Père Noël qui prépare les repas des enfants toute l’année et qui les faits faire (ou non) des activités, qui veille la courbe de poids ?  D’un sens oui, les parents mais pas l’image. Donc à ce moment là ce ne sont pas les enfants en cause mais l’influence du Père Noël sur les parents.

Pour pousser l’argument de l’auteur à l’extrème, est-ce que le fait de ne pas laisser de brosse à dent et du dentifrice à coté des gâteaux au Père Noël fait que les enfants ne se brossent plus les dents ? Qui doit inculquer aux enfants l’habitude du brossage de dents ? Réponse : les parents.

L’auteur fait également remarquer que certaines cartes postales du Père Noël le font figurer avec une pipe…

Je cite encore :

« on peut imaginer, s’insurge le Dr Grills, la réflexion d’un enfant de 12 ans : "il fume, il doit bien avoir 99 ans, et il n’est pas encore mort du cancer du poumon ».

L’argument est à moitié recevable. En effet cela donne une image « positive et reposante » du fait de fumer.

Cependant, a 12 ans croit-on encore au Père Noël ?Est-ce pour autant que le tabagisme des jeunes est-il plus important chez ces mêmes pays ? est-ce que pour autant on a vu des jeunes enfants de 7 ans fumer ?

 

Enfin la dernière aberration :

Le Père Noël pourrait aussi être accusé de certaines activités dangereuses, et notamment de ne jamais mettre sa ceinture ni porter un casque quand il voyage autour de la Terre en traîneau.

Dans une voiture, à qui revient la responsabilité de s’assurer que les ceintures des enfants sont bouclées ? Réponse : le chauffeur à fortiori les parents.
 A partir d’un certain âge, si le reflexe de boucler sa ceinture n’est pas présent, c’est que les enfants se réfèrent à un modèle présent autour d’eux régulièrement et tout les jours, à savoir leurs parents.

Soit ils ne la mettent pas, soit ils ne s’assurent pas que leurs progénitures l’ait fait. Même si des enfants  font cette observation d’absence de ceinture sur un traineau volant, parmi ceux-là, combien auront perdus le réflexe de boucler la leur dans la voiture ?Et en reprenant l’exemple, a 12 ans est-ce vraiment l’image du Père Noël sur son traineau dans le ciel que l’enfant va faire référence pour argumenter qu’il ne veut pas mettre sa ceinture ?

 

Pour le casque, à quel âge met-on un casque ? dès que l’on monte sur un vélo. Qui est responsable du port de casque lors des premiers coups de pédale vers 4 ans ? Réponse : les parents.

A 15 ans lors de la conduite des scooters, qui est responsable de s’assurer de l’achat et du port d’un casque ? Réponse : les parents (même si on ne peut s’assurer à 100%  qu’il est réellement porté en dehors du champs de vision).

Si à 15 ans le casque n’est pas mis, au delà du comportement des ados, je doute que ce soit l’image du Père Noël qui soit en cause dans l’assimilation des règles de sécurité et du code de la route. 

En fait, l’image du Père Noël et l’influence qu’il aurait sur les enfants, sont uniquement le reflet de ce que sont et font les parents.  (c’est logique, les parents étant eux-mêmes vecteurs de la légende donc des caractéristiques attribuées).

Bref, seule la fin de l’article pour moi est vérifiable.  Le professeur avance que lors du recrutement d’un Père Noël, aucun dépistage n’est fait sur son état de santé. Avec les éternuements intempestifs des enfants, parfois pas mouchés, mains sales, bisous baveux etc. l’animateur devient un véritable vecteur de microbes, notamment de la grippe A (et oui encore elle !).

Si l’image du Père Noël en effet influe nos comportements et nos choix, les ministères en France ne l’ont pas compris.
 A quand un spot publicitaire montrant le père noel triant ses déchets ? A quand le spot le montrant se brosser les dents ? A quand le spot le montrant en train de se frictionner les mains avec une solution hydro-alcoolique ?
 

En déduction, pour mieux convaincre la population de la vaccination, ils n’auraient pas dû montrer Roselyne Bachelot se faire vacciner mais bel  et bien le Père Noël !