Isabelle Turover et son cervelas volant à la Dorothy’s Gallery

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À la Dorothy’s Gallery, la galerie d’art américaine de Paris-Bastille, on s’attendait à ce que ce soit Isabelle Turover qui présente des digigraphies (tirages numériques). Eh non, c’est Zwy Milshtein, revenu devant ses écrans délaissés depuis un quart de siècle, qui, à 75 ans, propose des estampes certifiées Epson Digigraphie. Isabelle Turnover, qui vient de la publicité, de la communication et de l’illustration, a sans doute besoin de sentir la matière picturale et d’oublier son clavier. Elle peint des « histoires » sans paroles mêlant héros de BD et symboles commerciaux.


Est-ce bien vraiment un cervelas que Superman tente d’accrocher aux cornes de La Vache qui Rit® ? Isabelle Turover, Alsacienne de Strasbourg, n’aurait-elle plutôt pas armé Superman de saucisses de viande ? Peu importe, et Cervelas volant, et son allitération,  font certes un meilleur intitulé que… Ou alors, il aurait fallu avoir recours à un kouglof, peut-être. Ce sera pour la prochaine fois… Bob Morane mange-t-il du kouglof ? Peut-être pas dans ses aventures, mais en peinture, avec Isabelle Turover, pourquoi pas ?

« J’ai travaillé dans la pub et connu les tout débuts de la PAO, débutant avec la photogravure numérique dans les années 1980. Puis j’ai appris la peinture académique, » résume-t-elle. Elle procède par collages papier directs ou retravaille sous Photoshop puis projette sur toile et peint. « Je recrée des mises en scène avec des images ayant marqué mon enfance et mon adolescence. Oui, vous avez raison, j’étais plutôt garçon manqué quand je lisais encore de vieilles BD, » admet-elle en souriant.

72_turover_1.pngCes montages ne sont qu’un aspect de son travail puisqu’elle puise dans son imaginaire pour créer d’autres scènes à partir de personnages inventés et une image qui l’a particulièrement captivée. Ainsi pour cet Homme d’Helsinki qui lui a fait juxtaposer un homme assis sur une valise et un découpage de la façade de la gare de la capitale finlandaise. « Par la suite, des Finlandais m’ont expliqué que ce personnage était assez typique : on le retrouve, décliné selon la sensibilité des artistes ou des illustrateurs, assez fréquemment. ». Ses apparentements singuliers ne sont pas si farfelus qu’on les pressent rapidement. Retrouvez-les à la galerie de Dorothy Polley (rue Keller, métros Bastille ou Ledru-Rollin), jusqu’au 6 décembre dans le cadre de l’exposition collective Art Stories, fantasmes dévoilés. Et consultez le programme des rencontres sur le site de la galerie… Isabelle Turover y sera de nouveau le 6 novembre en soirée (entrée libre).

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

3 réflexions sur « Isabelle Turover et son cervelas volant à la Dorothy’s Gallery »

  1. Pour Resistant .
    C est presque plus grave que du coupe-colle, c est de l identique mais pas actualise, avec une mention de source tres difficile a trouver…
    J avais deja observe que ce site pompe integralement des contenus
    Le hic, un papier que j avais corrige ; la premiere mouture s est retrouvee tres vite sur ce site et d autres. Ce sont des sites aspirateurs…

  2. J’avais alerté Fabien Bardoux qui me demandait des précisions.
    Du coup, je retourne sur le lien et je ne vois plus que le début de l’article, avec un « livre la suite » renvoyant sur l’original.
    J’ai l’impression que certains agrégateurs pompent l’intégralité d’un article avant, quelques jours plus tard, de n’afficher qu’un extrait renvoyant à la source.

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