Actualité économique du 23 mai

 

 

 

Facebook rate son entrée en bourse

L’introduction de Facebook en bourse posait beaucoup de questions. Elles sont entrain d’être confirmées. Mercredi, l’action Facebook se stabilisait autour de 32 dollars, après une chute de 18,4% par rapport à son cours d’introduction à 38 dollars. Une telle diminution est extrêmement rare pour de grosses entrées en bourse. C’est la banque Morgan Stanley, chargée d’accompagner Facebook pour son introduction, qui est remise en cause. Sa stratégie du relèvement de la fourchette pour une action, et de l’augmentation d’un quart du nombre d’actions à disposition (421 millions au total), tout cela quelques jours avant son introduction, fait beaucoup parler. La banque a tenté de réparer son erreur et d’éviter une chute trop importante en-dessous du cours d’entrée, en dépensant  plus de 2 milliards de dollars durant les 20 dernières minutes de cotation vendredi dernier. Certains investisseurs se sont tout de même retrouvés avec plus d’actions que prévu à un prix jugé relativement cher. Ce mercredi, des actionnaires de Facebook ont porté plainte contre le réseau social et son président, pour dissimulations d’informations aucours du processus de mise sur le marché. Ils reprochent au groupe d’avoir volontairement caché une réduction des prévisions de croissance et du chiffre d’affaires.

L’euro, toujours plus bas

 

L’Euro est passé sous la barre de 1,26 pour un dollar, pour la première fois depuis août 2010. La situation en Grèce est la principale source d’inquiétude. Les propos de l’ancien premier ministre grec, Lucas Papademos, n’ont rien arrangé. Le dirigeant a indiqué qu’une sortie de la Grèce de la zone euro, bien qu’elle ait peu de chances de se matérialiser, n’était plus impossible. La monnaie unique s’est ensuite stabilisée lorsque la chaîne CNBC a calmé le jeu en rappelant que Lucas Papademos avait indiqué que son pays ne se préparait pas à sortir de l’Euro.

 

Les banques grecques recapitalisées

 

Les quatre plus grandes banques commerciales grecques (Alpha Bank, National Bank of Greece, EFG Eurobank, et Piraeus Bank)vont recevoir, d’ici vendredi, 18 milliards d’euros en vue de leur recapitalisation. Cette somme sera versée sous formes d’obligations émises par le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF). Avec cette aide, elles pourront de nouveau se tourner vers la Banque Centrale Européenne (BCE) pour se financer. La semaine dernière, la BCE avait indiqué qu’elle arrêtait de financer certains établissements grecs en raison de leur sous-capitalisation, ne leur permettant pas de présenter des actifs solides et des contreparties suffisantes pour obtenir des liquidités. L’institution trouvait que les banques grecques tardaient à utiliser les 25 milliards d’euros du FESF versés fin avril, justement pour leur recapitalisation. 

Toujours concernant la Grèce, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) a indiqué que les partenaires européens devraient peut-être accroître leur soutien financier à la Grèce s’ils veulent que le pays reste dans la zone euro. Ce n’est pas l’avis de la Bundesbank. Elle juge par ailleurs qu’une sortie de la Grèce de la zone euro aurait des répercussions inévitables sur d’autres pays en difficulté. 

Le Parlement Européen OK pour une taxe sur les transactions financières

 

Ce sujet avait été très repris au début de la campagne présidentielle, puis un peu oublié. Les euro-députés ont voté, à 487 voix pour et 152 contre, pour un projet de loi de taxe sur les transactions financières. Les modalités restent bien sûr à préciser, mais l’idée est bien là. Un prélèvement de 0,01% à 0,1% selon les produits financiers pourrait rapporter 55 milliards d’euros d’ici 2014. Cette taxe permettrait également de réguler les marchés. La France et l’Allemagne sont plutôt en accord sur le principe. Les établissements financiers établis dans l’un des Etats membres ainsi que ceux qui utilisent des instruments financiers émis par une entité juridique établie dans l’Union sont concernés par cette taxe. De nombreux pays, et notamment le Royaume-Uni, sont opposés à cette réforme.

 

 

 

 

5 réflexions sur « Actualité économique du 23 mai »

  1. Va-t-on vers un début de panique sur l’euro ?

    [url]http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/va-t-on-vers-un-debut-de-panique-117346[/url]
    [url]«L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard [/url]
    marsoin

  2. «L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard

    [url]http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TLjq25_ayWM[/url]

  3. Enfin les lecteurs de C4N doivent comprendre que l’euro est au bord du gouffre et qu’on doit revenir à notre bob vieux Franc Français.

  4. C’est une bonne nouvelle pour nos exportations que l’euro dégringole ! Le problème est qu’a-t-on à vendre ?
    Le Cac40 ne décolle toujours pas (un peu plus que les 3000 points). Ce n’est pas bon pour les investissements intérieurs.

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