Je viens vous parler d’un phénomène qui bien qu’il ne soit pas nouveau, prend en ce moment des proportions inquiétantes.
Il s’agit de la formation de ce que l’on appelle "les zones mortes", ou zones dans lesquelles toute vie est rendue impossible, à cause d’une absence totale d’oxygène.
D’après d’éminents spécialistes, au large du golfe du Mexique, dans les grandes profondeurs, l’une d’elles serait en train de se former, on parle de 22.000 kilomètres carrés !
Pour comparaison, cela correspondrait à la superficie de l’Etat du New Jersey, ce qui vous en conviendrez est énorme !
En 2002, on avait déjà découvert une "zone morte" au large de la Floride et du Texas qui s’étendait sur 21.965 kilomètres carrés très précisément.
Selon certains scientifiques qui se sont penchés sur les causes de ces dégradations, le problème proviendrait d’une pollution d’origine agricole.
Bien entendu, les conditions météorologiques toujours plus sévères y seraient également pour quelque chose.
Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, le manque d’oxygène constaté dans la "zone morte" du golfe du Mexique menacerait l’ensemble de la vie marine, pire, elle lui interdirait toute existence.
Le processus de pollution de l’eau, car c’est de cela qu’il s’agit à la base serait le suivant :
Suite aux fortes rafales de vents toujours plus nombreuses ces dernières décennies, les pluies incessantes et inondations diverses, des quantités non-négligeables d’azote et de phosphore provenant des engrais utilisés dans les cultures, se seraient doucement acheminées vers les eaux du Mississippi dans un premier temps, pour finir leur voyage dans le golfe du Mexique.
Ces produits favorisent la croissance d’algues géantes, qui une fois qu’elles parviennent au fond, sont décomposées par des bactéries qui en "captant" l’oxygène en réduisent la concentration dans l’environnement marin.
Ensuite, il s’agit d’une réaction en chaîne, car ce dernier n’étant pas remplacé, il devient rare, puis inexistant.
Il faut savoir qu’en dessous de 2 milligrammes d’oxygène par litre d’eau, c’est la mort assurée de tout être vivant.
De plus, si certains poissons sont parfaitement aptes à se déplacer et peuvent donc s’échapper en des lieux plus cléments, ce n’est pas le cas de certains crustacés, ou vers, dont la mobilité est réduite. Pour ces derniers… L’asphyxie est inéluctable.
Il faut aussi compter avec la raréfaction des espèces, qui constituant la principale nourriture de celles qui auraient réussi à migrer, les condamnerait également à mort.
L’économie autour des "zones mortes" est très menacée elle aussi et en particulier le secteur de la pêche internationale.
L’Europe ne serait plus épargnée, car dans la mer Baltique, on aurait repéré une de ces zones sans vie en 2010 et elle avait été reconnue comme la plus importante jamais vue.
Petit espoir toutefois, certaines "zones mortes" parviendraient à se régénérer mais de manière très lente hélas…
Leur nombre total serait quand même passé de 150 en 2003 à 450 en 2008, c’est en tout cas ce qui aurait été mentionné dans un rapport remis à l’ONU.
Un retour à une situation normale serait possible, mais il faudrait pour cela que les principales exploitations agricoles entourant les zones concernées, acceptent de se passer totalement de tout produit chimique dans leurs cultures diverses…
Autant dire que ce n’est pas gagné !
Bonjour Philippe…
La pollution agricole, c’est bien donner une raison culpabilisante à une profession quand scientifiquement on ne peut expliquer le phénomène marin qui se produit actuellement dans le Golfe du Mexique…
Scientifiquement nous savons appréhender la formation des trapps des plateaux continentaux qui sont d’immenses et épais dépôts basaltiques… Un est connu dans l’Océan indien, c’est le plateau sous-marin des îles Kerguelen qui est actif depuis 35 millions d’années où de nombreuses « zones mortes » de grande superficie y sont répertoriées…
et le tout petit dernier serait en cours de formation dans le Golfe du Mexique, au large de la Floride… Y aurait-il cause à effet ? En toutes choses des dizaines d’études ont été diligentées par les États Unis, malheureusement aucun des résultats obtenus n’a été communiqué…
Petit complément…
Cette « zone morte » du Golfe du Mexique n’est pas unique… Il en existe 4 ou 5 supplémentaires en milieu marin, océans et mers, toutes circonvoisines d’importants épanchements basaltiques…
Est-ce en rapport avec le processus enclenché, après l’extension des océans suite au démantèlement de la Pangée il y a 200 millions d’années, d’un nouveau regroupement des continents, un processus qui durera environ 200 millions d’années et dont nous ne maitrisons pas les effets… ? Difficile d’y répondre…
Toujours est-il que les épanchements basaltiques de grande superficie, outre celles des rifts et des dorsales qui président à la formation de la croute océanique, sont de plus en plus présents…
C’est effectivement très inquiétant, d’autant plus que d’autres phénomènes se multiplient…
La planète est malade. Si l’activité humaine n’est pas la seule responsable, elle y contribue pour beaucoup. Il est temps de se mettre à son chevet, car son avenir est menacé… Et, par conséquent, celui des êtres vivants aussi.
[b]la planète est sale [/b]Dans un autre genre…..
Vous connaissiez les icebergs, voici les fatbergs, conglomérats de graisses ! Le plus gros d’entre eux, 15 tonnes, bouchait les canalisations de Londres !
[url]http://www.lepoint.fr/insolite/le-plus-gros-fatberg-d-angleterre-07-08-2013-1712066_48.php[/url]
[b][quote]Zones mortes ? Un phénomène des plus inquiétant…[/quote]
Chez les humains il y a aussi des zones mortes politiques, l’exemple le plus connu c’est la socialaisie qui, stérile, contamine des pans entiers de notre civilisation malgré les démonstrations plus qu’évidentes de sa nocivité mortifère.[/b]
Merci pour vos visites, compléments d’informations et commentaires judicieux, [b]Catalan[/b], [b]Auteur du 25[/b], [b]Liberti(n)us[/b] et [b]Zelectron[/b].
Amitiés.