Standard & Poor’s à 17 h :
« la note de la France reste AAA/A-1+ » ; jusqu’à quand ? – actualisation en commentaires…
Alors que l’Allemagne et la France ont entamé des discussions bilatérales pour scinder la zone euro, la perspective d’une offensive des marchés contre la Belgique et la France, laisse envisager un « effet domino » (si l’un tombe, l’autre vacille, puis tombe). Les analystes britanniques sont les plus pessimistes. La logique financière et les habitudes de consommation des plus aptes à épargner et investir est tout aussi en cause que « l’État protecteur ». L’Eurogeddon is near… La fin de la zone euro actuelle approche. Vers midi, ce jour, le porte-parole d’A. Merkel a démenti que l’Allemagne envisageait un éclatement de la zone euro. On a déjà entendu cela auparavant…
Selon toute la presse britannique, la France et l’Allemagne approfondissent le scénario d’une éventuelle scission de la zone euro. Nick Clegg, « Deputy Prime minister » du Royaume-Uni, redoutant une « coalition des volontaires » qui harmoniserait sa fiscalité et sa gouvernance économique, a publiquement redouté une renégociation des traités européens, pourtant souhaitée par ses alliés conservateurs. Mais la question se pose, la France sera-t-elle vraiment en état de résister à la pression des marchés ?
Si le différentiel des taux d’emprunts entre la France, du fait de son engagement en Italie, et l’Allemagne se creusait trop, un scénario encore plus drastique devra être envisagé.
Constamment minorée par Nicolas Sarkozy, la crise européenne s’aggrave.
La perspective d’une Italie faisant défaut, avec une dette aussi forte que celles de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal réunis, n’est plus à écarter.
Pourtant, l’Italie n’est pas tout à fait en manque d’argent. Mais, comme partout, les placements sont mondiaux, et non réinvestis dans l’économie locale.
La finance mondiale entretient la spéculation, et une économie virtuelle qui peut siphonner jusqu’au tiers de la valeur réelle du coût des matières premières, et les bénéficiaires réinvestissent sans fin dans des produits financiers.
Emprunts à dix ans
Pour se financer, les pays empruntent aux taux décidés par les marchés qui se défaussent des dettes, augmentant les taux d’intérêts en fonction du risque présenté par les pays respectifs. La Suisse peut emprunter à 0,80 %, la Grêce à plus de 25 (et même 33 % selon d’autres estimations). L’Italie, qui dépassait, selon les prévisionnistes, la barre fatidique des 7 %, a frôlé les 8 % hier, et cela s’est répercuté sur les taux consentis à la France, qui pourraient atteindre 4 %, le différentiel avec l’Allemagne passant au double de l’actuel. Le poids de la dette croissant, en période de récession, le financement des investissements devient impossible.
La procrastination des mesures d’austérité en Italie et en Grèce, due au fait que les politiciens veulent sauver leurs têtes et se refusent à former des coalitions capables de faire entrer en vigueur les mesures drastiques exigées, rajoute à la défiance des marchés.
Le FMI inopérant
Le poids de la dette italienne est si lourd que, selon des analystes, même le FMI n’aura pas les moyens d’intervenir à la hauteur des besoins. Le risque de contagion du renchérissement du crédit en Italie est de fait, extrêmement fort pour la France. Les attaques contre la Belgique et la France pourraient enclencher une spirale infernale. Les investisseurs rachetant de la dette italienne évaluent leurs risques, et peuvent estimer qu’ils n’auront plus de filet de sauvetage. Pour Barclays, « l’Italie a déjà atteint le point de non-retour. ».
Les banques ne roulent que pour elles
La logique financière est purement financière. Elles rémunèrent au plus bas l’épargne des petits, mieux celle des plus aisés, avec des facteurs d’exposition variables aux risques. L’argent n’est plus réinvesti dans l’économie réelle des pays européens, mais entretient la spéculation. De plus, les États et les particuliers payent plus cher les biens que ce qu’ils devraient. Quand Eiffage, géant du bâtiment, voit très tard, dans l’affaire du Carlton de Lille (voyages et parties fines en limousines), un simple petit cadre régional engager dans de telles opérations plus de 50 000 euros, c’est parce que cela représente des « cacahouètes », que la pratique des « cadeaux » est généralisée par une bonne centaine de ses homologues, et que ces libéralités sont répercutées sur le client final.
Au Royaume-Uni, un médecin sur dix gagne près de 170 000 euros annuellement en moyenne et près de 4 200 « general practitioners » ont des revenus dépassant celui du Premier ministre (mais sans doute largement plus de frais). Bien évidemment, les spécialistes, en particulier les chirurgiens esthétiques, gagnent largement davantage que des médecins dits « de famille », généralistes.
Les gains vont dans le système financier et dans des importations (dont de fréquents voyages et séjours hors zone Europe). En France comme au Royaume-Uni, les médicaments et les traitements sont sans cesse moins remboursés.
En revanche, pour favoriser la compétitivité des entreprises, l’alignement sur les plus bas salaires allemands (de 5 à 7 euros de l’heure), ou britanniques (à peu près identiques), est largement préconisée. La consommation n’est plus tirée que par le haut, mais ce n’est pas tout à fait la même.
Épargne « populaire »
L’Italie, certes moins que le Japon, a pourtant des liquidités. Mais les règlements dictés par la finance mondiale, qui prélève sa dîme (et généralement davantage que le dixième auquel le terme fait référence), interdit aux États européens de mobiliser directement cette épargne. Ils ne peuvent emprunter que sur les marchés financiers.
D’autre part, pour tenir l’inflation plus ou moins officiellement jugulée, les États émettent des obligations à des taux bas, inférieurs à ceux rémunérant d’autres placements, jugés ou non plus risqués. Ces obligations sont faiblement rémunérées et, comme les pays risquent de faire défaut, les banques s’en délestent.
Le Royaume-Uni, donc la City, et d’autres pays, ne veulent pas plus d’harmonisation fiscale que d’une autre règle du jeu. La situation s’apparente à du « Catch 22 » (situation perdant-perdant pour les États et les particuliers, de type kafkaïen).
En Espagne, une nouvelle « caisse d’épargne solidaire », locale, à Séville, vient de se lancer. Les règles sont strictes : le crédit ne peut dépasser quatre fois les montants déposés, deux garants sont nécessaires, qui ne peuvent eux-mêmes emprunter tant que le crédit consenti n’est pas remboursé. Cela s’apparente, de loin, à une tontine.
Revenir à des systèmes bancaires plus simples ruinerait la communauté financière qui ne veut pas plus en entendre parler que de séparation des activités de banque de dépôt et de banque d’affaire.
Le problème n’est plus de « rassurer les marchés » mais de changer les règles des marchés. Comme le souligne Martine Orange dans Mediapart, « la finance crée elle-même le risque et l’effondrement ». Et la récession, découlant des mesures d’austérité exigée, alourdit la dette, renforce le risque.
Faire éclater la zone euro, voire en revenir, en Allemagne, au mark, est une tentation forte. Cela s’apparente à du sauve-qui-peut, l’Allemagne étant pour le moment la mieux en mesure de se rétablir et progresser. Puis de racheter les entreprises européennes concurrentes ou de les acculer à la faillite. Pari risqué, pour l’Allemagne, certes, mais d’abord, pour pratiquement tous les autres pays européens. Nous y sommes. Ce alors que le couple Sarkozy-Merkel n’en est pas un. Merkel ne représente qu’elle-même et Sarkozy, sans crédibilité, peut-être déjà encore moins.
Actualisation(s) en commentaires ci-dessous…
La journée sera peut-être décisive. [i]The Guardian[/i] ouvre un « [i]live-blog[/i] » actualisé de minute en minute avec cet avertissement :
« [i]We’ll also be watching Germany and France closely, following reports last night that the two countries are preparing for a two-speed eurozone, or even considering breaking the currency union up.[/i] ».
Même chose pour [i]The Telegraph[/i], qui signale :
« [i]On to the markets and the FTSE 100 has opened down 1.8pc. RBS the biggest faller, off 5pc. Spain’s IBEX is down 1.5pc and Italy’s MIB is down 1.4pc. Germany’s DAX is down 1.7pc, France’s CAC is down 2.1pc.[/i] ».
Jeremy Warner (le bien nommé), évoque un « [i]Eurogeddon[/i] ». Pas si inévitable.
un « Eurogeddon »…TIENS TIENS !
Eurogeddon, carmageddon…Armageddon …
Meguiddo , Vallée de Jizreel …
Eh oui, Veritas. C’est bien la référence : Eurogeddon = Armageddon = fin du monde.
[i]Sua Emittanza[/i] (l’émetteur… de dettes, ou Éminence d’emprunts), Berlusconi, est aussi surnommé [i]Il Cavaliere[/i] (qui fait de la cavalerie financière, comme le gouvernement grec).
De Robert Peston ([i]BBC[/i]) :
« [i]Today we’ve seen contagion to the implied price of Spain and France to borrow – there is a genuine risk that the eurozone is unravelling before our eyes and it’s down to Germany to prevent that[/i]. ».
En gros, un petit geste de l’Allemagne ne résoudrait pas grand’ chose pour l’Espagne ou la France, gagnée par la contagion, mais cela calmerait un temps la spéculation.
Vous avez entendu l’autre jour Sarkozy nomé le président chinois « Le cavalier Blanc »
Il essait de détourner l’intention !!!
Tout le secteur des assurances est fragilisé :
Allianz (Allemagne) est la plus exposée au risque italien (€29 milliard) mais Generali (Italie), Aviva (R.-U.), bien d’autres, vont morfler. Et qui va voir le revenu de ses assurances-vie chuter ? Devinez ?
Les indices :
« [i]Japan’s Nikkei closing down 2.9%, Hong Kong’s Hang Seng losing nearly 5% and Singapore’s Straits Times shedding 3.1%.[/i] ». Ce qui se répercute mondialement.
La France vient de prolonger l’interdiction des ventes à découvert pour trois mois.
Pour Berlusconi, c’est simple : l’Italie peut revenir à la lire et dévaluer, il doit regorger de yens, de yuans, de dollars et autres valeurs dans des paradis fiscaux.
Après lui, le déluge ! Euroggeddon, pas son problème…
Pendant que la presse généraliste française nous amuse avec l’affaire du Carlton de Lille, [i]La Tribune[/i] titre « L’Italie met la zone euro en feu », [i]Les Échos[/i] titrent « La France en première ligne si la crise s’aggrave ». Elle s’aggrave, l’Espagne et la Belgique ne sont pas mieux, mais on fait comme pour la Libye, tous derrière Sarko en ces temps d’incertitude. Or, ne serait-ce pas lui aussi le problème ?
La BCE tente d’intervenir pour racheter de la dette italienne, mais peine, peine…
Le taux italien à 10 ans pour emprunter est encore au-dessus de 7 %.
Leur trinité : Sarkozy Obama Erdogan
Eh oui, Julian, crois-tu. En fait, ce sont des pions, quoique… Erdogan a encore une économie qui fonctionne.
BNP Paribas détiendrait 24 milliards d’euros de dette italienne.
Si elle se défausse, la BCE va marner pour contrebalancer.
En fait, les banques européennes jouent contre la BCE.
De François Roche, dans [i]La Tribune[/i] :
« [i]Les marchés ne croient pas au FESF ni à ses[/i] « véhicules spéciaux » [i]parce qu’ils sont le fruit non d’une conviction mais d’un compromis et qu’ils ne constituent qu’une machine à fabriquer de la dette pour rembourser de la dette. Les pays émergents ne veulent pas y participer, à l’image de la Russie dont les dirigeants avouent sans ambages [/i] »ne rien comprendre à ce mécanisme ». [i]Dans les salles de marché le FESF et ses vaisseaux escortes sont assimilés à des[/i] « dindes incapables de voler ». ».
« [i]Dans un contexte où la signature souveraine de certains pays de la zone euro est contestée, voire ridiculisée, seule une réaction massive de l’Europe peut rétablir sa crédibilité vis-à-vis de ses grands partenaires économiques qui, comme les États-Unis ou la Chine, observent avec effarement les premiers craquements d’une construction à laquelle ils ont cru autant que nous.[/i] ».
Oui, certes, mais que peuvent faire Sarkozy ou Merkel ?
En fait, rien, si ce n’est sortir des traités et réguler la finance.
Et comme ils en sont bien incapables.
Sur [i]Mediapart[/i], un économiste des Verts remarque :
«[i] L’Italie serait quasiment à l’équilibre si elle pouvait se refinancer auprès de la Banque centrale à des taux plus faibles: pendant quelques années, certains pays devraient pouvoir se refinancer directement auprès de la Banque centrale européenne et non pas payer des taux d’intérêt à 6 ou 10% à BNP-Paribas ou d’autres banques.[/i] ».
Oui, mais le président français depuis près de cinq ans, c’est Pebereau, Michel, qui quittera la direction de BNP-Paris à la fin de l’année.
Absolument pas Sarkozy…
Fiction totale.
De l’AFP, voici une demie-heure :
« [i]L’écart entre le taux des obligations à 10 ans de l’Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un plus haut historique jeudi, au-delà des 160 points de base (1,60 point de pourcentage), reflétant le manque de confiance des investisseurs dans la zone euro.
Le[/i] « spread », [i]ou écart de taux, a touché 164 points de base peu avant 09H30 (08H30 GMT), sous l’effet d’une forte tension du rendement français, avant de redescendre à 156 points de base une demi-heure plus tard.[/i] ».
Que le CAC 40 remonte un peu ou pas, c’est un épiphénomène au regard de cela.
Ah, [i]Le Monde[/i] se réveille enfin :
« Les banques se délestent de leurs dettes souveraines
Ces opérations de délestage massives ont un effet pervers : elles nourrissent dans le même temps la défiance des marchés.
Les investisseurs craignent plus de prêter à la France qu’à l’Allemagne
Paris craint que la BCE ne suffise plus à calmer les marchés… ».
[i]Le Figaro[/i] et [i]Libé[/i] continuent de nous amuser avec le Carlton de Lille (ou à mettre en tête de page une histoire d’enfant assassinée).
Ben, évidemment que la BCE ne peut pas grand’ chose. Elle a été conçue pour cela.
De la Commission européenne :
« [i]the eurozone will grow by just 0.5% with unemployment stuck at 9.5% as world trade growth slows[/i]. ». Et pour la France, ce serait 0,6 % seulement, ce qui est encore fort optimiste. La dette s’alourdit et la récession l’alourdit encore davantage.
On donnait encore 1,5 point de croissance pour la zone euro voici même pas six mois.
L’Italie a placé 5 milliards d’euros d’emprunts à court-terme (un an, c’est rien, et insuffisant), mais à un taux 6,087 %. Elle plaçait à un an à 3,57p voici un mois. 6 % sur un an ! La note est très salée pour l’Italie.
Le parti de Merkel évoque en ce moment la sortie de l’Eurozone pour certains pays. Ils font quoi, nos parlementaires français ? Ils attendent ce que décidera Sarkozy, qui doit se demander quand les agences de notation retireront à la France son AAA. Bon, alors, Pebereau, le vrai président français, il a décidé quoi ? De prendre son parachute doré et après lui, le déluge pour les autres ? Les godillots de l’UMP attendent la bouche ouverte.
La Commission européenne a lancé un avertissement à la Belgique, à Chypres, à la Hongrie (le forint coule), à la Pologne et à Malte : redressez vos comptes. Oui, mais comment ? La France est aussi visée par un avertissement à faire mieux, en 2013.
Andrew Trotman, du [i]Telegraph[/i], à l’instant ou presque :
« Attendez une minute : le taux italien (à dix ans) baisse juste en-dessous de la barre de 7 » (en substance). Conclusion : « Crisis over? No chance ». Fin de la crise ? Tu parles…
[i] » Vous avez entendu l’autre jour Sarkozy nommer
le président chinois « Le cavalier Blanc » ».[/i]
Sarkozy , les israelites l’appellent le Prince Noir !
[i] »Les godillots de l’UMP attendent la bouche ouverte »….[/i]
la becquée !!!
GRAND ZAUVEUR ZORROZY !!!!
les chats ne font pas des souris !!!
« L’ancien vice-président de la BCE
succède à Georges Papandréou »
le vrai visage de la PYRAMIDE se devoile :
[img]http://www.linternaute.com/voyage/afrique/photo/balade-egyptienne-le-long-du-nil/image/pyramide-kephren-745800.jpg[/img]
Réponse ici [J. T.] pour ne pas alourdir.
Je la vois plutôt inversée, avec les marchés au sommet, et ma pomme (voir ma rondelle) avec la pointe enfoncée. Et pour Sarkozy, c’est un peu cela. La note AAA risque de se jouer avant demain midi.
Eh, tenez, si vous voulez rire un peu (enfin, j’espère pas trop jaune) :
[url]http://www.come4news.com/inflation-2,3-smic-2,1-545192[/url]
Pour Cameron, la fin est proche :
«[i] eurozone’s moment of truth is fast approaching[/i] ».
Le président roumain, histoire de faire un effet d’annonce rassurant, à déclaré :
« [i]La Roumanie veut intégrer l’euro en 2015. Je vous en prie, ne riez pas.[/i] ».
Ben, non, on ne rit pas. Le leu peut se revaloriser d’ici là contre l’euro, surtout si l’euro est sérieusement attaqué.
Traian Basescu venait de papoter avec Merkel, qui lui a peut-être soufflé cette idée pour rassurer les marchés. Pour le moment, qui c’est qui bloque l’entrée de la Roumanie dans l’espace de Schengen ? Hmm ? La France et l’Allemagne, de mémoire…
Rions encore. Au G20, les membres du groupe de Francfort avaient mis des badges GdF. Les gaziers incendiaires ? Ce sont des financiers et des politiques : Merkel, Sarko, Lagarde, Juncker, Barroso, Draghi, Rehn…
Ed Miliband (R.-U., travailliste) veut un conclave à la vaticane. Tu les enfermes tous jusqu’à ce qu’ils tombent d’accord. Plus ils attendent, plus les marchés attaquent. Très, très brillante idée. Et si leur « Pap » n’est pas le bon choix des marchés, tu envoies un signal très négatif aux marchés. Le Labour devrait creuser encore plus profond le sillon.
Du [i]Guardian[/i] :
« [i]Balls, who said Pimco did not currently have large holdings of European sovereign debt, said there were three reasons why investors were concerned about France.
1) Fears that France will be ‘on the hook’ for heavy losses if other eurozone countries default
2) Concern that its credit rating might be downgraded
3) Uncertainty over how the enlarged European bailout fund will work.
3.41pm: The yield on France’s 10-year government bonds has risen sharply today to 3.45%, amid speculation over its AAA rating (see 3.10pm)[/i] ».
Je résume, Balls, c’est un Pebereau britannique (il est le beauf du min. des Fin. de l’ombre, le [i]shadow Chancellor[/i] travailliste). Pimco, c’est un agent de change, pour ainsi dire. Et il dit que la France est dans de très mauvais draps, que la note AAA risque de tomber, alors que le crédit de la France (taux de 3,45 points pour les crédits sur dix ans) chute (enfin, que le coût des emprunts d’État s’alourdit).[i] Sky, My Sarkozy[/i], protège-nous vite. [i]And this time, Good Heavens, no bullshit! [/i]
Berlusconi va papoter demain matin avec Herman Van Rompuy. Soit il fait un coup à la Papandreou, soit il lâche les commandes à Mario Monti.
Van Rompuy et Barroso ont salué l’avènement de Papademos.
Tu parles, cela ne donnera le change que quelques jours.
Une bonne idée pour Sarko : lâcher la main et laisser faire le président (PS) du Sénat.
Cahuzac (commission Finances, Assemblée nat.) monterait peut-être à la manœuvre, et ce ne serait pas plus mal.
Vince Cable (R.-U, ministre de l’Industrie, plus ou moins) a employé le terme d’Armageddon si jamais l’Italie devait faire défaut (faillite).
La Bank of England reste impassible. Le taux directeur est à 0,5 %. Le petit épargnant anglais perd par rapport à l’inflation.
Le [i]Financial Times[/i] a lui aussi débuté un « Live Blog » (actualisation).
Titre :
« [i]Global market turmoil continues as political uncertainty lingers
A-List Roubini – Italy’s days in eurozone may be numbered[/i] »
Roubini, c’est Nouriel Roubini (RGE Economic Research & Market Strategy).
Pour lui, l’Italie va faire comme la Grèce.
[i]Le Figaro[/i] se réveille :
« [i]L’écart de taux d’intérêt entre les emprunts français et allemands à dix ans a atteint un record. Les agences de notation pourraient trouver là un argument pour remettre en question la note[/i] «AAA» [i]de la dette française[/i]. ». Ben voui, on pouvait le sentir bien plus tôt.
[i]Libération[/i] actualise aussi à présent de minute en minute :
« [i]Parallèlement aux taux d’intérêts français, les taux de CDS -c’est-à-dire d’assurance contre le risque de défaut du pays- sont aussi orientés à la hausse. Un indice supplémentaire de la fragilité de la situation française.[/i] ».
Vous voyez la liaison avec la note AAA ? Claire.
Jean-Claude Juncker considère « [i]stupide[/i] » l’idée d’une scission de la zone euro. [i]Ach[/i], ces Allemands, que des niais. Il donne dans l’élément de langage sarkozyste, ou quoi ?
Lucas Papademos est déjà désavoué par la rue grecque.
Selon l’opposition grecque, le taux de chômage des jeunes aurait atteint 43,5 %.
D’Alfio Mastropoalo (économiste italien) sur[i] Mediapart[/i] :
« [i]Tant qu’il n’aura pas vraiment démissionné, il faut être prudent. Berlusconi est un menteur naturel, qui se ment y compris à lui-même, et qui est toujours capable d’acheter des députés comme il l’a fait tout au long de sa carrière[/i]. ».
Il évoque un risque de [i]combinazione[/i] pol.
« [i]une guerre de succession va s’ouvrir, semblable à celles des généraux d’Alexandre le Grand après sa mort. Dans cette situation, il y a un risque que ce soit les marchés qui détiennent l’autorité sur le pays, en exerçant un chantage sur la réduction de la dette publique.[/i] (…) [i]Si l’Église s’investit derrière Casini, il a des chances. Fini risque de payer sa trahison tardive de Berlusconi à droite.[/i] ».
Préconisation :
« [i]Mais aussi réduire les dépenses militaires, taxer la consommation de luxe, ou réduire très fortement le coût très élevé de la politique. Le nombre d’élus, leurs forts salaires, leurs nombreux privilèges et leurs retraites dorées sont injustifiables. Il semble aussi indispensable d’augmenter l’impôt sur la propriété, dans un pays où elle est la plus développée en Europe ![/i] ».
La France, contrainte et forcée (surtout après la Libye), réduit déjà (ce jour) ses dépenses militaires. Mais pour les élus, tu peux toujours courir.
Voir :
[url]http://www.come4news.com/baisse-des-indemnites-des-parlementaires-demagogique-192735[/url]
Là, on instaure une taxe sur la plus-value lors de la vente d’une résidence secondaire en France. Plus du cinquième du gain. Je ne sais pas si c’est décroissant si le gain est plus grand. Histoire de faire moins payer pour les grosses résidences secondaires.
À l’instant, de Martine Orange, sur [i]Mediapart[/i] : « la France a déjà perdu son AAA ».
« [i]Sans attendre le verdict des agences de notation, les marchés ont acté que la France avait déjà perdu son triple A. Les agences de notation entérineront par la suite ce que les marchés ont acté. Des analystes mettent en avant pour justifier l’envolée des taux français, les faibles perspectives de l’économie française. Alors que le gouvernement français table sur une croissance de 1% l’an prochain, l’union européenne pense que 0,8% sera un grand maximum. Les banques américaines Citibank et JPMorgan parient elles sur une récession, de l’ordre respectivement de -0,2% et -0,6% .[/i] ».
Tu parles, 0,8 %. L’Union européenne table, en fait, sur 6 % au mieux (voir [i]supra[/i], autre commentaire précédent).
Conclusion de Martine Orange (j’aurais pu aussi l’écrire, mais… à la bourre) :
« [i]La hausse des taux français et leur décrochage par rapport aux taux allemands paraissent des phénomènes durables. Toute hausse de 1 % des taux se traduit par une augmentation d’une dizaine de milliards d’intérêts supplémentaires.[/i] ».
Pas le temps de vérifier, mais on en est à un demi-point de pire, ce me semble, ce jour.
Bon, allez je décroche. Standard & Poor’s dit que la note de la France reste stable après avoir diffusé par erreur un truc disant qu’elle risquait de baisser très vite.
J’en connais un qui va avoir besoin de cachets pour le mal de tête :
[img]http://www.cpolitic.com/cblog/wp-content/lg-gallery/2010/slides/sarkozy_drhouse.jpg[/img]
Le comique du jour, Devedjian qui déclare à Match :
« [i]François Hollande se contente d’ajuster périodiquement son programme et son discours à l’actualité. Mais il est incapable d’anticiper quoi que ce soit.[/i] ».
Ben, et Sarko, il fait quoi d’autre ? Et Devedjian ?
« [i]Si nous n’allons pas vers plus de fédéralisme, vers un gouvernement économique de la zone euro, l’Europe peut éclater. Le risque est réel.[/i] ».
Yaka-yaka, quoi… Comment ? Ah, la Devedjian ne sait plus.