S’il est une créature issue de l’imaginaire fantastique et horrifique qui semble effectuer depuis quelques années un retour en grâce spectaculaire, il s’agit bien du zombie. Que cela soit au cinéma, à la télévision, dans les livres ou dans les rayons de jouets, le mort-vivant n’a jamais eu autant le vent en poupe. Mais pourquoi un tel engouement ?
Brillamment popularisé par George ROMERO dans son œuvre fondatrice « la nuit des morts-vivants », le zombie s’affirme comme un personnage clé de l’inventaire fantasmagorique au même titre que le vampire ou le loup-garou. Ce qui le distingue fondamentalement des monstres cités précédemment est qu’il présente des caractéristiques qui nous le rendent étrangement proche de nous. Ce n’est pas un hasard si ROMERO se sert de l’invasion zombie pour dépeindre une société de sur- consommation, déshumanisée, impitoyable où la survie personnelle reste le seul leitmotiv.
Le zombie est notre cousin éloigné. Il présente d’étranges similitudes avec nous en se présentant comme l’aspect le plus sombre de nous- même et de la société que nous avons crée.
Porteuse de ces thématiques fortes, l’univers des zombies a, de plus, été particulièrement servi au cours de ces derniers temps par des œuvres brillantes, tant littéraires (la fameuse bande-dessinée THE WALKING DEAD), que cinématographiques et télévisuelles (28 semaines plus tard et encore l’adaptation en série du même THE WALKING DEAD).
Le succès fantastique de ces œuvres a conforté et imposé le zombie comme l’une des créatures maléfiques les plus fascinantes et passionnantes jamais crées. Le phénomène zombie dépasse même le simple cadre « adulte » et vient envahir les rayons de jouets, preuve en est de l’extrême vitalité de cette figure mythique moderne.