* le président Saleh
Il est le quatrième chef de l’Etat à être balayé par le printemps arabe. Seulement, à l’opposé des Ben Ali, Moubarak et Kadhafi qui sont sortis par la petite porte, l’homme fort de Sanaa a pu se tailler une sortie de crise sur mesure.
Le président Yéménite a signé cette semaine un accord de sortie de crise qui lui est très favorable. Selon cet accord, Ali Abdallah Saleh devrait renoncer au pouvoir contre une amnistie pour lui-même et plusieurs de ses proches.
Toujours d’après cet accord, il devrait rester président du Yémen – mais à titre honorifique- pendant 90 jours ; aussi, c’est l’actuel vice – président Abd Rabbo Mansour Hadi que l’on dit plus souple, qui assumera l’intérim qui conduira à une élection libre et démocratique.
Cependant, ce n’est pas tous les Yéménites qui ont salué cet accord ; des affrontements violents ont d’ailleurs éclaté au lendemain de la signature de cet accord dans de nombreuses villes de ce pays du Golf.
Les manifestants, exigeant que Monsieur Saleh soit traduit devant la justice ; aussi, ils doutent de la sincérité de Mansour Hadi.
Seulement, ceux –ci devraient aussi bien comprendre qu’il est toujours mieux de juger le maçon au pied du mur. Il est vrai qu’Abd Rabbo Mansour Hadi a longtemps travaillé aux côtés du président Saleh ; mais pourquoi ne pas lui laisser le temps d’imprimer sa marque ?
Quoi que l’on dise, mieux – vaut un lâche vivant qu’un courageux mort ! Car Abdallah Saleh reste à l’heure actuelle le seul parmi ses cousins Tunisiens, Egyptiens et Libyen à avoir su tirer son épingle du jeu. Kadhafi aurait pu faire de même !