Une nouvelle fois depuis des années, le gouvernement prépare une énième réforme des retraites. Je me souviens d’un ministre des Affaires sociales, un certain François Fillon, , aujourd’hui Premier ministre, qui dans le début des années 2000, lors de sa réforme des régimes spéciaux annonçait que le problème des retraites en France ne se posait plus. Or, la question n’est toujours pas réglée.
Comme souvent les variables d’ajustements sont minces et déjà connues: augmentation du montant ou de la durée des cotisations, recul de l’âge de départ à la retraite et enfin baisse des pensions.
La démographie actuelle de notre pays fait que la proportion de personnes de plus de 60 ans sera de plus en plus importante. Dès lors, il est dangereux de porter sur les seuls actifs le coût des retraites. En effet, le taux d’emploi des séniors, entre 50 et 60 ans est le plus bas sans que le taux de chômage des jeunes n’en soit diminué radicalement. Il y a ici un étonnant paradoxe. Dès lors, l’assiette réelle sur laquelle repose le financement par les actifs des retraites est incroyablement plus étroite qu’ailleurs puisqu’en réalité ce sont les 25-45 ans qui paient pour les autres.
Les solutions connues ne résoudront pas le problème du financement pérenne des retraites. En effet, si l’on augmente le montant des cotisations retraites, on alourdit encore le coût de travail, qui par ricochet sera délocalisé. Si on diminue les pensions, on asphyxie financièrement nos retraités. Si on allonge la durée de cotisation ou que l’on recule l’âge de départ à la retraite, on ne fera qu’augmenter encore le nombre de pré-retraités d’une part et cela reviendra, d’autre part, à diminuer les pensions.
Ainsi, il est temps de trouver d’autres solutions plus innovantes qui permette d’une part, de mener enfin une réforme des retraites juste et d’autre part, que celle-ci soit pérenne à moyen terme.
En 2002, François Bayrou proposait l’idée d’un système de retraite par points qui prenait en compte non seulement la durée de cotisations, mais aussi la pénibilité du travail accompli. Cette solution a le mérite d’ajuster la durée de cotisation et la pénibilité du travail, et donc l’espérance de vie. En effet, il est anormal que quelque soit le ou les métiers que l’on fait dans sa vie, l’âge de la retraite soit le même alors que certains n’en profiteront qu’une dizaine d’années et d’autres beaucoup plus.
Aussi, pour assurer le financement même des retraites, il faut oeuvrer pour créer de l’emploi et donc empocher des cotisations retraites (et sociales). Il est donc nécessaire et urgent de lancer un véritable projet pour notre pays qui permette de stimuler suffisamment notre croissance, afin de créer emplois et richesses. Cela passe notamment par le développement de l’économie de la connaissance et l’économie-écologie.
Ainsi, plus qu’une réforme qui ne s’ajuste que sur des variables usées, et donc de fait injuste, il est temps de s’attaquer aux causes du déficit structurels de l’Assurance vieillesse, et notamment, en permettant d’augmenter ses recettes.
Jérôme Charré
Une nouvelle fois depuis des années, le gouvernement prépare une énième réforme des retraites. Je me souviens d’un ministre des Affaires sociales, un certain François Fillon, , aujourd’hui Premier ministre, qui dans le début des années 2000, lors de sa réforme des régimes spéciaux annonçait que le problème des retraites en France ne se posait plus. Or, la question n’est toujours pas réglée.
Comme souvent les variables d’ajustements sont minces et déjà connues: augmentation du montant ou de la durée des cotisations, recul de l’âge de départ à la retraite et enfin baisse des pensions.
La démographie actuelle de notre pays fait que la proportion de personnes de plus de 60 ans sera de plus en plus importante. Dès lors, il est dangereux de porter sur les seuls actifs le coût des retraites. En effet, le taux d’emploi des séniors, entre 50 et 60 ans est le plus bas sans que le taux de chômage des jeunes n’en soit diminué radicalement. Il y a ici un étonnant paradoxe. Dès lors, l’assiette réelle sur laquelle repose le financement par les actifs des retraites est incroyablement plus étroite qu’ailleurs puisqu’en réalité ce sont les 25-45 ans qui paient pour les autres.
Les solutions connues ne résoudront pas le problème du financement pérenne des retraites. En effet, si l’on augmente le montant des cotisations retraites, on alourdit encore le coût de travail, qui par ricochet sera délocalisé. Si on diminue les pensions, on asphyxie financièrement nos retraités. Si on allonge la durée de cotisation ou que l’on recule l’âge de départ à la retraite, on ne fera qu’augmenter encore le nombre de pré-retraités d’une part et cela reviendra, d’autre part, à diminuer les pensions.
Ainsi, il est temps de trouver d’autres solutions plus innovantes qui permette d’une part, de mener enfin une réforme des retraites juste et d’autre part, que celle-ci soit pérenne à moyen terme.
En 2002, François Bayrou proposait l’idée d’un système de retraite par points qui prenait en compte non seulement la durée de cotisations, mais aussi la pénibilité du travail accompli. Cette solution a le mérite d’ajuster la durée de cotisation et la pénibilité du travail, et donc l’espérance de vie. En effet, il est anormal que quelque soit le ou les métiers que l’on fait dans sa vie, l’âge de la retraite soit le même alors que certains n’en profiteront qu’une dizaine d’années et d’autres beaucoup plus.
Aussi, pour assurer le financement même des retraites, il faut oeuvrer pour créer de l’emploi et donc empocher des cotisations retraites (et sociales). Il est donc nécessaire et urgent de lancer un véritable projet pour notre pays qui permette de stimuler suffisamment notre croissance, afin de créer emplois et richesses. Cela passe notamment par le développement de l’économie de la connaissance et l’économie-écologie.
Ainsi, plus qu’une réforme qui ne s’ajuste que sur des variables usées, et donc de fait injuste, il est temps de s’attaquer aux causes du déficit structurels de l’Assurance vieillesse, et notamment, en permettant d’augmenter ses recettes.
Jérôme Charré