Aujourd’hui, l’efficacité des prisons françaises est allégrement remise en cause. La ministre de la justice propose d’autres solutions…
La prison est-elle le meilleur moyen de nous protéger ?
Vol, agressions, meurtres … Lorsqu’un individu a été reconnu d’un crime ou d’un délit, l’enfermement est la solution la plus sûre pour protéger la société. Cependant, lorsqu’il en ressort, il peut en être encore plus dangereux que lorsqu’il y est entré. En mêlant divers types de délinquances, la prison aggrave souvent la dangerosité d’un individu, sans qu’il n’ait tiré leçon de ses erreurs.
Est-ce que la prison est le meilleur moyen pour faire baisser la délinquance ?
Cela serait vrai pour notre ancien président Nicolas Sarkozy ayant instauré des « peines planchers » systématiques et la fin de « l’excuse de minorité ». Cependant, aucun pays n’a pu prouver le rôle dissuasif de la prison.
Pour prévenir la délinquance, il serait plus utile d’investir dans le suivi des familles en difficulté, l’aide scolaire ou les quartiers pauvres. Cette dernière résulte en effet majoritairement d’individus cumulant divers problèmes : sociaux, psychologiques ou médicaux…
La prison est-elle le mieux pour réinsérer les anciens délinquants ?
Elle peut l’être lorsqu’elle résulte en un temps d’apprentissage pour trouver ou retrouver sa place dans la société : cours d’alphabétisation, préparation d’un diplôme ou d’une formation professionnelle. Cependant, toutes les expériences menées en France et à l’étranger le prouvent : plus les peines s’effectuent en lien avec le monde extérieur et plus elles sont efficaces en terme de réinsertion. Obligation de soin, suivi social travail d’intérêt général… Le gouvernement souhaiterait instaurer ces peines de « probation » pour des condamnés autres que les criminels. Un projet intéressant, mais qui demande d’importants moyens financiers.