Les zones noires de la colère.

 

Xynthia, un malheur au bord de l’Atlantique. Vraiment, je ne peux avoir aucun avis. Alors de quoi je me mêle ? Comme tout le monde, je vais être fiscalement solidaire, donc je me mêle. Mon propos ne peut être que distancié.

D’abord l’abus de la dénomination catastrophe naturelle. La nature a des volcans éruptifs, des marées hautes, des pluies diluviennes. Mais c’est l’homme qui construit près des volcans, du littoral, des favelas le long des pentes à Rio. La catastrophe c’est l’homme et non la nature qui n’est ni bonne ni mauvaise.

Ensuite l’actualité et le sens qu’on peut lui trouver. L’annonce par les préfets des zones noires non négociables, sans consulter les élus, même fautifs, les habitants concernés même conscients des risques, relève du totalitarisme centralisateur, ni plus ni moins. Avec l’apparition, non, l’invisibilité des « experts » ministériels.

Rien à dire sur le principe de précaution, ni au gouvernement sur le fond. Mais sur la forme, il n’est pas admissible d’ignorer autant le citoyen, encore plus quand c’est la double peine. M Bussereau qui a eu un pied électoral dans la région fait le grand écart en déclarant après l’oukase préfectoral « Rien n’est figé ». On a donc du non négociable flexible. Les 2 visites de M Sarkozy aboutissent donc au centralisme non démocratique. Pour faire passer la pilule, on assure que chaque bien sera remboursé. Tant mieux.

Il n’empêche que la diversité des situations ne peut permettre des décisions centrales au mépris du local. Autre preuve que la décentralisation, qui déplaît au Président, est un gadget pour gauche régionale.

Et je puis ajouter, puisque je vais en être de ma poche que les experts de la grippe A vont coûter un milliard, la Vendée et la Charente 2 ou 3. Si l’on pouvait retirer la parole aux « experts impersonnels » l’Etat s’en porterait mieux.

Comment une tragédie peut mettre au grand jour, la précipitation étant une circonstance aggravante, le centralisme méprisant de notre élite quasi adjudantesque.

 

Association d’idée pour qui est intéressé. En 1948, la Palestine a été partagée par la ligne verte qui marquait la situation des troupes lors de la fin des combats. Pourquoi verte- que le noir rappelle- ? C’était la couleur du stylo du Général Anglais qui dessina la ligne ! Il s’en suivit plus de 60 ans d’absence de paix ! A-t-on fait des progrès ?