Write or Die : votre texte s’autodétruira dans cinq secondes

Quel auteur n’a pas rêvé d’écrire plus vite que son ombre ? Savez-vous seulement qu’il existe une application pour ça ? Et un logiciel, aussi.

En effet, pour la modique somme de 10$, vous pouvez vous procurer cet outil de travail non négligeable.

Je ne vous parlerai pas ici de cette version que je n’ai pas encore testée, mais de la web application, très pratique également.

L’objectif est simple : écrire votre quota de mots en un temps limite. Au début, cela paraît enfantin. Tout le monde sait qu’écrire juste et bien est un jeu d’enfant. N’importe qui vous le dira. Pourtant, vous vous saignez à la tâche, si j’ose dire. Non, écrire n’est pas une lubie. Pire (ou mieux ?), pour certains, il s’agit d’un besoin. Et ceux-là même, enfin, pas tous, préféreraient écrire davantage, plus rapidement. Mission impossible ? Pas avec Write or Die.

Un premier mode se contentera de colorer votre écran d’un affreux rouge (pas si affreux que ça, d’ailleurs). Idem pour le deuxième, à tel point que je ne vois pas trop la différence. Eux vous accordent une pause. À partir du troisième, tout se corse. Il ne s’appelle pas Kamikaze pour rien. Une sorte de bénédiction et de malédiction. Parce que si votre délai d’écriture se fait trop long, votre texte s’effacera petit à petit ! Pour sûr, après cette expérience, vous avez plutôt intérêt à écrire à vitesse grand V. Pour le dernier mode, nommé Electric Shock, il n’est disponible que dans la version payante. A vous de voir si vous souhaitez le tester… ou pas.

A noter que certains modes prennent plaisir à vous assourdir, si tant est que le volume de votre ordinateur n’est pas en sourdine.

 

De la même manière que vous pouvez sélectionner les modes, vous pouvez choisir votre niveau. Simple, médium, téméraire. Ici, inutile de vous faire un dessin pour que vous compreniez. Encore une fois, à vous d’essayer et, surtout, de vous y habituer.

Effectivement, certains ne s’adaptent pas, ne supportent pas d’« écrire dans l’urgence ». Écrire vite et bien, pensez-vous que ce soit possible ? Je dirai qu’il existe toutes sortes d’écritures, de manières de procéder. Aucune n’est à proprement parler la bonne. En chercher une idéale reviendrait à partir en quête du saint Graal. Quoi qu’il en soit, la décision de jeter un coup d’œil vous revient.
Write or Die est un fabuleux outil, mais qui peut se retourner contre vous. À contrario, si vous pensiez être déçu(e) du résultat de votre expérience, vous pourriez bien être étonné(e). Bref, l’intérêt de cette application consiste avant tout à développer un mode de pensées autour du « écrire vite ; au mieux, j’y reviendrai plus tard ». L’idée est d’aligner des mots sans se focaliser dessus. À méditer.

6 réflexions sur « Write or Die : votre texte s’autodétruira dans cinq secondes »

  1. Merci pour l’info même si en tant que rédacteur indépendant et écrivain public, l’article me fait froid dans le dos…rires…En tout cas merci pour l’info car je suis encore scotché

    Bonne journée

  2. Il est clair que je ne l’utiliserai pas en tant qu’écrivain public mais, ma foi, pour ce qui est de la fiction, ça requinque !! ;D

  3. Corrections cosmétiques (orthotypographiques) apportées à cet article (mais je n’ai absolument rien changé au fond).

    Écrire est une chose, se relire une autre, relire sa saisie une autre encore.
    Déjà, saisir au clavier rapidement s’apprend.

    Ensuite, se rappeler Proust qui s’excusait (mode épistolier, dans une correspondance) d’avoir écrit long faute de temps pour rédiger court.

    Le meilleur entraînement, c’est encore le journalisme de petite locale. Très souvent, énormément de sujets à éponger dans un temps vraiment restreint. Ou pire (ou mieux) : le compte rendu d’assises, avec heure et minute limites pour rendre la conclusion (découlant du fait que le jury sort et que le prononcé intervient avant bouclage).

    Point-à-la-ligne (son surnom au [i]Figaro[/i]) dictait ses papiers en direct, s’offrant des pauses entre paragraphes ou alinéas. Époustouflant.

    Meilleur entraînement à mon sens : avoir sous les yeux un article de presse assez long, bien le lire, se lancer à le synthétiser. On peut finir par rédiger plus vite que son ombre (hélas, cela se voit : les rédacteurs des sites en ligne ont aussi à peine le temps de se relire), surtout des trains de brèves.
    Faire appel à sa mémoire immédiate sera aussi indiqué (ex., comment je viens de faire les courses).

    Bon courage pour atteindre les 60 mots/min. Top départ !

  4. Ecrire vite et bien, ce n’est pas du tout mon « truc  » dirais-je. Moi qui planche parfois des minutes entières pour trouver LE mot qui exprimera ma pensée !

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