Vous souvenez-vous de l’affaire Grégory ? Si, vous savez, la Vologne, Épinal, le « petit Grégory », les époux Laroche et Villemin… Va-t-on retrouver un cheveu d’une mystérieuse brune entre les feuilles d’un dossier Visionex ? Le budget du ministère de la Justice, asséché par les écoutes portant sur les rumeurs au sujet du couple Bruni-Sarkozy (eh oui, cela rapporte aux opérateurs de téléphonie), sur David Sénat téléphonant au Monde (pas tout entier), va-t-il pouvoir supporter une autre analyse d’ADN ? On va peut-être se rabattre sur les analyses graphologiques. « C’est la mère ! », m’assuraient deux experts dans la pénombre du centre d’Épinal. Le corbeau, pour Rachida, kicéki ? Allez, Péchenard et la DCRI, encore un effort pour localiser la fuite…
Or donc, on n’avait pas prévenu David Sénat au moins deux jours à l’avance. Ce n’est ni Liliane Bettencourt, ni l’UMP. On a donc perquisitionné son domicile. Et quelqu’un, sur un dossier se rapportant à l’affaire Visionex, aurait imité l’écriture de Rachida Dati, indiquant : « Merci de clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée ». Ce n’est bien sûr pas Rachida Dati, laquelle, à force de mimer la diction de Nicolas Sarközy, aurait certainement écrit « Cassez-vous, pôv’ c…, c’t’un pote de mon ex-patron, circulez, y a ren à voir ! ». C’est pourquoi elle oppose un démenti ferme et définitif : « ce n’est pas possible, ce n’est pas mon vocabulaire… ».
Pour une fois, après tous les démentis du Woerthgate, les dénis, en voici une de crédible. M’enfin, plagier Éric Woerth, ce n’est pas très malin. Éric Besson l’a fait, on peut constater le résultat. « Tout est désormais prétexte à me nuire. Je suis scandalisée qu’on puisse penser qu’un (sic) Garde des Sceaux ait pu intervenir pour mettre un terme à une enquête… ». Soit elle se cambre comme Michèle Alliot-Marie, qui insiste pour la formule « Madame le ministre », soit elle pense à quelqu’un en son for intérieur. Rémi de Reims ? René Charles de Maupéou ? Georges Jacques Danton ? Amédée Girod de l’Ain ? Joseph Barthélémy ? François Mitterrand (du temps des Bettencourt et de Bousquet) ? Pascal Clément ou Dominique Perben ? Quand même pas Jacques Toubon et son hélicoptère ? Pas Albin Chalandon et ses « frères » joailliers ?
Michel Delpuech, préfet de Picardie, ancien du cabinet de MAM, a-t-il reconnu l’écriture de Rachida Dati ou pas ? Oui, selon Le Canard, non selon l’intéressée, et même l’intéressé. Cette écriture lui était « inconnue ». Ben tiens. David Sénat a demandé à sa femme de ménage de la porter en marge, cela doit être ceci. Parce qu’une telle phrase, ce n’est pas n’importe quel commis de cadre C de la Chancellerie qui la consigne, n’est-il pas ? Michel Delpuech a des trous de mémoire, c’est bien compréhensible. Des notes manuscrites, de son chauffeur, de sa ministre, du traiteur de service, d’Alexandre Jevakhoff, d’autres, il en a vu tellement qu’il ne sait plus reconnaître qui écrit quoi. C’est humain.
D’ailleurs, ce n’était pas la machine à écrire de Rachida Dati qui avait porté sur son curriculum la mention « MBA du groupe HEC ». C’est bien sûr « en raison de ses origines » qu’une main malveillante avait créé cette légère confusion. Là, elle devrait saisir aussi la Halde. Et pour les émargements de présence au Parlement européen ? C’est elle ou une ou un autre ? La compagne d’Albert de Monaco ou la fille du président roumain ? Le père de sa fille ?
« Et ta mère, elle s’intéresse à Visionex ? ». Tels ne sont pas les propos de Rachida Dati adressés aux journalistes qui sollicitent sa bonne parole en la mettant en doute. Elle va certes « durcir son sexe » (lapsus d’un député pour « texte »), car si on veut s’en prendre à sa succion (zut, sa succession) à la mairie de son arrondissement parisien, on la trouvera. Elle ne mâchera pas ses mots. Gare à l’inflation, nonobstant, des démentis véhéments, des oraisons jaculatoires sur la probité et la bonne foi (du sieur Olivier Sigoignet, gérant de Visionex, par exemple ; évite le lapsus genre « si poignet »). Gare aux allitérations hasardeuses (jaculations joculatoires de la mâchoire, par exemple), et aux altérations par omission, surtout nocturnes.
Rachida Dati, comme Éric Besson à propos de Bakchich, se réserve encore « le droit de porter plainte. ». Amie, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Porte donc plainte contre eux, comme les époux Woerth. Demande un petit service à l’ami Péchenard et en contrepartie, fait un peu la nounou de son fils (sinon, il va traîner jusqu’à point d’heure dans des bouges, si ce n’est des donjons). Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. Adresse-toi à une voyante. Carmen Tessier (pas celle d’Argentan), te refilera peut-être, en faisant tourner les tables, le numéro de mobile d’Élisabeth Tessier. Carmen disait : « la confraternité, cette haine vigilante ». Tu devrais bien trouver des journalistes complaisants… Au fait, as-tu comparé cette mention manuscrite avec celles du calligraphe de Carla Bruni ? Suggéré à Brave Patrie Madame… et à nos consœurs et confrères de cette sympathique publication.
En tout cas, nous n’avancerons pas que c’est toi, Rachida, qui avait averti Fabien Chalendon de l’imminence de sa mise en garde à vue. Le mot qu’il avait laissé à l’intention des policiers venus à son domicile n’est point de ta main, mais bien de la sienne. Le « complot ourdi par plusieurs services de police, à la solde des PMU et de la Française des jeux » qui fut dénoncé par Chalandon et Sigoignet n’est pas de ton fait. Une idée de sa source ? Woerth ? Là, au hasard… Dord ? Courtial ? Nathalie Bélinguier ? Mancel ? Anne Méaux ? Il faut faire taire les corbeaux. À coups de martinet s’il le faut. Et tordre le cou au Canard et à ses couacs.
Ce, pour balancer, une bonne heure plus tard, la prose d’un « chroniqueur invité ».
Et c’est assorti d’une mise en garde.
« Note de la rédaction
Lemonde.fr précise que les témoins à charge cités par le Canard se sont rétractés,
quand les médias ont cherché à vérifier la fuite »
Quels « témoins » ? Les policiers ? Que nenni.
Même Le Figaro n’aurait pas osé ! D’ailleurs, il n’a pas osé.
Mais quels sont ces cols verts qui caquettent à mes fesses ? Les serpentins de la presse « pipeule » auront abondamment enrobé Rachida Dati depuis son fameux lapsus inflationniste. C’était tout bénéfice. Là, ce n’est point elle qui fait « [i]des bulles de silence dans le désert des bruits[/i] ». J’ai supposé que ses o sont caractéristiques d’une écriture féminine, et qu’ils lui sont propres. Mais je ne connais que sa signature.
[img]http://medias.lepost.fr/ill/2008/12/12/h-20-1355031-1229102729.png[/img]
Je ne crois pas trop (voire pas du tout) à la graphologie en tant que méthode pour déterminer le caractère ou les
aptitudes d’une personne.
En revanche, pour comparer deux graphies, généralement, des experts se trompent peu.
[img]http://www.come4news.com/images/stories/new/woerthgate_3/graphie_rachida_dati.png[/img]
L’écriture de R. Dati a sensiblement évolué depuis ses années de lycée.
Rigolotte, l’équipe de modération du [i]Post.fr[/i] :
[img]http://medias.lepost.fr/ill/2010/10/06/h-20-2252607-1286342949.png[/img]
Il n’y avait pas de quoi casser une seule patte à un canard.
Je rappelais que l’épouse de Monsieur Albin Chalandon s’était pointée à la clinique où Rachida Dati avait accouché,
mais sans commentaire particulier.
Ah, bah… Sucrer mes trucs, sur Le Post, ce n’est certes pas la première, ni la dernière fois.
Un peu lassant, à la longue…
Lu sur Les Indiscrets :
« [i]L’ancienne garde des Sceaux , Rachida Dati a porté plainte contre X pour des lettres d’insultes qu’elle a reçu
récemment. Les auteurs de ces missives la visaient elle et sa fille Zohra. Ils seraient détenus de la prison
centrale de Poissy dans les Yvelines, tous deux condamnés à des longues peines[/i]. »
le [i]Canard[/i] page 3, (« Dati en flagrant délit d’intervention ») De Fabien Chalandon :
« [i]C’est madame Dati qui[/i] (…) [i]je le tiens de Stéphane Noël, son directeur de cabinet[/i], qui m’a transmis ce courrier »
Que le Post aille interroger S. Noël avant de balancer des notes de la rédac comme quoi les témoins
« [i]se seraient rétractés[/i] ».
En plus, jeter indirectement le discrédit sur [i]Le Monde[/i], qui n’a jamais écrit ce que [i]Le Post[/i] lui prête…
Le fils Chalandon touchait 10 000 euros chez Visionex, par mois, pour ses prestations de consultant.
De quoi se payer un bon avocat.
Si jamais elle récidive et évoque « Vizmonsex » au lieu de Visionex, il faudra peut-être imaginer que son lapsus
sur la fellation n’était pas si involontaire.
C’est un succédané de plan com’ comme un autre.
Damned, succès assuré, susurre-t-elle.
P’tain, j’avais en commentaire la lettre de Rachida à [i]Jeune Afrique[/i] (du temps où elle était lycéenne), qui était vraiment trop large. J’ai mis du temps à trouver le moyen de m’en débarrasser (pour la retailler et la relocaliser dans le papier).
Quand vous avez une image trop large ici (plus de 25 ou 26 cm de large pour l’original), tout le côté gauche passe sous la « frame » (compartiment) de gauche. Les lignes du texte apparaissent tronquées.
C est quoi, cette lettre de rachida gamine?
donc ya 30 ans, donc quand on tapait pas ses textes de francais a l ordinateur; encore moins en salle d etude. Et ya que les pros qui pouvaient avoir des typos telles que celle de la lettre…
Alors serieusement, c est quoi, cette pseudo lettre?
Pour Scalp :
Oui, cela ressemble bien à une police de caractères. Chapeau en tout cas.
Franchement, je ne sais ce qu’est cette lettre.
[i]Jeune Afrique[/i] qui aurait saisi de nouveau le texte.
Un truc de com’ d’une officine chargée de l’image de Rachida.
Va savoir.