Le Woerthgate et les affaires Woerth-Bettencourt font de plus en plus songer à un titre de western-spaghetti : mais il ne s’agit plus de quelques poignées de dollars, mais de brassées de millions d’euros. Tenez, Éric Le Moyne de Sérigny, éminence grise d’Éric Woerth, réclame cinq millions d’euros au mensuel Rue89. Une aumone ! En tout cas en regard des quelque 700 millions de francs suisses (près de la moitié de son actuelle fortune personnelle) que Liliane Bettencourt à placé en Suisse. Ce qui n’intéresse évidemment pas le procureur Courroye…
Cinq millions d’euros, c’est le prix d’un étroit immeuble de cinq étages à retaper dans l’un des arrondissements de l’est parisien. Une misère ! C’est ce que réclame Éric de Sérigny, l’un des membres fondateurs du Premier Cercle, au mensuel Rue89. Ce au motif que le mensuel a publié un article de David Leloup, qui se fondait bêtement sur des documents irréfutables, établissant qu’Éric de Sérigny serait l’actuel directeur de trois société panaméennes : Lorcha Overseas, Magma Entreprises (la bien nommée) et Caliban Holdings (la shakespearienne). Que fait Éric de Sérigny ? Il assigne les responsables du registre officiel des sociétés de Panama pour faux, falsification d’écritures publiques, préjudice moral, et réclame un pretium doloris (le prix de sa douleur morale de passer pour un facilitateur d’évasion fiscale) ? Eh non, il poursuit Rue89 en diffamation, tel des Éric et Florence Woerth, tel un Éric Besson (à l’encontre de Bakchich à la suite d’articles sur son escapade nuptiale à Capri), et quelques autres ayant subi des « violences morales » et autres atteintes à leur honneur, leur probité, leur dévouement à la Nation, au Peuple français, &c.
Rue89 persiste et signe, se refuse d’obtempérer et de retirer l’article de son site « sous astreinte de 5 000 euros par jour de retard » (en sus des cinq millions d’euros réclamés). Et Rue89 de pousser des cris d’orfraie. Mais c’est quoi, quelques milliers d’euros quotidiens par rapport au 500 par seconde qu’encaisse Liliane Bettencourt ? Pour un de Sérigny, ce n’est peut-être que la moitié de ses gains d’une journée (mais, bien évidemment, en sus de ses 35 heures hebdomadaires de déjeuners et dîners en ville, il travaille, lui, sans doute bien davantage que des plumitifs). À son aune, c’est très mesuré, et même charitable. Regardez Liliane Bettencourt. Elle consulte un médecin ? Elle lui lâche 1 700 euros. Elle va faire relier un livre ? Encore quelques centaines d’euros. Elle s’offre une babiole ? Deux-trois mille euros. Comment s’imaginer sortir de chez soi sans quelques milliers d’euros en liquide ?
C’est Isabelle Eckert, du Matin, quotidien suisse, qui estime, sans doute d’après des sources judiciaires, que Liliane Bettencourt aurait, au fil de l’eau alimentant le Léman, placé 700 millions de francs suisses auprès d’UBS, du Crédit suisse, de Pictet, de Lombard Odier à Genève ou Vevey. Des sources qui n’intéressent pas le procureur Courroye, concentré à établir que l’île d’Arros n’appartenant plus à Liliane Bettencourt de longue date, il ne saurait être question de lui reprocher de l’avoir un jour, bien avant le terme de la prescription pour dissimulation fiscale, brièvement acquise. Au contraire, Liliane Bettencourt, qui s’est fait chaparder son île d’Arros par une obscure fondation, comme l’établit définitivement le juge helvète Jean-Bernard Schmid (information reprise par Bakchich), doit toujours en supporter les frais de personnel et d’entretien. Il serait normal qu’elle puisse déduire ces sommes (certes modestes : il n’y a guère que vingt personnes en permanence) de son imposition en France. Cela vaut quoi, au juste, 700 millions de CHF ? Bah, ne vous donnez pas la peine de convertir : ce serait près de la moitié de la fortune actuelle de Liliane Bettencourt. Donc, à peu près 250 euros à la seconde, « durant des décennies », précise vaguement Le Matin.
La bonne et très patriote Liliane Bettencourt, dont il est répété que la choyer empêche qu’elle s’allie à Nestlé, société suisse, avait cependant mis plusieurs fois à contribution ce groupe étranger pour des échanges de bons procédés. Ainsi, l’appartement de 19 pièces mis à la disposition de Florence Woerth à l’année, celui du Château-Banquet (du proche Ripaille, sans doute…) à Genève, fut longtemps la propriété de la SCI En Bergère Vevey SA, « un satellite de Nestlé », établit Le Matin. Lorsa SA, société personnelle des Bettencourt, concurrente pour certains produits de L’Oréal, fabricante et distributrice d’autres estampillés L’Oréal, fut longtemps aussi la propriété de Nestlé dont Eugène Schueller, père de Liliane, était déjà, en 1942, l’un des principaux actionnaires.
Bizarrement, la presse française ayant agité le spectre d’une cession de L’Oréal à Nestlé n’a pas vraiment repris les informations du Matin. On attend à ce qu’elle s’informe davantage sur les commentaires qu’a suscité l’article d’Isabelle Eckert. Ainsi de celui-ci, d’un certain Caius. Bettencourt aurait créé sa société en Suisse pour y placer des « brevets et formules cosmétiques » volés à des concurrents français, mais « juifs » aux termes des lois de Philippe Pétain. De même, un temps, le siège allemand de L’Oréal était-il à l’origine la propriété d’une famille juive. Il a été revendu sans que les héritiers aient pu profiter du produit de cette vente. Les « abus de faiblesse » et les violences, qui ne furent pas que morales, sont peut-être bien répartis dans la saga de l’affaire Bettencourt.
Autre information quelque peu négligée par la presse française, celle relative à l’identité du nouveau (ou de la nouvelle) exécuteur testamentaire de Liliane Bettencourt. François-Marie Banier, qui ne veut plus d’une île d’Arros que la Fondation du Liechtenstein n’est certainement pas prête à lui céder, n’est plus intéressé par sa succession, il en a été pour ainsi dire répudié. Le professeur de médecine Gilles Brucker a renoncé publiquement à ce rôle. Qui est donc le nouveau ou futur ? Pourquoi pas Patrice de Maistre, qui partage son avocat personnel avec celui de Liliane ? Au fait, comment ce dernier répartit-il ses honoraires entre sa cliente et son client ? La question n’intéresse pas plus le bâtonnier de l’Ordre que la presse française.
Selon Henri Vaquin, sociologue et spécialiste des conflits sociaux, interrogé par Gilles Bousquet, de La Dépêche, « l’affaire Bettencourt a fini de discréditer le politique. ». Mettons plutôt que le Woerthgate est loin d’être fini (le volet hippodrome et golf de Compiègne est loin d’être clos). Henri Vaquin considère aussi que « la contestation prend sa source ailleurs que dans la réforme des retraites. ». Pas au tribunal de Nanterre, quand même ? Pas dans, par exemple, l’idée saugrenue que le procureur Courroye n’aurait actionné la justice suisse que pour mieux dédouaner Liliane Bettencourt, de Maistre ou Florence Woerth ? Pas dans celle tout aussi farfelue, qu’Éric Woerth se soit démené comme un bon diable pour défendre bec et ongles le système de retraite des conseillers régionaux picards (à partir de 61 ans, ils perçoivent, en sus de leurs autres revenus, 5 488 euros annuels par mandat de six ans, soit, pour deux mandats, la retraite d’un ouvrier ou employé moyen après bientôt 42 ans de travail) ? Quand même pas dans la supputation abusive que Bernard Tapie ait pu échanger un soutien à Nicolas Sarkozy, une promesse de contrer des candidatures gênantes en 2012, contre ce que, de toute façon, la Nation lui devait ? Ce n’est pas non plus, assurément, le dispositif Copé, qui exonère d’impôt sur les sociétés les plus-values tirées de la vente de filiales détenues au moins deux ans, et qui prive le budget d’un peu moins de 8 milliards par an ? Pas, espérons, parce qu’ils aimeraient « la castagne » pour le plaisir de donner de la voix ?
Sur AgoraVox, voici quelques instants, le blogueur Imhotep écrivait : « Pour simple détail, à l’instant où j’écris ces lignes j’entends de là où je suis les clameurs de la foule, et je suis à plus de cinq cents mètres de la place Bellecour (Lyon) qui a vu deux jours d’incidents assez violents. Ceci juste pour dire que les manifestations continuent. Hier on entendait les hélicoptères de l’armée ou de la police, je ne sais, du matin au soir, bourdonner au-dessus de nos têtes. Je ne décris pas la guerre mais le climat de révolte qui perdure. ». Diable ! Serait-ce parce qu’ils ne peuvent aller faire du copter spotting au Cap Nègre que les Françaises et les Français descendraient dans les rues ? Comme le disait Nicolas Sarkozy, « désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit. ». Effectivement, on ne voit que des gens, le nez en l’air, tentant de distinguer le sexe des coléoptères d’acier. Ach, Pariss zera toujourss Paris ! Quels blagueurs, ces Français !
Les Françaises et les Français ont de la ressource. Ils resteront sourds aux critiques des voix venues de l’étranger, comme celle du maire de Plérin, sénateur des Côtes d’Armor, qui a estimé que pendant que Nicolas Sarkozy enterrait les retraites par répartition, son frère, Guillaume, jetait les bases des retraites par capitalisation. Eh, du capital, il en faut, comme pour restaurer les monuments historiques français que le Carlyle Group d’Olivier Sarkozy réaménage pour leur donner une destination autre que muséale : « c’est l’audace, c’est la vie ! », là, encore, aussi. Après la détente, et l’observation des hélicoptères, les Françaises et les Français sauront se remettre le nez dans le guidon, et résolument tournés vers l’avenir, oublierons les chimères de retraites pour se dédier à l’offensive. Et pour ne plus perdre de temps avec ces vieilles histoires de retraites et de flambeaux banlieusards, le gouvernement vient à l’instant (ce jeudi 21 octobre en milieu d’après-midi) de recourir au Sénat au vote unique, qui ne portera que sur les amendements qu’il a accepté. Le Woerthgate aura eu cela de bon : donner un coup d’accélérateur aux réformes, et à la rupture, peut-être définitive, aussi !
Nicolas Sarkozy avait promis de maintenir l’âge du départ à la retraite à 60 ans pendant sa campagne électorale. Il a voulu donner du temps au temps, celui de l’oubli, puis accélérer trop précipitemment les conditions de la mise en place de systèmes de retraite par capitalisation (aussi promise, mais plus discrètement, aux financiers).
Il avait aussi promis la rupture : cette précipitation le met en passe de tenir sa promesse. La rupture d’avec la respectabilité présumée du pouvoir est en passe d’être réalisée. Finalement, c’est dommage que Le Pen n’ait pas été élu contre Chirac : cela nous aurait épargné Sarkozy, et sans doute hâté cette rupture.
De Nicolas Sarkozy :
«[i] En prenant en otage l’économie, les entreprises, et la vie quotidienne des Français, on va détruire des emplois »[/i]
Pour le moment, les emplois créés par Nicolas Sarkozy, comme celui de Christine Boutin, par exemple, comme ceux des multiples missions et commissions, n’ont pas vraiment l’air d’être connectés avec l’économie. Mais effectivement, si les collaborateurs de Christine Boutin ne pouvaient plus se rendre au travail, le chômage technique les guette sûrement.
Au fait, Jean Sarkozy, dans le Neuf-Deux, n’a pas dû créer assez d’emplois au conseil général : il a quatre candidats contre lui pour lui succéder à la tête de l’UMP locale.
En revanche, l’emploi de Renaud Muselier, nommé par Sarkozy à l’Union pour la Méditerrannée, ne risque rien. En sus de ce poste, il s’occupe de défiscaliser des investissements à l’île Maurice.
Ah Jeff, je m’en suis encore « payé une bonne tranche » à vous lire !
Mais savez-vous quoi ?
Je viens d’entendre, à l’instant même, « en direct du Sénat », Eric Woerth dire que 100% !!! des Français sont à présent d’accord pour dire qu’il fallait réformer les retraites.
Il s’est bien gardé de préciser quelle réforme…
Merci Tintin01.
Pour Woerth au Sénat, c’est les retraites des parlementaires et des conseillers régionaux de Picardie qu’il évoquait sans doute. Mais, là, aucune hâte. Il a retoqué perso la réforme de celle des conseillers régionaux et les parlementaires ont retoqué l’amendement des Verts. C’est en tout cas le foisonnement des régimes complémentaires et des régimes spéciaux qu’il faudrait réformer d’urgence, et pas après de longues sessions en commissions, vers 2015.
Génial une fois de plus!
Merci Jeff pour ce suivi régulier et pertinent qu’est ton Woerthgate!
[quote]Nicolas Sarkozy avait promis de maintenir l’âge du départ à la retraite à 60 ans pendant sa campagne électorale. Il a voulu donner du temps au temps, celui de l’oubli, puis accélérer trop précipitemment les conditions de la mise en place de systèmes de retraite par capitalisation (aussi promise, mais plus discrètement, aux financiers). [/quote]
Et oui, déjà en 1993… Sarkozy ne voulait pas touché aux retraites à 60 ans!
{youtube}hJL7ZtZ-RIs{/youtube}
Dixit Sarkozy « Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les français pendant la campagne présidentielle! »
{youtube}UJqkX77U9kU{/youtube}
Avez-vous lu cela ?
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gfCoqbVhdHB1fLTW34YWSlQcjJAg?docId=CNG.27c10e6c3add4e3d439f3e68c979e556.5c1
« STRASBOURG (Parlement européen) — Bruxelles a relancé mardi l’idée controversée de taxes européennes pour augmenter les ressources propres de l’UE, face à des gouvernements peu enclins à verser leurs contributions nationales dans un contexte de finances publiques exsangues.
Il faudrait réduire ces écots nationaux en introduisant progressivement « une ou plusieurs nouvelles ressources propres » à l’UE, souligne la Commission européenne dans un document de réflexion sur la réforme du budget européen à partir de 2014.
Parmi les options mises sur la table figurent la création d’une TVA européenne, d’une taxe liée au transport aérien, ou l’affectation au budget européen d’une part des recettes d’une éventuelle taxe sur les transactions financières ou les activités financières, sur les ventes de quotas d’émission de gaz à effet de serre, des recettes d’une taxe énergétique ou d’un impôt sur les sociétés.
La Commission ne privilégie pas l’une ou l’autre option.
Le budget européen avoisine 1% du PIB de l’UE, soit quelque 141,5 milliards d’euros en 2010. »
N’est-ce pas pour cela que nous devons travailler plus ? 🙂
Merci 5eme vitesse…
Toujours les retraites, cette fois-ci celles par capitalisation, comme celles que propose l’Afer (un groupement associatif d’épargnants qui négocie des contrats pas trop chargés de frais auprès de compagnies d’assurances). L’Afer serait particulièrement visée, histoire d’épargner des soucis à ses dirigeants, par ce que dénonce Mediapart (c’est un long article, je ne copie-colle que le début). Édifiant.
« [i] Malgré la crise économique et sociale, le ministère des finances trouve le temps de s’occuper de dossiers très particuliers. L’un d’entre eux concerne les assureurs, particulièrement choyés dans le cadre de la réforme sur les retraites. Et Bercy y prête d’autant plus attention que celui-ci est porté par un membre du Premier cercle, structure chargée de collecter de l’argent pour l’UMP, un ami qui a ses entrées chez Eric Woerth, aujourd’hui ministre du travail.
Le cabinet de Christine Lagarde travaille depuis plusieurs semaines sur un projet de décret visant à modifier une seule règle du Code des assurances. Le texte se veut de portée générale: il s’agit d’encadrer très strictement le droit d’expression des adhérents dans les assemblées générales, en augmentant considérablement le nombre de personnes requises pour pouvoir déposer des amendements ou des résolutions. Objectif affiché[/i]: «Pour les associations comptant plusieurs centaines de milliers d’adhérents, ce seuil de cent membres peut s’avérer très faible et des groupes d’adhérents non significativement représentatifs pourraient perturber le bon déroulement des assemblées générales.»
Cela concernerait donc toutes les associations (à partir de combien d’adhérents ?) et pas seulement les assurances ?
Avez-vous des précisions, Jeff ?
Petit commentaire d’un adhérent de l’AFER à propos de l’article sur le décret qui vise en fait à empêcher les class actions…
[i]Je trouve révoltant les indemnités payées par l’AFER donc par moi à mr BEKERMAN pour qu’il devienne membre du premier cercle des donnateurs de l’UMP.
Mais cela n’est qu’un des nombreux fils que tisse la finance et ses auxillaires du monde politique et qui nous piége dans une toile d’arraignée dont nous ne savons plus comment nous défaire .[/i]
Petit commentaire incident aussi de l’auteure de l’article :
[i] L’Afer doit devenir un groupement comme les autres, pour la plus grande satisfaction des assureurs. Il en sera définitivement fini d’une expérience si gênante de démocratie actionnariale et financière. C’est un impératif afin de pouvoir lancer en grand les retraites par capitalisation, promises à grand avenir au fur et à mesure que l’on attaque le régime de retraite par répartition. D’où la nécessité de promouvoir ce dernier décret normalisateur. [/i]
Autre chose :
Toujours selon Mediapart, Banier aurait proposé à Claire Thibout (la comptable un peu bavarde) de lui ouvrir discrètement un compte en Suisse. Décidemment…
Oui Jeff, j’ai moi aussi vu un autre article sur Médiapart assez édifiant sur le frère de Sarkozy, celui qui détient, vous devez le savoir, Malakoff Méderic…
[i][b]3Retraite : la joint-venture des frères Sarkozy contre les régimes par répartition3[/b][/i]
[url]http://www.mediapart.fr/journal/france/121010/retraite-la-joint-venture-des-freres-sarkozy-contre-les-regimes-par-repartitio[/url]
Article repris par Le Nouvel Obs, (que je vous met pour les non-abonnés de Médiapart)
[i][b] »Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la réforme des retraites ? »[/b][/i]
[url]http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1278/guillaume-sarkozy-futur-beneficiaire-de-la-reforme-des-retraites.html[/url]
ou encore celui-ci
[i][b] »Retraites : Guillaume Sarkozy, nouvel épouvantail de la gauche »[/b][/i]
[url]http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101021.OBS1615/retraites-guillaume-sarkozy-nouvel-epouvantail-de-la-gauche.html[/url]
Extraits: Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-public!
Le site d’information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l’Etat.
Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille », écrit Médiapart, « l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation. »
Marrant en plus de se dire que la fusion des deux groupes a lieu peut de temps après l’élection de Sarkozy!
Les chiffres du groupe:
[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Malakoff_Médéric[/url]
La, vous commencez à éplucher le systus qui mène à Carlyle , 5emeV !!!!
Véritas,
Incroyable, suite à l’article de Jeff, je viens de me lancer dans pleins de recherches!
Je pense faire un article sur tout ce que je viens tellement c’est… plein de connivences!!!
Bref, pour résumé 2008 année faste pour les frères Sarkozy…
Guillaume.S et la fusion de Malakaff Médéric…
Olivier.S, se retrouve à Carlyle…
François.S, créé LONGEVItv… si vous connaissez…
Tous confondus, ils sont actionnaires de bio-alliance pharma, KORIAN, la société éditrice du monde, et Guillaume a reçu a la légion d’honneur on se demande bien pourquoi…
Et encore je n’en suis qu’au balbutiement… parce que si on rajoute Clerastream, les frégates de Tawain, Pasqua et les armes, Poutine, Bush, ….
faut croire qu’ils ont compris que la vache à lait c’est les futurs vieux de demain, comme le dit bien l’article de Médiapart….avec les effets du baby-boom, nous atteindrons plus de 10 millions de retraités prochainement…
La santé, la retraite, les retraités, voilà la poule aux œufs!
J’comprends mieux maintenant pourquoi il veut rien lâcher!
[quote]La, vous commencez à éplucher le systus qui mène à Carlyle , 5emeV !!!! [/quote]
D’autres indices Véritas?
mon, pas d’autres dans l’état actuel de mes connaissances !
[img]http://storage.canalblog.com/50/98/295434/22130422.jpg[/img]
17 avril 2007 !!!!!
[url]http://www.betapolitique.fr/Une-biographie-edifiante-de-M-00636.html[/url]
« Face à la perspective d’accéder à la Présidence, Sarkozy est inévitablement en situation de danger psychique : s’il devient Président, quel « père » pourra t-il trahir ? S’il devient Président, quel destin mythomane pourra t-il encore s’imaginer ? Parvenu à la présidence, il y a des menaces de « décompensation » et d’aventures politico-diplomatiques des plus hasardeuses !
L’issue que semble se découvrir M. Sarkozy, c’est celle de nous rendre « fou », aussi fou que lui, et cela en semant la confusion. Le débat avec Onfray est exemplaire de sa manière de faire. Face à Onfray qui l’interroge sur les déterminants sociaux des comportements « déviants », Sarkozy répond d’abords que l’homme est par nature ambivalent : « chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d’innocence et de dangers ». Puis, il objecte que les déterminants sont secondaire en s’exclamant : « Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ? » Puis, il affirme comme, on sait, la puissance déterminatrice de la génétique. Soutenir trois points de vue contradictoires (sans les « dialectiser ») en moins de deux minutes, c’est tout de même exceptionnel. Etre l’ami des Juifs et l’ami des électeurs du Front national relève de la même nécessité de répandre la confusion ; tout comme le fait d’être atlantiste et pour l’exacerbation de « l’identité nationale » ; tout comme le fait d’exalter l’intégration et le communautarisme… Sarkozy ne survivrait, comme Président, qu’en employant le meilleur de lui-même à produire un état de confusion généralisé. Car la certitude d’être l’auteur de cette confusion généralisée lui permettra de conserver l’illusion de contrôler encore quelque chose, et, ainsi, il espère se préserver d’un éventuel « pétage de plomb ». »
François Sarkozy ?
Ce monsieur n’est pas « que » le frère cadet du président de la république! Pédiatre de formation, François Sarkozy travaille dans l’industrie pharmaceutique depuis 2001.
Il a également été nommé vice-président du conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma.
En avril 2008, il a lancé Longevi TV, une web télé dont le crédo est le suivant:
« pour vieillir jeune ».
Rappel de notre article du 31 mars 2008:
François Sarkozy soulagé. Ce n’est pas lui qui paiera!
Les six membres de L’Arche de Zoé ont été graciés.
[url]http://eco.rue89.com/2008/03/05/chez-carlyle-un-sarkozy-peut-en-cacher-un-autre[/url]
« » Olivier Sarkozy deviendra en avril codirigeant de l’activité mondiale de services financiers de la société d’investissement The Carlyle Group. Il sera basé à New York. »
Pierre-Olivier Sarkozy, 38 ans, est le demi-frère de qui vous savez. [Selon l’excellent site French Morning, » sa mère, Christine de Ganay avait épousé Paul Sarkozy qui allait bientôt à nouveau divorcer. Jusqu’à l’âge de 7 ans, Olivier vit à Paris avec sa mère et rencontre régulièrement ses trois demi-frères (Nicolas, Guillaume et François). Puis Christine de Ganay se remarie à son tour avec un Américain, Frank Wisner, un diplomate avec lequel la famille va alors voyager à travers le monde, de postes en postes. Franck Wisner (le beau-père d’Olivier -vous suivez toujours ? ) est aujourd’hui le représentant special des Etats-Unis au Kosovo » .]
Sa nomination doit sans doute quelque chose à Paul Desmarais, membre influent du board de ce fonds ultra-conservateur ultra-influent. Le 16 février dernier, Sarkozy (Nicolas) portait Paul Desmarais au rang prestigieux de Grand » Croix de la Légion d’Honneur. «
J’vais aller voir ça!
Mon dernier article devrait vous plaire! ‘Fin peut-être?
In recent years, Mr. Olivier Sarkozy has worked on numerous prominent banking
transactions, including:
* MBNA sale to Bank of America
* US Trust sale to Bank of America
* Mellon merger of equals with The Bank of New York
* Sallie Mae attempted $25 billion take-private transaction
* ABN Amro’s sale of LaSalle Bank to Bank of America
* Schwab’s leveraged recapitalization
* Sallie Mae’s $3 billion recapitalization
* CIBC’s $1.5 billion private placement of common stock and concurrent $1.4 billion public sale of common equity
In June 2007, Carlyle established its Global Financial Services Group,
which now has nine investment professionals.
Mr. Sarkozy has focused his entire career on the financial institutions sector.
Prior to joining UBS in 2002, Mr. Sarkozy served in several senior capacities
at First Boston Corporation beginning in 1993, including as Managing Director
and Head of the Depository Institutions Group.
Mr. Sarkozy began his career at Dillon, Read & Co., Inc. in 1990.
Ah, bien, je vois que ce n’est pas en vain que je m’égosille depuis trois-quatre ans à propos du Carlyle Group… C’est la vente de l’immeuble de l’Imprimerie nationale (devenue SA sous Sarkozy au Budget) à Paris qui avait attiré mon attention. Puis la défiscalisation de l’opération au Luxembourg, &c.
Depuis, je crains que le patrimoine immobilier de La Poste y passe aussi, après celui de la Banque de France…
Il y a sans doute de l’approximatif chez Meyssian, mais on peut toujours consulter :
[url]http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9631[/url]
Mais en tout cas, il y a quelques pistes pour recoller les morceaux des côtés de l’Atlantique.
On va bien trouver ça, Jeff :
mais dejà ce qui sort de l’eau est très significatif !!!!!!!!!
Intéressant, le [i]round up[/i] le plus pertinent sur les grèves françaises est le fait de Diana Johnston, de CounterPunch. Pour qui lit l’anglais :
[url]http://www.counterpunch.org[/url]
Titre : Work harder to earn less / French Fury in the EU Cage…
Approximatif comme le soi-disant missile qui aurait explosé le Pentagone…..Meyssian est un imposteur
En mars 2002, après une sorte de campagne « teasing » sur le net, sort en France « l’Effroyable Imposture » de Thierry Meyssan. Dans cet ouvrage, l’auteur prétend que c’est un simulation Purdue Universitymissile qui s’est abattu sur le Pentagone et non un avion de ligne. Faisant fi de la disparition du vol 77 et des dizaines de témoignages oculaires, ce livre-rumeur se répand comme une traînée de poudre, repris par de nombreux médias (télévision, presse, internet). Comment une contre-vérité aussi énorme peut-elle se diffuser ?
Thierry Meyssan n’est pas journaliste mais plutôt une sorte de communicant de talent. Refusé par les rédacteurs en chef des journaux de télévisions, il parvient à être invité à l’émission du samedi soir de Thierry Ardisson. Plus fort, il développe la thèse du complot fomenté contre lui qui viserait à le censurer.
Ainsi, en mai 2002, il prétend que le moteur Google censure son site, le Réseau Voltaire, en n’indexant plus ses pages.
Vérification faite par les spécialistes des moteurs de recherches et du référencement, ce sont les webmasters du site eux-mêmes qui interdisent l’accès aux moteurs…
😀 😀 😀
Meyssan Runsfeld !!!!
[img]http://www.counterpunch.org/rummyandrew.gif[/img]
toujours aussi passionnant, le feuilleton Woerth/ Bettencourt.
J’espere que vous avez tous lu 😀 la Charte Ethique l’Oreal; sachez que l’action est passee de 47€ (mars 2009) à 84 € aujourd’hui ; de quoi resoudre quelques pb de retraites pour Mme Woerth
Encore un emploi créé par Nicolas Sarkozy qui ne craint pas trop les conséquences des grêves… Lu sur StreetPress (.com), à la faveur d’un papier ayant précédé la reconduite confortable (plus de 85 % des votants) à la tête de la section Neuilly-Puteaux de l’UMP :
[i]« Arnaud Teullé a attendu le dernier moment – le lundi 18 octobre – pour s’aligner sur Jean Sarkozy. Nommé en 2008 inspecteur de l’éducation par décret du président Sarkozy – où il perçoit 3 800 euros mensuel – il n’était plus depuis les municipales dans les petits papiers du fils du président. Aujourd’hui il pense « sans doute travailler avec Jean dans le futur ». »[/i]
De [i]Politis [/i]:
« [i]les principales banques et sociétés d’assurance guettent avec impatience l’adoption définitive du projet de réforme des retraites, notamment parce qu’il contient un dispositif que Nicolas Sarkozy et le gouvernement se gardent bien d’ébruiter. En effet, si l’on examine attentivement le texte de la réforme, les préoccupations réelles de Nicolas Sarkozy sont très éloignées du sauvetage de l’actuel système de retraite. Les dernières pages du projet de réforme des retraites adoptés le 15 septembre à l’Assemblée nationale contiennent un « titre V » entièrement consacré à la retraite par capitalisation, comme nous l’écrivions dans Politis (numéro du jeudi 23 septembre 2010).
Certes, ce n’est pas le cœur de la réforme, mais cette partie du projet de loi, nommée : « Mesures relatives à l’épargne retraite », décline une série de mesures dans un article 32 de cinq pages, qui va profondément modifier la réglementation de la retraite par capitalisation, jurent les spécialistes de l’épargne retraite. Pour les assureurs et les banques, un grand pas est désormais franchi : cet article 32 permettra de dynamiter le système de retraite par répartition, un souhait depuis longtemps exprimé par le groupe mutualiste Malakoff Médéric du frère de Nicolas Sarkozy. »[/i]
Avant, il y avait eu Denis Kessler et quelques autres, dont François Ewald, pour dynamiter les retraites par répartition. Après, ils feront le coup qu’il faut cotiser x années pour amortir les frais de dossier avant que l’épargne consentie puisse donner lieu à rente. Bref, le gars qui, salarié, aura cotisé deux ans avant de se retrouver au chômage aura payé les frais de dossier. Et rien d’autre… Donc, son épargne se sera envolée. Nouveau job ? Nouvelle caisse, et rebelote… pour la seule compagnie d’assurance. Il suffira de bien « charger » les contrats, un peu comme pour l’épargne logement : vous remboursez d’abord les intérêts, ensuite le capital. Là, vous « rembourserez » les frais de dossier d’abord. Ensuite, un petit krach organisé par les plus puissants, qui fera tomber le cours des actions dans lesquelles le capital a été placé, puis on les rachète à bas prix. Encore moins de retraite, mais encore plus de profit.
Dans la gamme des emplois créés par Sarkozy mais qui, eux, risquent d’être mis en danger par les grêves, ceux du MET (mouvement des étudiants de l’UMP). Extrait de [i]Bakchich[/i]. Bah, on recasera ce beau monde :
« [i]À son lancement, le syndicat avait pourtant mis le paquet pour se faire connaître. La boîte de com’ Plan Créatif avait été choisie et n’a pas manqué de saler la note. « Plus de 250 000 euros tout compris avec création de logo, nom, étude qualitative, site internet, et premier évènement » confie un membre qui a participé aux débuts de l’aventure. D’ajouter : « Aujourd’hui, le bureau national continue d’être payé mais ne se réunit presque plus ». »[/i]
Allez, ce ne sont que ragots. Le MET rencontre un vif succès, notamment à Dijon comme l’indique son site :
« Dans le cadre des services aux étudiants que propose le MET, la section bourguignonne a proposé une visite historique du centre ville aux nouveaux étudiants rencontrés lors des chaînes d’inscription du mois de Juillet.
Une vingtaine d’étudiants se sont joint à cette visite malgré les manifestations et la grisaille du ciel.
Un vif succès pour cette première d’une action appelée à se renouveler chaque année. »
Et le permanent bourguignon du MET, il touche combien ? Espérons pour lui qu’il n’est pas rétribué au nombre de participants…
Dans la gamme des emplois créés par Sarkozy mais qui, eux, risquent d’être mis en danger par les grêves, ceux du MET (mouvement des étudiants de l’UMP). Extrait de [i]Bakchich[/i]. Bah, on recasera ce beau monde :
« [i]À son lancement, le syndicat avait pourtant mis le paquet pour se faire connaître. La boîte de com’ Plan Créatif avait été choisie et n’a pas manqué de saler la note. « Plus de 250 000 euros tout compris avec création de logo, nom, étude qualitative, site internet, et premier évènement » confie un membre qui a participé aux débuts de l’aventure. D’ajouter : « Aujourd’hui, le bureau national continue d’être payé mais ne se réunit presque plus ». »[/i]
Allez, ce ne sont que ragots. Le MET rencontre un vif succès, notamment à Dijon comme l’indique son site :
« Dans le cadre des services aux étudiants que propose le MET, la section bourguignonne a proposé une visite historique du centre ville aux nouveaux étudiants rencontrés lors des chaînes d’inscription du mois de Juillet.
Une vingtaine d’étudiants se sont joint à cette visite malgré les manifestations et la grisaille du ciel.
Un vif succès pour cette première d’une action appelée à se renouveler chaque année. »
Et le permanent bourguignon du MET, il touche combien ? Espérons pour lui qu’il n’est pas rétribué au nombre de participants…
[quote]Ah, bien, je vois que ce n’est pas en vain que je m’égosille depuis trois-quatre ans à propos du Carlyle Group… C’est la vente de l’immeuble de l’Imprimerie nationale (devenue SA sous Sarkozy au Budget) à Paris qui avait attiré mon attention. Puis la défiscalisation de l’opération au Luxembourg, &c.
Depuis, je crains que le patrimoine immobilier de La Poste y passe aussi, après celui de la Banque de France… [/quote]
Très intéressant Jeff!!!
Avez-vous fait des papiers que je puisse lire sur Carlyle?
NNouvelle info:
Commentaire de [b]BIGGLOP[/b] vu dans l’article [b][i]Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites[/i][/b] sur Politis
[url]http://www.politis.fr/Sevriena-l-entreprise-sarkozyste,11865.html[/url]
« Bonjour, J’ai eu une information complémentaire sur le Groupe Malakoff-Médéric de la part d’un ami, cadre supérieur d’une entreprise rachetée par Carlyle Group. IL est proposé une mutuelle santé Malakoff et un contrat de retraite capitalisation Malakoff. Or, il m’a assuré que Carlyle Group serait associé directement ou indirectement dans le Groupe Malakoff-Méderic (Guillaume Sarkozy),et depuis avril 2008, le co-pilote de l’activité mondiale des services financiers de Carlyle Group n’est autre que Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas Sarokozy, source Wikipédia et bulletin Carlyle). De plus, de amendements à le Réforme des Restraites ont été votés permettant la création de nouveaux produits de retraite par capitalisation « entreprises » et « individuelles ». La concomitance entre les dates le nomination d’Olivier Sarkozy et celle de la création du Groupe Malakoff-Méderic ne sont pas pure coïncidence. Cherchez le conflit d’intérêts. Personne n’en parle, ni les partis d’opposition, ni les syndicats, sauf vous. Merci. »
Tout en remerciant l’auteur d’avoir parlé d’un de mes articles, l’affaire Woerth est une affaire très grave et pas seulement juste un peu d’inconscience. Afin de convaincre les incrédules et les indulgents j’en ai écrit un livre de 150 pages régulièrement mis à jour (bientôt la 6é version).
On peut le lire gratuitement là [url]http://issuu.com/imhotepav/docs/woerth[/url] (et on peut le télécharger avec en haut à gauche la flèche verte vers le bas).
Bonne lecture. A diffuser largement.