Vous écrivez ? C’est bien mais… vous n’êtes pas le seul. Loin de là, même. Alors pour vous démarquer, tout est bon à prendre.
Par quoi passe l’originalité d’une histoire ? Pas par le thème en tout cas. Avec tous les livres qui pullulent de nos jours, impossible d’innover complètement. Par la manière dont vous exploitez ce thème, peut-être ? Vous chauffez. Mais qu’est-ce qui fait, qui compose l’art et la manière de traiter une idée ? Le style. Voilà, vous brûlez. Tout, ou presque, est question de style. Ça passe par les figures, par la maturité, les descriptions. Et pour les descriptions, pas de secret, il faut du vocabulaire. Jamais vous ne verrez chez un auteur célèbre "le panneau grinçant qui était suspendu au-dessus de la porte du magasin" (l’enseigne, quoi). Certes, ça grossit votre nombre de mots mais, avouez, ce n’est pas tip-top. Evidemment, inutile d’apprendre le dictionnaire des synonymes par cœur (ça se saurait depuis le temps). Le seul moyen pour vous d’enrichir votre vocabulaire : la lecture.
Vous écrivez mais ne lisez pas ? Mince ! Vous avez du pain sur la planche, et pas qu’un peu. La lecture est le B.A-ba de l’écrivain. Comment voulez-vous avancer sans vous en donner les moyens, aussi ? Lire est important, primordial pour écrire. Oui mais les mots sont votre domaine ? Vous alignez des lignes, noircissez des feuilles depuis que vous êtes dans le ventre de votre mère ? Zut, je ne savais pas. Mais ça ne change rien. L’écriture – au même titre que la correction – est un apprentissage continu. Il y a toujours une leçon à en tirer. A tirer de quoi ? Des erreurs d’autrui, pardi ! En plus d’y prendre plaisir, lire sera pour vous un prétexte pour traquer les petites bêtes noires de certains auteurs (eh oui, auteur célèbre ne rime pas avec livre bien écrit et intéressant), pour repérer des points qui donnent matière à réfléchir, pour apprendre à vous démarquer. De la matière, voilà ce qu’il vous faut, et pas que de la grise. Les livres sont là pour vous faire rêver, réfléchir. Ils vous déploient des mondes, des vies, des mœurs que vous n’imaginiez même pas. Ils vous entraînent loin, aussi, une fois votre lecture terminée, vous avez envie d’en faire autant avec votre récit. L’écriture sans la lecture est une mauvaise idée. Ce n’est même pas que je vous le déconseille ; il s’agit d’une éventualité à proscrire.
Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire…
Je pense qu’un auteur qui cesse de lire doit aussi cesser d’écrire. Cependant, si cela est vérifiable pour les auteurs des essais et autres livres scientifiques, tel n’est malheureusement pas le cas pour les auteurs des romans, poésie et autres, qui font le plus souvent confiance à leur seul talent !
Malheureusement oui. Et comme c’est de plus en plus « facile » de publier son livre (j’entends par là qu’on trouve de plus en plus de plateformes d’autoédition, par exemple)…
Il n’y a plus assez de tri chez les écrivains… Tout le monde peut se prétendre écrivain en s’auto-éditant. Pourtant, le talent d’écriture n’est pas donné à tout le monde. Eh oui, sans la lecture, le vocabulaire des mots se fait pauvre…
On ne peut dissocier l’écriture de la lecture, les deux étant complétementaire. Je dévore littéralement des livres et je dois avouer que cela m’aide beaucoup lorsque j’entame un nouveau projet d’écriture.
Oumarou Yaya, je vous rejoinds lorsque vous dites :
[b]pour les auteurs des romans, poésie et autres, qui font le plus souvent confiance à leur seul talent ![/b]
En cela réside le très gros problème des nombres d’oeuvres sans âmes, publiées simplement pour vendre. On le ressent d’ailleurs au fil des pages.