Une attitude de Vivi à son arrivée au Foyer Diengso le 25 Février dernier
Si le peuple Bamiléké est souvent réputé pour son dynamisme économique, sa musique n’a jamais pu à proprement parler réussir à embraser le Cameroun. Ceci, parce qu’elle est restée jusqu’ici une musique folklorique et traditionnelle. En dehors de Sam Fan Thomas, Talla André Marie, Pierre Ndi Ndi Tchakounthé qui ont réellement réussi à internationaliser la musique Bamiléké, les autres ne sont en principe que de simples interprètes, qui ne chantent que pour leur famille.
Fort heureusement, depuis quelques années, sous l’impulsion de Keng Godefroy, Takam 2, et autres, la musique des peuples de l’ouest du Cameroun a pris une ascension pour le moins fulgurante. Seulement, elle est restée malheureusement jusqu’ici la chasse gradée des « mâles ». Les femmes, comme à leur habitude tardaient toujours à s’engager pleinement dans la chose. Mais, ceux qui ont fait le déplacement du palais « Ndiengso » ce samedi 25 février 2012 ne nous donnerons jamais raison. Eux, qui ont pu savourer les belles mélodies que leur a proposé Vivi – Maf, la nouvelle étoile montante de la musique Bamiléké.
Du haut de sa trentaine d’année, cette native du village Baleng dans le département de la Mifi, a mis tout récemment sur le marché discographique camerounais un album intitulé « Hommage à Papa », avec lequel elle a conquis le cœur de tous les mélomanes de cette partie du Cameroun. Avec sa voix angélique et très cohérente, elle propose dans cet album de 07 titres des chansons très enlevées et très alléchantes. Aussi, bien que sorti depuis 2010, son album est encore savouré avec beaucoup d’ « appétit ». À la question de savoir d’où elle puise son inspiration, la Vivi des Bamougoum dit « qu’elle a aimé la chanson et la musique depuis sa tendre enfance ». Et quand à ses projets, elle se concentre désormais sur son nouvel album qui devrait sortir dans les tous prochains jours. Et, dans une région où les époux n’aiment toujours pas laisser leur tendre moitié s’afficher publiquement, il faut immédiatement saluer le courage révolutionnaire de son mari qui l’a toujours bien soutenu dans cette entreprise.
Espérons simplement que la Marole Tchamba de la MIFI trouvera cette fois un producteur sérieux et honnête pour son nouvel album. En attendant, elle mène tranquillement sa vie avec sa petite famille dans un quartier populaire de Yaoundé. Bon vent Maffo !