Vive les contrepèteries !

 

La contrepèterie est une forme de jeux de mots amusants, souvent burlesque, parfois même grivois. Mais elle est la plupart du temps une invention involontaire.

Les grands auteurs le savent bien, à l’instar de Racine avec sa contrepèterie cachée " Percer le traître coeur qui n’a pu déceler " ou celle de Boileau " En quelque endroit que j’aille, il faut fendre la presse ".

Il y a aussi les créateurs de contrepèterie, Rabelais par exemple qui écrit: " Panurge disait qu’il n’y avait qu’un antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse ". Un jeu de mot bien agréable à lire en tout cas!

Au départ, la contrepèterie consistait à changer le sens d’une phrase en échangeant les 1ères lettres de 2 des mots qui la composent. Avec les années, cette définition a évolué. Il est maintenant possible d’échanger n’importe quelles syllabes et même des mots entiers.

Cette tradition de l’esprit n’est plus vraiment à la mode, et c’est bien dommage! Il existe cependant un journal qui fait encore de la résistance dans ce domaine, un journal Français qui propose chaque semaine de nouvelles contrepèteries…

 

Ses lecteurs sont toujours ravis de les lire, qu’elles soient amusantes, accusatrices, paillardes, peu importe les jeux de mots, pourvu que l’ivresse des phrases soient originales.

Tenez, voici une contrepèterie amusante à souhait: c’est Léon Daudet qui avait surnommé Paul-Vaillant Couturier en Paul-Couillon Voiturier.

A vrai dire, les contrepèteries ne sont pas toujours drôles mais elles sont souvent attendues des lecteurs. Une belle façon de s’amuser, en souhaitant qu’elles ne disparaissent pas définitivement… un jour ou l’autre!

 

A votre tour maintenant d’inventer des contrepèteries. Vous verrez, c’est une activité passionnante.