Je n’ai aucune envie de m’intéresser de près ou de loin au dossier Visionex quant au fond. Aucune envie de fouiller à fond les interventions de Sébastien Proto ou Éric Woerth ou Mandel ou quiconque dans le dossier, plus vaste, des jeux en ligne. Il devrait y avoir des journalistes rémunérés pour ce faire. Mais, bon, au lieu de consigner en commentaires ses observations sur l’article « Woerthgate : Rachida Dati avait-elle des visions sur Visionnex ? », un certain Vérisionnex m’adresse des messages en privé. Plaidoyer « pro domo » ? L’anonymat le permettrait. Qu’importe.
Un mot, plus général, sur les relations des commerçants avec les fournisseurs de services. Il était une fois dans l’Aisne une société qui mettait à disposition des écrans et des bornes affichant des infos et des publicités. Ce fut une affaire dite « de cavalerie ». Les sommes recueillies auprès des derniers commerçants (limonadiers en général) permettaient de fournir les suivants et d’éponger les dettes, dues en partie au train de vie des gérants. Autre chose : les toilettes à serrure et jetons ou pièces. Voire les équipements sanitaires. Nombre de cafetiers-restaurateurs se sont retrouvés quelque peu dans la m… du fait de sociétés défaillantes. Pour les bornes d’accès à Internet, je ne sais trop ce qu’il en est…
Un autre mot sur les jeux proposés au public. Hors fêtes foraines, kermesses, &c., et occasions publiques soumises à réglementation, on a d’une part les casinos et assimilés, les cercles de jeux, d’autre part le PMU, la Française des Jeux, les opérateurs autorisés de jeux en ligne (enfin, pour leur compte, « d’autre part » est parfois abusif). Même le 4-21, s’il donne lieu à versement de gains, est, tout comme les jeux de cartes « intéressés », interdit dans les lieux publics. On sait bien pourtant que le fameux billard électronique « Jungle » permet à des clients de disputer des parties et d’engager des mises. Mais le responsable de l’établissement ne perçoit que sa part des sommes déposées dans la machine. C’est un jeu de « hasard ». De même, les fameux « billards belges » (une boule, des picots, des trous) étaient censés être des jeux de hasard, sans autre gain que la possibilité de rejouer. En fait, le cafetier était souvent intéressé à la recette d’une autre manière : il versait en euros les montants des gains aux clients chanceux, et touchait autre chose qu’une part réduite de la recette.
Tout autre pouvait se présenter le dispositif Visionex. C’est sans doute (impossible d’aller vérifier à présent), une borne d’accès Internet proposant aussi des jeux du type « console de jeu électronique ». Ces jeux (casse-brique ou autre, même poker ou autre) ne doivent pas donner lieu à versement de gains. Qu’on puisse, aussi, via l’Internet, accéder à des jeux gratuits similaires en ligne ne pose pas problème. Mais on peut aussi, et c’est là responsabilité du client, accéder à des sites de jeux en ligne supposés « rémunérateurs » (pour les gagnants, bien sûr pour les gérants des sites, et dans diverses mesures, selon les pays, le fisc).
Vérisionex, mon mystérieux correspondant, a, semble-t-il, bien lu mes chroniques du Woerthgate, mes références à des jeux en ligne domiciliés à l’étranger, à Carlson WagonLit : « Faut-il être une société étrangère pour être respectée par les autorités françaises et être défendue par nos dirigeants sans qu’ils soient suspectés de prise d’intérêt illégitime ? » C’est un peu réducteur : rien n’empêche une société étrangère de favoriser les intérêts occultes de certains dirigeants. Voire de leur proposer des postes intéressants : n’est-il pas, Olivier Sarközy, vice-président du Carlyle Group ? Mais l’affaire Visionex pose le problème du respect de la loi de 1983 sur les jeux de hasard, et on s’en tiendra, peu ou prou, là… On remarquera que l’actuel préfet de Picardie, Delpuech, dans un courrier du 11 juillet 2010, s’était par exemple prononcé sur le règlement et les conditions d’utilisation du jeu Visiogames, et qu’on pouvait lui assimiler le dispositif Visionex.
Vérisionex trouve la rémunération versée par Visionex à Fabien Chalendon tout à fait en rapport avec sa formation, ses aptitudes et capacités. « Des honoraires de 10 000 euros par mois pour un homme de 57 ans expérimenté et titulaire de diplômes prestigieux, c’est trop ? Alors que dire des salaires des dirigeants et courtiers de la Française des Jeux qui se nourrissent des chimères qu’ils vendent aux citoyens les plus fragiles ? ». Ajoutons France Galop et Florence Woerth. Je n’irai pas vérifier si Visionex employait des stagiaires peu ou très mal rémunérés, voire intéressés par uniquement des commissions, tandis que Fabien Chalendon, plus fort de ses relations et de son entregent que d’autre chose, empochait en quelques heures ce qu’un démarcheur, en quelque 45 heures, voire davantage, hebdomadaires, pouvait espérer en… quoi ? un trimestre, un semestre, un an ? Davantage ? 80 personnes ont été licenciées, je ne sais pas combien Fabien Chalendon perçoit du Pôle-Emploi…
« Vous vouliez des preuves ? Voici une décision de justice, pouvez-vous la lire attentivement ? (…) Lire l’extrait du seul jugement rendu sur Visionex, » poursuit Vérisionex. Je n’ai absolument pas le temps de m’adresser au greffe du tribunal correctionnel de Carcassonne pour obtenir le jugement du 7 avril 2010. Je prends donc pour argent comptant la transcription que Vérisionex (ou peut-être Olivier Sigoignet ?) me transmet. On consultera, sur le site Libération, les commentaires du bloggeur Aporie, pour retrouver une autre transcription.
Il en ressortirait qu’on pouvait, depuis un terminal Visionex, accéder au jeu Billard Academy, comme à d’autres, et que Bernard Bouloc, professeur de droit (Paris-Sorbonne), avait « confirmé la légalité du concept. ». L’addiction au jeu(x) de Visionex n’était pas, selon le tribunal, favorisée par le mode de paiement : tout comme s’il utilisait un billard électronique, après une partie perdue ou un tilt, l’utilisateur pouvait ou non décider de rejouer. Toute la journée, du petit matin au lendemain, tout comme dans un bar de nuit autorisé ne fermant que pour procéder au nettoyage et à une nouvelle mise en place, s’il le souhaite, un joueur de « flipper » peut s’offrir une tendinite des poignets, avec Visionex, c’était encore moins nocif pour ses articulations.
De ce fait, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur au 21 juillet 2008, transmet un courrier à Rachida Dati, alors Garde des Sceaux : pour elle, Visionex ne contrevient pas à la loi de juillet 1993. Quelqu’un, qui pourrait ou ne pas être Rachida Dati, annote maladroitement (eu égard au Code de procédure pénal) ce courrier.
Dans le cas d’un terminal Visionex, l’utilisateur peut acheter par avance des crédits, et se les voir rembourser dans un délai d’un mois. C’est un peu comme pour les communications téléphoniques : vous utilisez ou non, libre à vous (pour se faire rembourser les unités non-consommées, bonjour… dans la plupart des cas de recours à une carte et non à un forfait). Bref, rien à redire.
Un café muni d’une borne Visionex pouvait très bien fonctionner comme un cybercafé autorisé. Qu’il ait été constaté que la moitié de la clientèle d’un bar de l’Aude ait été plus soucieuse de jouer à « Billiard Academy » que de consulter Come4News ne nous surprend guère. Une version en ligne de ce jeu, chez Cafe.com, ne donne d’ailleurs pas lieu à rétribution.
« Ces éléments permettent d’affirmer, que quand bien même sur l’élément matériel de l’infraction, le tribunal commettrait une erreur d’appréciation, il ne peut y avoir aucune discussion sérieuse s’agissant du défaut d’élément intentionnel : tous les prévenus renvoyés devant le tribunal correctionnel sont d’honnêtes commerçants ou un gérant de société qui ont été convaincus, au regard de ces courriers administratifs et de toute la documentation technique l’accompagnant, de la légalité de cette machine, » aurait (conditionnel de pure forme, je n’ai pas la pièce en main, c’est tout) conclu le tribunal. « Monsieur SIgoignet (…) préalablement à toute exploitation, a recherché l’avis de toutes les administrations intervenant dans ce domaine, ce qui est pour le moins inhabituel dans les dossiers d’exploitation occulte de machines à sous, » (remarque id supra). Enfin, par exemple à Quillan ou Axat (Aude), les limonadiers ne retiraient en moyenne que 200 euros par mois de Visionex.
Conclure que la Française des Jeux aurait préféré qu’on s’acharne à gratter ou à miser sur un bingo à résultats affichés toutes les vingt secondes, genre Rapido, que le PMU voyait dans Visionex un concurrent naissant détournant l’intérêt des turfistes pour ses propres jeux est une appréciation que je partage.
Visionex ne serait-il qu’un prétexte pour « coincer » David Sénat et qui, dans l’entourage actuel de Michèle Alliot-Marie, aurait pu disposer d’autres dossiers sur la Sofrémi (SEM étant apparue dans l’Angolate et le Karachigate) ?
Sur le blogue de Libération, Aporie poursuit : « la fabrication des bornes avait été confiée à une entreprise française, pas en Chine... ». Traiter avec des sociétés étrangères, selon des modalités d’une transparence moins évidente, présenterait-il des avantages que le fisc, par exemple, et l’Inspection générale des services financiers, pourraient se voir dissimuler ?
S18 Sagem Terminal, de la Française des Jeux, et Pariez-Spot, sont-ils plus addictifs que Visionex, mais plus rémunérateurs pour d’autres que le tandem Chalendon-Sigoignet ? Ou moins addictifs et moins rémunérateurs ? Poser la question…
Un précepte policier est repris à leur compte par les magistrats instructeurs : « on ne serre jamais un voyou pour ses activités principales, mais sur des petits trucs occasionnels ». Visionex a-t-il servi à « serrer » David Sénat pour qu’il ne déballe pas d’autres dossiers ? Visionex est-elle instrumentalisée par une juge d’instruction pour que les mêmes dossiers soient déballés ?
Ce ne sont pas là les « vérités » de Vérisionex, mais mes propres supputations, gratuites, forcément, gratuites. Pas comme les sommes récoltées par la Française des jeux, les opérateurs de jeux en ligne, France Galop, le PMU… Ou par certains protagonistes du Woerthgate…
Alexandre Jevakhoff, ancien du ministère de l’Intérieur et d’autres, actuel membre du cabinet de Michèle Alliot-Marie, était commissaire du gouvernement délégué à la SOFREMI de 1993 à 1999…
Le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke veut enquêter sur des soupçons de corruption liés à la vente de sous-marins français au Pakistan en 1994, dossier dans lequel est apparu Nicolas Sarkozy.
Il a jugé jeudi recevable une plainte pour « corruption et abus de biens sociaux ».
Le procureur Jean-Claude Marin peut tenter de bloquer l’instruction.
Nicolas Sarkozy, ministre du Budget du gouvernement Balladur en 1993-1995, figure dans des documents saisis par des policiers luxembourgeois au Grand Duché. D’après ces documents, Nicolas Sarkozy serait à l’origine de la création de deux sociétés, Heine et Eurolux, qui auraient pu être les bénéficiaires de rétrocommissions.
Cet aspect avait été relevé par Jean-Galli Douani dans son livre [i]Clearstream-Eads[/i].
Le Conseil constitutionnel avait recommandé en vain le rejet des comptes de campagne d’Edouard Balladur, qui avaient bénéficié de versements en numéraire de plus de 13 millions de francs (deux millions d’euros).
Selon le juge des circuits off-shore à l’Île de Man, au Liechtenstein, en Suisse et dans les Caraïbes, auraient été mis à contribution.
Reçu d’un ancien de Visionex :
« [i]Oui, la Française des Jeux nous considérait comme des[/i] ”concurrents” [i]et son président nous a qualifié en public au Sénat de [/i]“cheval de Troie” [i]des jeux en ligne(colloque sur l’avenir des bistrots 15/01/2010). La synthèse est disponible sur le Net.
Oui, M.Delpuech avait validé Visiogame, le jeu qui nous a attiré tous ces ennuis (David Sénat, n’a jamais rien signé ni même envoyé un courrier à Visionex.
Alors qu’une simple courrier recommandé signalant le changement de position du ministère de l’Intérieur aurait suffit pour arrêter le concept, ou au plus un décret, voyez comment la Police donne de l’ampleur et anéantit tous les intervenants de ce dossier.[/i]
(…)
[i]Le dirigeant de Visionex a passé deux mois en préventive à la Santé.
Alors que dans le même espace temps des[/i] “illégaux avérés” [i]depuis des années, qui n’ont payé aucune taxe en France, se voient offrir une reconnaissance de leur système par une licence… Sans jamais avoir été poursuivis pendant quatre ans ?[/i]
(…)
[i]Des preuves sont à votre disposition de tout ce que nous avançons.
Les Renseignements généraux du département de La Manche étaient venus vérifier Visionex à l’usine cinq mois avant que leurs homologues parisiens auxquels ils avaient “rendu compte” n’interviennent en 2008 à la suite d’une[/i] “dénonciation anonyme”,[i] leur permettant de[/i] “découvrir Visionex”,[i] alors qu’ils avaient saisi pour avis technique en novembre-décembre 2007. Alors que l’avocat de Visionex leur avait écrit en nov 2006, et février 2007, ils se déclaraient à cette époque “incompétents” pour répondre et avaient eux-mêmes transféré notre dossier aux libertés publiques en novembre 2006.[/i] »
Je maintiens qu’Albin Chalandon n’est pas vraiment à mes yeux « blanc-bleu » dans de multiples affaires.
Je maintiens que Rachida Dati a été formée par Albin Chalandon, et que « ceci explique aussi cela… ».
Je maintiens qu’employer le fils Chalendon à un tel tarif ne s’explique absolument pas par l’apport que n’importe quel salarié, à compétences égales, pouvait apporter à Visionex : c’est vraiment bien rémunéré pour un détenteur de carnet d’adresses. Pourquoi donc, dans un pays où l’état de droit devrait régir tant la comptabilité publique que les transactions entre particuliers ou sociétés, faut-il, pour un oui ou non, avoir recours à des « facilateurs » ?
C’est, pour moi, le discriminant d’une république bananière.
Pour le reste… Tout le monde aura compris.
Rappelons aussi les faits suivants :
Chalandon Jr avait déposé le dossier complet de Visionex directement à Éric Woerth, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie et Patrick Ouart, conseiller pour la justice à la présidence. Aucune réponse ne lui a été donnée entre 2009 et mai 2010.
Alexandre Jevakhoff avait fait l’objet d’un procès verbal d’audition le 19 octobre 2000 à 11h10. Il avait été entendu par le lieutenant de police patrice Sikorski de la BRDE (délinquance économique) sur commission rogatoire. Ce, à la suite d’une plainte contre X pour corruption passive et favoritisme.
pv référencé 2000/000091.
Il y a des affaires qui dorment, d’autres qui se réveillent, ou que l’on réveille.
Bien vu, je me le demande parfois aussi, si nous ne sommes pas manipulés pour réveiller des affaires vieilles, pour ne pas voir celles qui se déroulent sous nos yeux… En 2009, 36,7 milliards d’euros ont été injectés dans l’économie (via le fumeux plan de relance) . Le plafond d’aide public aux entreprises fixé par le ministère de Christian Estrosi est de 7,5 millions d’euros. Si cela n’est pas une donnée constituante de l’abandon des épiciers dans les villages de France, je veux bien me faire moine.
Sois sans inquiétude et laisse les gens dormir en paix, chaque centime de tous ces milliards ont été utilisé à bon escient. Ou encore, il te faudra 177 000 ans pour soulever chacun des lièvres qui se cache dans ces « bons plans ».
Ah, depuis, Vérisionex (Aporie) a consigné ses réactions sous le papier « Woerthgate : tout leur est permis ». On peut donc aussi s’y reporter ici (sur [i]Come4News[/i]).
Ce qui est quand même surprenant, notamment de la part de [i]Libération[/i], c’est le traitement de l’info par la presse « [i]mainstream[/i] ». [i]Libération[/i] pouvait consulter les commentaires sur son propre site. Mais, bof, peut-être faut-il faire de la place à un truc moins compliqué ?
L’exposition controversée de Larry Clark, par exemple ?
Expo qui vaut qu’on s’attarde sur la manière dont la presse l’aborde.
Ce sera bientôt fait ici.
Un appel ou SOS
Bonjour tout le monde : nous les victimes du temps de plomb, survivants des boucherie des jours ambigus en 1956, nous adressons des messages à tous les défendeurs et les observateurs du droit des hommes opprimés et torturés contre les deux administrations le C.C.D.H , leur cadre administratif :Mr Moussadak Abdelhak avait confisqué sans aucun droit le manuscrit du journal confidentiel de notre ex organisation des sacrifiants créée en 1954 pour combattre les occupants,qui avaient exilé notre père spirituel Mohamed Ben Youssef et l’indépendance du royaume. Aussi le bureau de l’I.E.R à qui nous avions déposé nos dossiers complets avec numéro et accusé de réception pour demander l’équité et la réconciliation, malheureusement nos demandes sont mis dans leur corbeille depuis 2004/2005.Tout ce que nous demandons c’est une réconciliation avant de quitté ce monde beaucoup de nos camarades étaient décédés durant cette longue attente. Nous sommes des vieillards de plus de 74 ans.Ce n’est pas logique ni juste dans un pays de démocratie et de justice comme le royaume du Maroc de maltraiter des sacrifiants qui ont lutté contre le colonisation et participé pour l’indépendance de leur pays et le retour de l’exil de leur père spirituel Mohamed ben Youssef .Nous confions notre plainte à tous ceux qui défendent le droit de l’homme .visitez notre site http://www.monadamat abnaa mohamed elkhamis//// email ://[email protected]::::::::::