VIOLENCE DANS LE COUPLE : Trop de femmes en meurent, ne laissons surtout pas faire.

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Elles sont là, terrorisées par cet homme qui est leur mari, leur compagnon.

Alors, que la maison devrait être source de bonheur, qu'elle devrait être un refuge contre les agressions extérieures. Pour elles, il n'en est rien, ce n'est plus qu'un lieu de peur, d'isolement.

 

Cet homme qui les frappe a pris soin de les isoler, de leurs amis, de leur famille, de la société. Il est plus facile d'avoir de l'emprise sur quelqu'un, lorsque celui-ci est seul et qu'il n'a pas la possibilité de se défendre, de se plaindre.

Les femmes frappées sont l'objet de coups, d'insultes, de viol et oui, le viol conjugal cela existe et même s'il est moins reconnu, il fait pourtant partie de la perversité de ces hommes là et est puni par la loi, mais trop peu souvent.

 

Elles sont détruites. Il est dur pour elles, de porter plainte, de fuir.

D'ailleurs comment pourraient-elles partir, puisque l'homme a souvent pris là aussi ses précautions, en les isolant matériellement.

Souvent, elles ne travaillent pas ou si elles ont un emploi. Elles n'ont pas accès facilement à l'argent du ménage. Soit interdiction de retirer de l'argent, pas de carnet de chèque, pas de carte de crédit, menaces contre les enfants etc…

Elles souffrent en silence et lorsque parfois elles se décident à porter plainte. Pour elles s'ouvrent alors un vrai parcours du combattant.

Vont-elles être écoutées ?  Parfois, mais aujourd'hui, alors que l'on pourrait penser que c'est créé dans notre société actuelle, une réelle ouverture d'esprit, bien souvent ce n'est pas le cas.

 

Et lorsqu'elles ont réussi enfin à divorcer ou à s'enfuir loin de cet homme. Leur bataille n'est pas terminée.

En effet, il faut à présent songer à se reconstruire et ce n'est pas facile.

Comment le pourraient-elles ? Humiliées, frappées, violées, rabaissées, insultées. Ces femmes sont brisées.

 

Même avec de l'aide, cela est très difficile. Encore faut-il qu'elles arrivent à demander cette aide et ce n'est pas toujours le cas.

a_femmes_battues_1.jpgElles culpabilisent, cet homme violent leur a sans arrêt et ce pendant de nombreuses années répété :

"Que tout était de leur faute".

"Qu'elles n'étaient que des bonnes à rien".

"Qu'elles étaient complètement cinglées".

Alors, c'est aujourd'hui ancré dans leur cerveau comme faisant partie intégrante d'elles-même.

Elles doivent se faire violence encore une fois, pour réussir à surmonter tout cela.

 

Mais je voudrais vous parler d'une autre forme de violence dans le couple, beaucoup plus insidieuse, plus perverse puisqu'invisible.

Ces femmes là, ne succombent pas sous les coups de leur partenaire. Puisqu'en effet ces femmes, par trop de violence  morale se suicident.

 

Il s'agit du harcèlement moral.

 

Ces hommes prennent soin là aussi, d'isoler leur victime.

Isolement familial, mais aussi social, interdition de sortir avec quelqu'un ne serait-ce que pour aller faire du shopping, aucun ami du moins assez proche du domicile et surtout très peu fréquenté.

Elles sont elles aussi, parfois non respectées sur le plan sexuel.

Elles sont continuellement insultées, rabaissées. Elles sont obligatoirement "mauvaises", "nulles", "folles", "hystériques".

Et ces coups là, qui les voit ? Personne.

 

Mais toutes ces femmes souvent, peu comprises, peu écoutées. Préfèrent alors, donner de leur couple une image idyllique devant les autres. Et c'est là, le drame, car n'ayant plus personne à qui parler, tout peut arriver.

Ces hommes sont très doués, pour faire douter leur femme de sa bonne santé mentale .

 

Et ces femmes subissent ces agressions à longueur de journée, qu'elles soient battues ou non.

 

Alors avant de les critiquer, de les juger comme étant des lâches qui se complaisent dans leur vie de femme battue, de femme maltraitée, avant de dire :

 

-"A sa place, cela ferait bien longtemps que je serais partie, je ne comprends pas ce qu'elle attend, cela doit lui plaire".

Il faut peut-être remettre les choses dans leur contexte.

 

Ces femmes sont menacées, isolées, maltraitées, ruinées mentalement, humiliées, n'ayant plus une bonne estime d'elle même et surtout n'ayant pas les moyens de partir financièrement.

Comment voulez-vous qu'elles ne restent pas avec de tels hommes, où iraient-elles d'ailleurs ? Car il faut une certaine dose de courage pour aller à la police, dans des centres d'aide pour femmes battues et  de pouvoir se raconter.

Mais surtout c'est l'argent qu'il leur fait défaut, pour elles et leurs enfants.

Car les questions tourbillonnent dans leur tête, comment vais-je faire sans argent pour élever mes enfants? pour tous nous nourrir? nous loger ? 

 

Quelques hommes aussi, sont battus, maltraités. Mais ils sont moins nombreux que les femmes.

Alors luttons tous contre ces violences dans le couple.

 

a_femmes_battues_2.jpgDe nombreuses femmes suite à des maltraitances, décèdent chaque année, une tous les deux ou trois jours.

Une femme sur trois, subit de mauvais traitement.

Amnesty international, lance une campagne pour "arrêter la violence contre les femmes battues dans le monde".

 

Alors je vous invite à réagir à cet article, à venir dire votre colère contre les hommes qui frappent leur femme et ainsi lutter contre la violence dans le couple. Plus nous en parlerons, plus cela fera bouger les choses.

a_femmes_battues_5.jpgJ'invite également sur le site de Come4News, les femmes subissant des maltraitances de la part de leur partenaire.  Qu'elles viennent nous décrire leur quotidien et le violences qu'elles subissent.

20 réflexions sur « VIOLENCE DANS LE COUPLE : Trop de femmes en meurent, ne laissons surtout pas faire. »

  1. LA-FEMME-EST-DEVENUE-LE-DENI-DANS-CETTE-SOCIETE
    j’ai ete choquer du dechainement sur segolene-royal-la-candidate,le mepris pour la femmes dans ce pays,est un veritable fleau a, tous les niveaux de notre cite oh secours soyons plus energiques protegeons les femmes et les enfants,le harselements crees des formes de nevroses???

  2. Boniface Zebo
    Le mépris pour la femme est un fléau.
    Une femme sur trois souffre de maltraitance, de la part de son conjoint.
    Une, tous les deux ou trois jours en décède.
    C’est incroyable et inhumain.

    Nous devons nous lutter, pour qu’elles soient mieux défendues.
    Et qu’elles obtiennent les moyens nécéssaires pour fuir ces hommes violents et/ou pervers.
    La violence dans le couple quelque soit le niveau social, est une réalité que l’on doit combattre à tout prix.

    Amicalement. Andréa.

  3. Je pense que tant que le corps de la femme sera considéré comme un objet publicitaire, entre autres, il n’y aura pas grand changement. Prends-t-on soin d’un objet à l’heure actuelle ?

  4. Merci Riversaône
    D’être passée sur mon article sur les femmes battues.
    Elles sont en effet trop souvent considérées comme des objets publicitaires, ce qui n’arrangent pas les choses.
    Mais je crois que lorsque l’on se trouve en face d’un manipulateur-pervers, il n’a pas besoin de cela pour maltraiter sa femme.
    Mais je suis aussi d’accord avec ce que tu as écrit.
    GBGB Riversaône.
    Amitié.
    Andréa.

  5. [b]Ce très intéressant article ne doit pas faire oublier que les violences conjugales sont monnaie courante dans notre pays… Cependant, je tiens à faire remarquer qu’il y a aussi des hommes battus : ces hommes, battus par leurs femmes, ne sont pas, le plus souvent, pris au sérieux…

    Je pense qu’il faudrait prendre beaucoup mieux en compte les violences conjugales… Le Gouvernement, même si il fait d’énormes efforts, même si il demande aux policiers, aux gendarmes et aux juges d’agir avec la plus grande sévérité, il faut bien comprendre que les victimes de ces violences sont désemparées psychologiquement…

    Alors, il conviendrait de faire une prise en charge beaucoup plus stricte avec un traitement judiciaire sévère et adapté, ce, de manière à ce que la victime obtienne réparation et que le coupable soit enfermé de nombreuses années ![/b]

  6. Merci Andréa de lever le voile des non-dits
    Bravo pour cet article!
    Je crois que les mentalités doivent encore progresser concernant le statut de la femme dans la société et, dans sa vie privée. Les violences conjugales, qu’elles soient physique ou morales, constituent malheureusement un sujet tabou, difficile a à dévoiler.

    Je vous rejoins pleinement pour dénoncer ces agissements mais, surtout ne jamais juger le silence des victimes. Il n’y a que de cette manière que les langues se délieront.

    Pour ma part, j’ai rédigé un article relatif à ce sujet, intitulé « Les violences conjugales tuent de plus en plus de femmes dans le monde ». Je vous invite à y jeter un coup d’œil car il rejoint pleinement votre écrit.

    Ce sujet me tenant à cœur pour des raisons personnelles, je vous dis BRAVO pour cet article. Je vote super!

  7. Bereanto
    Je vous remercie de votre passage et de votre vote.

    En effet il ne faut pas juger ces femmes, car nous ne vivons pas leur quotidien.

    Les comprendre, les écouter, les aider, avoir de la compassion, voià ce qu’elles attendent.
    Jugées, humiliées, elles l’ont été toutes ces années passées avec cet homme qui les maltraitaient, elles n’en ont vraiment pas besoin.

    Mais la réalité et le pourquoi ces femmes, ne parlent pas. Tout simplement parce qu’elles ont peur d’être jugées, mal comprises, peu entendues.

    J’aimerais que certaines d’entre-elles, viennent nous en parler sur cet article.

    Surtout que sur Come4News, c’est totalement anonyme et que nous ne connaîtrons ni leur nom, ni leur adresse.

    Cela leur ferait sûrement du bien d’en discuter avec nous et sur ce site, je suis sûre qu’elles trouveraient l’écoute dont elles ont tant besoin, sans être jugées, seraient comprises et aidées moralement.

    Parler est une soupape de sécurité.

    Je vais aller sur votre article.
    Amicalement. Andréa.

  8. Dominique
    Merci de votre passage et de votre vote.

    Mais j’ai précisé que des hommes subissaient aussi des violences, ne l’avez vous pas vu dans mon article ?
    Même s’ils sont moins nombreux que les femmes, c’est la réalité, cela arrive aussi au hommes.

    GBGB Dominique
    Amitié.
    Andréa.

  9. @ Andréa
    [b]Andréa[/b],

    [b][u]si, j’avais vu que vous faisiez allusion aux hommes victimes de violences conjugales[/u] : [/b][i]c’était juste un rappel que je faisais à celles et ceux qui sont venu(e)s ou qui viendront commenter votre article..[/i][i].[/i]

    GBGB

    [b]Dominique[/b]

  10. Bonjour Andréa,

    Je vous remercie pour le commentaire laissé sur mon article.
    Même si nous abordons le problème sous un angle différent, nous en revenons au même constat : il est impératif de briser le silence entourant les violences conjugales. Peut-être plus facile à dire qu’à faire mais, toujours est-il qu’il faut bousculer les mentalités à ce sujet. Il le faut d’autant plus que cela permettrait sûrement d’ouvrir la voie de la prise en considération des violences, plus méconnues mais bien réelles, à l’égard des hommes.

    Amicalement,

    Béréanto

  11. Il faudrait peut être aussi que tout le monde se sente concerné.

    Il arrive régulièrement que quelqu’un ait connaissance de personnes victimes de violences et pourtant il n’y a guère de dénonciation.

    Il faut dire que les français ne se sentent pas à l’aise avec la dénonciation.

    Cela leur rappelle des périodes tristes de notre histoire.

    Ils oublient qu’il y a des victimes.

  12. Délicat sujet que la dénonciation.

    Non je pense que le refus de dénoncer est une pensée formatée, bien souvent de la lâcheté car bien souvent les mêmes qui s’offusquent de la dénonciation critiquent le manque de civisme lorsqu’ils sont victimes.

    Entre dénoncer des juifs dans les années 40 et dénoncer un mari violent, un voleur …. il n’y a pas de comparaison.

  13. New-Reporter
    Je ne comprends pas, comment j’ai fait pour ne pas voir votre commentaire. Désolée.
    Donc je vous répond avec beaucoup de retard.

    Oui, vous avez raison il y a une différence entre dénoncer un juif et dénoncer un mari violent.
    Et même si je n’aime pas du tout la délation, là, il en va de la vie d’une femme, car nombreuses sont celles qui meurent sous les coups de leur conjoint.
    Comment ne pas dénoncer un violeur d’enfant, en effet cela rejoint ce que vous dites dans votre commentaire, ce n’est pas comparable.

    Amicalement. Andréa.

  14. le 25 novembre
    Je relance le post d’Andréa, le 25 novembre a eu lieu la Journée Internationale pour l’élimination de la violence envers les femmes . Je me permet de juste apporter un commentaire, si vous êtes témoins d’un cas de maltraitance envers une femme, vous ne pouvez que faire le 17, si vous avez un doute sur un cas de maltraitance envers les femmes malheureusement vous ne pouvez rien faire, en dehors d’être à l’écoute de la femme maltraitée, de la coire, c’est déja énorme, et de lui conseiller de porter plainte. La loi prévoit dans le code pénal une OBLIGATION de dénoncer une maltraitance à enfant (et heureusement) mais rien pour la violence envers les femmes. Seule la femme maltraitée dénonce la maltraitance qu’elle subit, vous ne pouvez je le répète que faire le 17 si vous êtes témoins visuels ou auditifs

  15. Merci
    Soleil blanc

    De relancer mon article pour nous préciser que trop de femmes sont battues.
    En effet il serait tant de faire quelque chose.
    Et que des femmes en souffrance dans leur couple viennent témoigner anonymement de cela sur mon article.
    Cela permettrait de faire bouger les choses.
    A bientôt.

  16. Ce type de comportement est lamentable.

    Mais ce qui est triste c’est que le poids de la société empêche certaines femme de déposer une plainte à l’encontre de leur bourreau.

  17. En effet
    NewReporter,

    Et c’est bien triste, mais le plus dur pour les femmes c’est quand il s’agit de harcèlement moral de la part de leur mari ou de leur compagnon.
    Point de coup, point de marque dans ce cas là, elles n’ont donc aucune preuve.

    Il est toujours très dur pour ces femmes d’aller porter plainte, notre société est faite comme cela.
    Et après le plus dur pour elle quand elles osent le faire, c’est de se reconstruire.

    Bien amicalement NewReporter.
    Andréa. Et merci de votre passage.

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