Bien des hommes se sont immortalisés durant la marche harassante du genre humain , soit par leurs oeuvres, soit par leurs propos, gigantesques monuments historiques que le temps ne pourra altérer  dans l’esprit humain.

En ces temps de crises généralisées dans le monde sur fond d’intérêts malsains et de visées expansionnistes inavouées, les détracteurs de l’organisation des nations unies pensent certainement à feu le général Charles De Gaule. L’homme d’état dans une rhétorique dont il a emporté avec lui le secret dans l’au delà, avait fait le rapprochement entre l’ONU et un « machin ».

Il avait fait comprendre que l’organisation sensée apporter la paix au monde entier n’était qu’une sorte de marionnette gravement manipulée pour servir des causes non louables. Le manifeste d’une justice qui pour les mêmes causes blâme les uns et caresse les autres selon qu’ils sont petits ou grands, riches ou pauvres.

 

La violation d’un embargo est un crime consigné dans les textes qui régissent le droit international. Tout contrevenant s’expose donc immédiatement à la répression de la loi. Dans une telle circonstance où tout le monde est d’accord que l’application de la  loi qui par essence est impartiale et impersonnelle, sert avant tout d’exemple, la France devrait être sanctionnée pour avoir largué des armes aux rebelles libyens qui combattent le régime de Tripoli.

D’autant que cet acte gravissime concours irrémédiablement à pourrir la situation déjà chaotique dans le pays.

Mais que non, le conseil de sécurité exige simplement des explications de la France pour cet acte unilatéral. Là où l’ONU d’ordinaire bondit à pondre des résolutions sanction contre tous les pays qui violent les règles, on caresse la puissance française dans le sens des poils sans oser aller plus loin. L’ambassadeur de la Russie serait très remonté dit-on, mais surtout pas au point d’introduire avec désinvolture une résolution sur des sanctions allant par exemple du gel des avoirs à l’étranger de Sarkozy et ses proches jusqu’à l’interdiction de voyager, comme on a coutume de le voir quand il s’agit d’un pays africains. La résolution 1973 qui légitime la guerre en Libye n’a-t-elle pas été prise à la hâte qui contraint aujourd’hui la l’Élysée à se comporter comme un état voyou afin d’atteindre un but mal préparé ?

La création de l’ONU a suscité tant d’espoir dans un monde déchiré par plusieurs années de guerre inutile  qui a fait comprendre à l’homme la nécessité de vivre dans un monde dépourvu de heurts.  Mais 66 ans plus tard, les éternels tenants de l’univers trouvent qu’il serait monotone de vivre dans un monde sans conflit. Que c’est dans la nature de l’homme d’entretenir des rapports conflictuels avec tout ce qui l’entour. Il y trouve sont plaisir. Et l’ONU est le réservoir de cette sorte de masochisme auquel  les puissances occidentales obligent l’espèce humaine. La France peut donc dormir tranquille en commettant les mêmes crimes pour lesquels le colonel Kadhafi est épinglé par la CPI.  L’ONU est là qui veille à ce que personne ne l’inquiète. Car avant et après toutes considérations, les nations unies appartiennes d’abord à ceux qui en ont défini les principes à la conférence de Yalta en 1945 où le monde a été partagé