Villa, le sauveur

L’Espagne s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du Monde et rejoint l’Allemagne qui a humilié l’Argentine. Encore une fois, c’est Villa qui a débloqué la situation.

 

 

 

 

L’Espagne n’avait pas convaincu avant ce match depuis le début de la coupe du monde. Elle ne s’est pas rassurée dans le jeu samedi soir contre le Paraguay pour le dernier quart de finale. Mais au moins, ça gagne. Quelques heures plus tôt, l’Argentine qui avait séduit toute la planète foot lors de ses dernières prestations a été ridiculisée par les jeunes Allemands dont le jeu rappelle les plus grandes heures du football. Un jeu tranchant, inspiré, léché, et porté vers l’avant  mais surtout par un Muller en état de grâce. Encore buteur samedi, et auteur déjà de quatre buts, il manquera terriblement à ses coéquipiers car en écopant d’un carton sévère pour une main peu évidente, il sera suspendu contre l’Espagne. Un coup dur.

 

Mais cette équipe allemande, même privée de son meilleur atout, aura des arguments à faire valoir et sera favorite. Car elle a su mettre dans ses matches de la folie et de l’envie. Surtout, parce que les espagnols ont encore donné l’impression d’une incroyable fébrilité. Comme face à la Suisse lors du premier match, comme face au Chili pendant les 20 premières minutes, comme face au Portugal pendant plus d’une mi-temps, les Espagnols ont éprouvé les pires difficultés à se défaire du pressing paraguayen incessant et très bien ordonné. La Suisse avait défendu très bas, le Paraguay lui avait choisi de presser très haut, en empêchant la relance espagnole, si précieuse. En anéantissement le jeu de passe espagnol, les Paraguayens ont réussi quasiment tout le match une prestation de haute voltige qui a sûrement basculé à l’heure de jeu. Pique, le défenseur espagnol, commet une grossière erreur en retenant Cardozo dans la surface. Penalty logique. Le buteur du Benfica Lisbonne, remarquable tireur de penalty, s’élança mais se heurta à un Casillas des grands jours. Dans la foulée, les Espagnols obtiennent un penalty contesté pour une faute sur Villa. Xabi Alonso le transforme, mais l’arbitre signale de le retirer car des joueurs espagnols étaient entrés dans la surface (ce qui était également le cas sur le penaty de Cardozo!). Deuxième tentative, mais cette fois-ci échec ! Le gardien repousse dans les pieds de Villa qui s’écroule ! L’arbitre a hésité à siffler un troisième penalty en trois minutes mais préféra donner un corner pour éviter toute polémique. Cardozo et Xabi Alonso maudits, c’est finalement quand même l’Espagne qui avait évité le pire. Car si les hommes de Del Bosque s’étaient retrouvés menés au score, nul doute que la motivation (déjà très présente) aurait été dans le camp de leurs adversaires. Cesc Fabregas est rentré pour densifier le milieu de terrain et tenter d’animer un jeu plutôt stérile tandis que Pedro était entré pour apporter sa fougue et sa percussion. 

 

C’est finalement sur une percée de Iniesta, très en jambes, que les Espagnols débloqueront la situation. Le milieu de terrain élimina trois adversaires avant de décaler Pedro dont la frappe s’écrasa sur le poteau avant de revenir dans les pieds de Villa qui d’un intérieur du pied et après deux poteaux viendra tromper une équipe paraguayenne médusée. Cette dernière ne se relevera pas. Et même Santa Cruz dont la frappe en toute de fin match créera une frayeur dans la défense espagnole bien que bien repoussée par Casillas en deux temps. 

 

L’Espagne retrouvera l’Allemagne, pour cette fois-ci, un vrai test !