Notre-Dame des Ondes, deux fois miraculée ?

 

Un tableau de Domenico Cresti, peintre florentin dit «le Passignano», datant de 1630, a subi de nombreuses vicissitudes pour parvenir jusqu’à nos jours.

 

Cette vierge à l’enfant offerte par le peintre au Chanoine Ménestrier (né en 1580 à VAUCONCOURT, petit village de Haute-Saône) pris un jour une galère à destination de Marseille ; le Chanoine résidant alors à ROME, nostalgique de son terroir, souhaitant l’offrir à son tour au père Ratelier, prieur de la Confrérie du Rosaire à BESANÇON (Doubs).  Mais la galère sombra en Méditerranée…et on ne sait par quel miracle, après des tas de débris, des tableaux crevés et délavés, la toile, roulée et attachée par une ficelle, échoua sur une plage.

 Finalement, ce tableau arriva à la chapelle du Rosaire. Le prieur fit graver en lettres d’or l’inscription suivante : «Claude Menestrier, ayant perdu dans un naufrage à dix huit milles italiques du port de Marseille une foule d’objets, précieux par leur grande antiquité, et de tableaux, ouvrages des plus excellents peintres, tous détériorés par les flots, n’ayant recouvré que cette seule image de la Bienheureuse Vierge Marie, l’a consacrée au très saint Rosaire à Besançon le 4 des calendes de décembre 1632 ».

Il semblerait, si l’on en croit les textes de l’époque, que Notre Dame des Ondes exauçait les voeux de ceux qui s’adressaient à elle. Mais, entre la Guerre de 10 ans, la terrible épidémie de peste qui sévit pratiquement simultanément, puis la famine, vers qui se tourner dans ces époques troublées…Ces trois fléaux déclenchant dans la province une crise aux conséquences incalculables….

Le tableau, classé providentiellement sans valeur, échappa plus tard aux agents révolutionnaires…

Toutefois, au fil des ans, les célébrations autour de Notre Dame des Ondes appelée «Vierge des Jacobins» sombrèrent dans l’oubli, et le tableau, classé, resta entreposé dans la Chapelle, sans plus attirer l’attention. 

Alors que s’est-il passé dans la tête de cet individu, qui, un jour de mars 2008, ne trouva rien d’autre à faire que de venir défigurer la vierge, d’y porter des inscriptions nazies et autres, de jeter le morceau de visage découpé de la vierge dans une poubelle ?  

Le regard de la Vierge lui aurait-t-il déplu ? N’aurait-elle pas exaucé une quelconque prière ? Un coup de folie ? Autant qu’il le passe sur un tableau, même de valeur, que sur une gamine qui passerait par là…Bref, cet individu indélicat est actuellement sous les verrous.

 

Quant au tableau ? Et bien…le morceau découpé a été retrouvé dans une poubelle. Un travail de longue haleine a été entrepris par un restaurateur local, après obtention du feu vert du Conservateur Régional des Monuments historiques.  Après nettoyage des inscriptions, grattage de la colle, remise en place de la partie découpée, voici le tableau prêt à être réinstallé.

 

Qu’est-ce qui pousse certain à vandaliser ainsi des tableaux, des œuvres religieuses ? Après recherches sur Internet, il semble que cela se produise souvent. Ce ne sont pas de simples vols pour collectionneurs peu scrupuleux, non, ce sont des destructions, des statues brisées…

Après, j’entends certains se plaindre que l’Eglise est fermée «on ne peut pas visiter ?» (…. «visiter»….)

 

Pour le tableau de BESANÇON, il s’agissait, semble-t-il d’un «malade»….( ??)

Mais ….voici un article du 20 janvier 2009 :

« La statue de la Vierge érigée devant l’entrée principale du collège de Zillisheim (68) a été vandalisée. La statue a été défigurée et jetée au bas de son socle. Lorsqu’un monument ou un cimetière chrétien est saccagé, il s’agit de vandalisme et non pas de profanation. Les journalistes et hommes politiques établissent une hiérarchisation dans la délinquance »

pour la suite :

 http://patrickbinder.hautetfort.com/archive/2009/01/18/zillishei.html   

 

 

Pour plus d’information sur le tableau de la Vierge des Jacobins :

http://catholique-besancon.cef.fr/vie_du_diocese/Notes%20et%20documents/comptes-rendus/Notre%20Dame%20des%20Ondes%20-%20conference.pdf