Eh, depuis septembre 1934, la France avait une pépite en devenir, une starlette qui devint une immense actrice sur le tard. Totalement incontournable très tôt, elle devint une vraie comédienne avec Vadim, Henry Koster (Chère Brigitte, 1964), et bien sûr Viva Maria ! ou encore Les Pétroleuses, passant de la tragédie au comique. L'avoir au générique assurait des entrées systématiques de jeunes et moins jeunes gens qui l'idôlatraient.

Vieille, Brigitte ? Peut-être, c'est en tout cas une personne âgée à présent, moins glorieuse peut-être, mais c'est peu dire qu'elle fut dorée comme sa peau au soleil (et même juste en dessous), adorée, adulée… C'est idiot, j'ai passé trop peu de temps avec Gainsbourg (dont j'avais fait une photo devant son mur avec Frédéric Chef, romancier et historien rémois) pour évoquer Brigitte Bardot avec lui, et à présent, c'est trop tard.
Pour Claude Autant-Lara, rencontré dans le cadre du même projet qui m'avait valu de rencontrer le Serge, le Gainzbar, soit un livre comportant des entretiens avec des cinéastas ayant porté des romans de Simenon à l'écran, Brigitte, c'était quasiment une sale gamine.
Sale au sens « propre » sur le tournage d'En cas de malheur (scénario de Jean Aurenche et Pierre Bost, les complices habituels d'Autant-Lara, qui avaient adapté le roman de Georges Simenon). Elle arrivait  sur le plateau avec le maquillage défraîchi par une nuit de bamboche et Claude Autant-Lara a mis pas mal de temps, avec l'aide de sa femme, plus indulgente envers « Brigitte », à la supporter.
C'est la seule anecdote personnelle que je peux trouver à son sujet en fouillant ma mémoire. Enfin, si,  je l'ai trouvée en particulier ravissante en compagnie de Jeanne Moreau en Maria, ou avec celle de Claudia Cardinale (une fille de La Goulette dont je vous reparlerai) dans le film de Christian-Jaque, Les Pétroleuses. Il marqua pratiquement, en 1971, la fin de sa carrière à l'écran (le Vadim, Don Juan 73, a suivi, et c'est en 1973 qu'elle tourne son dernier film, pour Nina Companeez, L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-chemise).
Vous vous souvenez sûrement d'elle en Harley Davidson,  vous avez peut-être lu son livre, Initiales BB (Prix Paul Léautaud et Chianciano),  et si vous êtes un peu dans ses âges, vous vous souvenez que tout ce qu'elle faisait était beau pour Dario Moreno (Brigitte béjo béjo, de toutes les pinguinettes, c'est bien toi la plus chouette…).
À votre tour…
Cette rubrique des Vieilles Gloires dorées n'est pas destinée à recueuillir mes souvenirs (j'ai dans mes archives des images de films que je n'ai jamais visionnés avec des actrices ou des acteurs qui me sont pratiquement inconnus interprétant des personnages qui ne me disent strictement rien). Elle vise à vous faire remémorer des anecdotes personnelles et pourquoi pas, les confier aux visiteuses et visiteurs de C4N. Là, déjà, reconnaissez-vous la scène ? C'était dans quel film ? Et Dieu créa la femme ? Un autre ?
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