Sous le ciel étoilé, le monde enlace le Dieu Morphée,

tandis que seul dans ma mélopée, je m’enorgueillis devant la voûte enluminée.

Les âmes ont rejoints leur inanimé subconscient,

tandis qu’inconscient je compte les heures passées.

 

Moi le noctambule, seul témoin des affres de la nuit,

Prenant mon sommeil en patience, je vois ce dernier me fuir.

Jour après jour, les moutons se sont évanouis,

Pour s’en aller compter fleurette loin de mon être de cire.

 

Triste vie que celle de l’insomniaque,

Pauvre Homme la tête dans le sac,

Qui nuit après nuit, s’isole dans son non sommeil,

Pour vivre seul et éveillé dans un constant réveil.

 

Ce soir encore, ma nuit ne verra pas le sommeil d’or,

Se contenant dans un marasme du corps,

Esquivant tel un guerrier aguerri,

les bâillements, d’une âme abrutie.

 

Idylle désirée entre l’animé et l’inanimé,

Rêves et cauchemars se déjouent à mon être,

Fuyants dans un constant micmac,

les nuits, les sommeils, et les pensées, d’un pauvre insomniaque.

 

Rêvez, rêvez, rêvez,

vous qui ce soir encore avez quitté la réalité,

Le rebelle à Morphée veille sur vous,

et ce soir encore, se mue en Hibou.