Il est bien difficile aujourd’hui pour des journalistes de donner des nouvelles de ces villes de Libye en proie à la volonté de Kadhafi de mâter aveuglement l’insurrection.

Ben Farmer du « Telegraph » témoigne de la violence des combats dans cette ville dévastée apportant une vision apocalyptique.

Cette vidéo amateur montre la Rue de Tripoli de Misrata, où beaucoup de combats ont lieu depuis que la ville s’est soulevée contre le régime du dictateur. Lien vers la vidéo

 

Pour s’aventurer dans les rues, les habitants doivent éviter les tirs des snipers embusqués sur les immeubles de bureaux bordant la rue.

Les seules voitures de l’artère principale de la troisième ville de Libye sont calcinées, les boutiques ont été pulvérisées par des éclats d’obus et ravagées par des incendies.

Malgré cela, après 50 jours de défi, dans la rue Tripoli, la situation a changé, les insurgés tiennent bon, encouragés par des raids aériens de L’OTAN.

Les révolutionnaires disent qu’un mois après le soulèvement, le Colonel Kadhafi a envoyé des équipes de soldats se positionner sur les bâtiments de la Rue de Tripoli avec pour ordre de tirer à vue.
Le grand nombre de victimes tuées par ces snipers a provoqué la terreur parmi les habitants.

Garder le port de Misrata ouvert est devenu une des priorités des insurgés.

« Quotidiennement, des gens viennent frapper à ma porte pour me demander s’ils peuvent rejoindre l’insurrection et se battre avec elle » explique M. Hamid.

« Il est très difficile de sortir à cause des tireurs isolés, parce qu’ils ont pris toutes les postions les plus hautes et nous devenons parfois leur cible. Mais ils ont peur de nous. »

Les combattants de M. Hamid ont érigé des conteneurs de sable servant à la fois de protection contre les snipers mais aussi de barricades antichars.

Lire l’article complet : feb17.com

 

D’après une dépêche du Figaro parue à 11H le 14 avril, « Les « rebelles » libyens craignent un massacre à Misrata si l’Otan n’intervient pas rapidement. Au moins 80 roquettes ont été tirées ce matin sur un quartier résidentiel, tuant huit civils et une vingtaine de blessés. Selon les rebelles, il y a eu hier 5 morts et 37 blessés dans la population.»

Selon « The Telgraph », les ministères des étrangères son réunis à Berlin sur la Libye, ce jour.

Le 12 avril déjà, Alain Juppé déclarait l’Otan ne joue "pas suffisamment" son rôle

 

Aujourd’hui, il s’entretenait avec son homologue allemand avec lequel il avait un certain nombre de désaccords ; la situation semble évoluer, un consensus s’affiche.

Le ministre des affaires étrangères français déclare :

« Il n’y a pas d’avenir en Libye avec Kadhafi (…) En réalité, nous avons le même objectif qui est que le peuple libyen puisse jouir de la liberté démocratique. Il ne peut y avoir une solution militaire sans solution politique. »

Alain Juppé précise que si elle doit aider les forces politiques aspirant à la démocratie, la France n’est pas dans l’état d’esprit d’armer les insurgés libyens.(…)

Le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle confirme : « Berlin est d’accord avec les autres pays présents : La Libye ne peut avoir un avenir que si le dictateur s’en va »


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NDLR : certaines informations viennent en partie de sites étrangers dont notamment celui du 17 février libyen qui, dès le début des révoltes, met à jour le déroulement des évènements en Libye.

 

 

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