Alors qu’actuellement en France, compte tenu du contexte économique, on demande de plus en plus aux personnes de prolonger leur activité professionnelle au-delà de l’âge légal de la retraite, une école de ski des Arcs 1800 avait en 2007, décidé une réduction d’activité pour les moniteurs de ski de plus de 60 ans en dehors des vacances scolaires, prétextant favoriser l’insertion des jeunes dans ce secteur d’activité. Les moniteurs concernés par cette motion, ont fait une action en justice pour défendre leurs intérêts et le Tribunal de Grande Instance de Grenoble vient de leur donner raison sur la base d’une discrimination liée à l’âge.
Face à une telle situation, on se dit qu’après 60 ans on n’a plus sa place dans le monde du travail, alors que beaucoup de gens ont encore plein de vitalité et de compétences et n’envisagent pas pour différentes raisons de prendre leur retraite. Très souvent, dans ce domaine d’activité, ce sont des personnes qui ont fait du sport toute leur vie, qui sont encore en pleine forme et qui ont beaucoup d’expérience pour transmettre leur savoir faire aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
C’est leur droit de vouloir continuer de travailler tant qu’ils peuvent le faire et les empêcher de travailler en invoquant leur âge, constitue purement une discrimination liée à l’âge. C’est ce que vient de décider le Tribunal de Grande Instance de Grenoble en sommant le syndicat des moniteurs de ne plus discriminer les moniteurs les plus âgés, ils ont comme tous les autres moniteurs le droit de travailler dans les mêmes conditions.
Il suffit simplement répartir la tâche de travail de façon équitable entre tous les moniteurs et ce n’est pas aux plus âgés à faire les frais d’une baisse d’activité.
Derrière toute cette affaire, il y a probablement un intérêt financier pour le syndicat des moniteurs, dans la mesure où les jeunes moniteurs lui versent la première année, une cotisation correspondant à 40 % de leurs honoraires, alors que les moniteurs plus anciens ne payent eux que 8 % à partir de la 21e année d’activité professionnelle.
On comprend mieux donc le choix fait le syndicat des moniteurs des Arcs 1800, pour l’embauche des jeunes générations, mais il faut cependant rester cohérent dans ce domaine et ne pas mettre systématiquement sur la touche ceux qui à leurs yeux ne sont plus rentables.
Au final, c’est une belle victoire que viennent les remporter le groupe de moniteurs âgés de 57 à 65 ans et cette décision risque de faire jurisprudence, même si le syndicat des moniteurs envisage de faire appel de ce jugement.