La guerre des retraites aura bien lieu.

Après 20 à 30 ans de mesurettes qui ont fait des vagues de grève, on en vient à l’annonce de La réforme. Probablement l’espoir sera déçu comme auparavant. Songeons que les Suédois, que l’on cite en exemple, ont mis 15 ans pour réussir la leur. Nous, grâce à Sarkozy, on va plier le dossier en moins de 6 mois, élection présidentielle oblige. Un doux rêve.

Il est évident pour tous que les données sont claires. Et les pistes aussi : allonger la durée de cotisation, repousser la date d’ouverture des droits et augmenter les cotisations avec une variante sur l’assiette à imposer. A partir de là, rien ne va plus. Sauf une chose la remise en marche de la rupture public-privé. Il est déjà décidé que l’égalisation se fera par le bas pour tous. Mais diviser pour régner fera passer la pilule puisque l’autre sera toujours un privilégié.

Un « expert » économiste de l’OCDE a déclaré qu’il est urgent, vu notre dette, de ne pas ouvrir ce dossier. Ah ! ces « experts » !

Il existe 38 retraites particulières ou spéciales chez les fonctionnaires. Depuis, le général «  en zinc » (Celui qui est nommé 6 mois avant son départ) qui n’aura jamais de retraite vu qu‘il percevra son dernier traitement à vie, jusqu’au haut-fonctionnaire dont les primes sont fortes et qui n’aura guère plus qu’un prof après avoir gagné le triple.

Oublions, si l’on peut, les élus qui peuvent cumuler des retraites.

Enfin, pourquoi ne pas dire que ces privilégiés de fonctionnaires (les agrégés par exemple) ont parfois fini avec un salaire qu’un camarade issu de la même école touchait en débutant. De toute façon, l’Etat n’est pas en mesure de fournir plus de 2 ans de données relatives à ses employés ! Remonter 25 ans en arrière est un mirage !

Tout le système doit être remis à plat. En une fois, c’est la révolte ou la révolution. La tâche est ardue, la progression sera lente à moins que nous n’ayons que du Balladur 93 ou Fillion 2003. Il est à craindre qu’il n’en restera que la fracture privé-public, alors que tout dépend d’un consensus.

La suite bientôt et les manifs à la rentrée de septembre.