L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de valider un plan d’action post-Fukushima visant à renforcerà l’échelle mondiale la sûreté nucléaire, notamment en cas de catastrophes naturelles majeures.

Ce plan d’action, en 12 points, a été validé par les 151 pays membres de l’instance internationale de contrôle du nucléaire, et sera mis en oeuvre par une équipe internationale de suivi, pilotée par l’AIEA.

Parmi les principales mesures de ce plan d’action, l’AIEA a notamment exigé le renforcement de tests menés par des experts internationaux sur les installations nucléaires, mais également la création d’équipes d’intervention d’urgence pour améliorer la réactivité des pouvoirs publics en cas d’accident nucléaire.

L’AIEA souhaiterait notamment que 10% des 432 centrales nucléaires en service dans le monde soient testées par ses services dans les trois prochaines années. Un projet qui s’est toutefois heurté aux réticences de certains pays membres, Chine et Etats-Unis en tête.

Par ailleurs, l’AIEA a annoncé ses prévisions pour le développement du nucléaire d’ici 2030 avec la construction estimée d’entre 90 et 350 réacteurs dans le monde au cours des vingt prochaines années.

Des projections qui démontrent que malgré l’accident de Fukushima, la majorité des pays nucléaires (notamment les pays émergents) ne sont pas prêts à abandonner l’atome et qu’ils comptent au contraire renforcer cette source d’électricité.

L’accident nucléaire japonais, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre géant suivi d’un tsunami, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl, en Ukraine en 1986. La catastrophe a conduit certains Etats à se détourner de l’atome, comme l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie. Les Etats-Unis et la France, très dépendants du nucléaire, y ont toutefois réaffirmé leur attachement.