VERBALISE POUR LE PIPI DE SA PETITE FILLE.

 

Il est parfois des situations sinon cocasses, complètement stupides.

 

Un père, s’est vu verbalisé pour le pipi de sa petite fille de trois ans, sous un arbre.

 

Les faits :

 

Mardi un papa et ses deux fillettes de six et trois ans, sont en train de faire la queue dans un bar pour acheter un dessert. Le père s’aperçoit alors que la plus jeune de ses petites filles se tortille sous l’effet d’une envie pressante. Il sait alors que s’il n’agit pas très vite, sa petite fille va uriner où elle se trouve.

Ce maître de conférence en droit public, se dépêche de traverser la terrasse du bar et n’ayant pas vraiment le choix vue l’envie de la petite fille. Il choisit un gros arbre à environ un mètre des marches de la terrasse et d’ailleurs tout à fait idéal pour cette petite affaire urgente. C’est donc sur la terre et les feuilles au pied de cet arbre que la petite se soulage. La terre ayant absorbé immédiatement l’objet du délit.

Mais c’était sans compter le zèle de deux policiers à vélo qui passaient à cet instant précis.

La policière fait remarquer au père, qui d’ailleurs est contraint de se déplacer en béquille à la suite d’une opération au tendon d’Achille que « sa petite fille n’a pas le droit d‘uriner à cet endroit et que des wc publics sont assez proches ».

 

Le père s’excuse et mentionne aux policiers « qu’il ne pouvait pas voir les wc publics qui étaient cachés par le camion de livraison du bar. Et que suite à une opération, il ne peut se déplacer qu’avec des béquilles ».

La policière sûrement plus compréhensive que son collègue à la suite de cette remarque, s’apprête à enfourcher son vélo, pour repartir. Mais le deuxième policier, plus zélé, ne l’entends pas ainsi et appréciant l’autorité que lui confère sa fonction. Aurait précisé au père :

– « Je ne supporte pas ce genre d’attitude ».

Le père lui aurait alors rétorqué :

– « Je ne supporte pas, moi non plus, une telle agressivité pour un simple pipi d’enfant ».

Le chevalier-policier de Lyon, ne supportant pas la réflexion du père. Voit dans ces quelques mots une atteinte à son honneur et se voit dans l’obligation de réparer immédiatement cet affront.

Mais pour l’instant, l’affaire étant de très haute importance, ce n’est pas ce qui prime dans l’immédiat. Pour l’instant il s’agit d’empêcher à tout prix que les contrevenants qui ont osés commettre un tel crime, ne s’enfuient. De les empêcher de prendre leurs jambes à leur cou et surtout d’empêcher qu’ils ne s’enfuient béquilles et petites jambes en avant. Ce n’est alors, pas moins de quatre policiers et deux voitures de police qui viennent en renfort ou au spectacle, c’est au choix.

 

Après trente minutes de discussion, le PV est alors infligé au père de l’enfant. Le père conteste la contravention, mais le policier lui aurait répondu du haut de son autorité :

-« Alors, ce sera le tribunal ».

C’est une contravention de troisième classe, elle peut aller de 38 à 450 euros. C’est vraiment cher payé, les quelques gouttes de pipi d’une petite fille de trois ans.

 

Le papa souhaitant écrire dans la case réservée à sa version "que les wc ne sont pas à dix mètres comme le prétendent les policiers, mais à vingt cinq mètres". On le lui refuse.

La ville de Lyon continuant à prétendre à « un pipi sur les marches de la terrasse du bar ». Pourtant les deux fillettes ont désignés spontanément l’arbre, comme l’endroit du délit.

 

C’est quand même incroyable cet excès de zèle. Une enfant de trois ans ne maîtrise pas encore très bien la propreté et si elle doit être, du moins son père, verbalisé pour cela. Je vous le demande, où va-t-on ?

 

La ville de Lyon, vient tout de même d’annuler cette contravention pour « Miction sur la voie public ».

Est-ce parce que cela commençait à faire le ramdam sur Internet ?

Ou par simple souci de tempérer une affaire, qui ne méritait pas un procès verbal ?