« C’était il y a 70 ans. Il y a 70 ans, alors jeune adolescente pleine de vie, j’étais réveillée aux premières lueurs du jours par un tambourinement incessant sur la porte de mon domicile. Immigrée Polonaise, j’étais en France depuis 5 ans à peine. La France, ce pays des libertés, était devenu mon pays, ma terre, mon refuge. Et pourtant.. C’était il y a 70 ans, le 16 Juillet 1942.. »
Cela fait donc aujourd’hui 70 ans, triste anniversaire d’une date à jamais marquée dans l’Histoire collective de France, triste anniversaire d’une date honteuse de l’Histoire de notre pays.
Le 16 Juillet 1942, aux premières heures du jour, le tout Paris est en émoi. La peur et la Mort frappent toutes deux aux portes de milliers de personnes sans distinction de rangs sociales. La plus grande rafle de l’Histoire de France est en passe d’avoir lieu, et rien ne pourra empêcher la triste destinée morbide de ces milliers de familles qui n’eurent pour seul tort que celui d’être de confession Juive. Des arrestations massives, non pas de criminels, d’assassins, de voleurs, de violeurs ou autres hors la loi au sens pénal du terme, mais de femmes, d’enfants, de vieillards, de bon pères de familles qui furent considérés comme criminels à cause de leur religion.
Un brin d’Histoire
Tout commence en réalité quelques jours auparavant, à savoir le 04 Juillet 1942. En effet, une réunion se tient en haut lieu entre René Bousquet (Le secrétaire Général de la Police Nationale), Louis Darquier de Pellepoix (Commissaire Général aux questions Juives), le Colonel SS Knochen (Premier dirigeant de la Police Allemande en France) et le Capitaine SS Danneker. Une réunion au cours de laquelle est évoquée pour la toute première fois, l’idée d’organiser une « rafle » de Juifs en France. Une rafle devant avoir lieu dans un tout premier temps pour le 13 Juillet 1942 avant d’être finalement quelques jours plus tard repoussée au 14 Juillet puis au surlendemain, à savoir le 16 Juillet 1942 (la date du 14 ayant été refusée pour cause de Fête Nationale et par crainte de représailles de la population non Juives).
Une nouvelle rencontre aura même lieu dans ce sens le 07 Juillet de la même année au cours de laquelle le Colonel SS Danneker fera la déclaration suivante : « Les Policiers Français, malgré quelques scrupules, n’auront qu’à exécuter les ordres ».
Tout est clair au terme de cette réunion. La cible principale de cette rafle de grande envergure est établie. Il faudra arrêter tous les Juifs non Français vivant sur le territoire de France, sans distinctions d’âges ou de classes sociales, et notamment prêt de 22 000 Juifs sur Paris et sa région. Une montagne d’arrestations qui devra être réalisée par la seule Police Française, basée sur les informations d’états civils imposées à la population Juive Française et étrangère depuis le 27 Septembre 1940 par les autorités Allemandes.
Tout a été réglé au millimètre prêt. Les Juifs du Grand Paris seront d’avance répartis en 4 centres différents, savoir Drancy, Compiègne, Pithiviers et Beaune la Rolande. Il est important de préciser que le Vel d’Hiv n’avait pas pour vocation à accueillir à moyen ou long terme les prisonniers Juifs, et ce dernier n’était qu’une prison de « transition » très temporaire. En outre, « la mise en application » de cette Rafle, a été confiée à la Police Française, afin notamment d’éviter toutes représailles de la part des civils non Juifs vivant dans ces régions.
Il faut savoir en réalité, que l’idée même de cette rafle ne date pas exactement du 04 Juillet 1942, bien que cela soit à cette date que les choses furent réellement lancées. Il faut remonter le temps de 48h, soit le 02 Juillet 1942 pour qu’une première réunion évoquant l’idée d’une rafle massive soit mise en avant par René Bousquet. En effet, ce jour là, se tient une réunion entre Bousquet et Carl Oberg (Chef Supérieur des SS et de la Police en Zone Occupée) au cours de laquelle Bousquet fait la promesse de mettre ses Hommes ( la Police de France) à l’entière disposition de l’Allemagne pour arrêter l’ensemble des Juifs Etrangers vivant en France (Zone Occupée ET Zone Libre). Les premiers jalons sont posés, et tout s’accélèrera à partir donc de cette fameuse mais méconnue date du 04 Juillet 1942.
Une dernière réunion se tiendra à Paris le 10 Juillet, avec pour aboutissements les directives draconiennes de Emile Hennequin (Directeur de la Police Municipale de Paris) comme stipulées sur le lien suivant :http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF
La Rafle est donc lancée, et rien n’a été laissée au hasard. Le but étant d’agir vite, très vite, et de rafler le maximum de personnes sans que celles ci n’aient le temps de réagir et s’évader. Un coup qui en soit n’est pas réellement un coup d’essai, car une première Rafle avait déjà eu lieu quelques mois auparavant, à savoir le 15 Mai 1940, date à laquelle près de 5000 « indésirables » (exclusivement des femmes réfugiées, certaines Allemandes, d’autres anti-nazis) avaient déjà été arrêtées et internées au Vélodrome d’Hiver durant 3 semaines, sans conditions d’hygiènes réelles (peu de toilettes qui furent rapidement bouchés et inutilisables, un seul point d’eau, etc.). Une Rafle qui n’est pour autant pas restée dans les mémoires, bien qu’ayant déjà été perpétuée par les Autorités Françaises pour le compte de l’Autorité Allemande.
Le Jour de Honte de l’Etat Français
Les consignes sont données, les policiers prévenus quand à eux, seulement la veille, de la mission qui les attend dès le lendemain matin. Techniquement, les Policiers de France sont chargés par binôme accompagné d’un soldat Allemand d’aller frapper aux portes des maisons Juives, et de conduire les résidents vers des bus réquisitionnés par l’Etat France, pour les acheminer ensuite vers les zones de « rassemblements » prédéfinies. Dans les faits, les soldats Allemands ne seront pas au rendez vous pour la plupart, étant aux abonnés absents depuis 48h, craignant d’être pris à partie par le peuple de France lors de cette rafle. Ce sont donc des officiers Allemands qui pour la plupart « accompagnent » les policiers Français dans leur « quête ».
Arrivés sur les lieux, les officiers constatent que beaucoup manquent à l’appel, certains Juifs de sexe masculin ayant eu vent de ce projet ont quitté leur domicile durant la nuit pour échapper à cette rafle. Malheureusement, ces derniers ignoraient que les femmes et les enfants étaient aussi concernés par cette vague d’arrestation. Jusqu’à présent, les hommes étaient les premières cibles des Allemands, c’est pourquoi ces derniers avaient quitté leur famille précipitamment, n’espérant les quitter que pour quelques jours seulement. Il n’en fut rien, et tout le monde fut embarqué.
De 4h du matin à environ 18h, les vagues d’arrestations se succédèrent sans la moindre relâche. Tout le monde devait être arrêté le plus rapidement possible.
Dès leur arrestation, les convois de bus acheminent les Juifs de tous horizons vers les lieux prévus à cet effet, et notamment Drancy, et le Vélodrome D’Hiver. Environ 8000 personnes vont donc « atterrir » dans le Vélodrome d’Hiver, « sélectionné » pour sa capacité à accueillir un grand nombre de personnes.
Le Vélodrome d’Hiver, aussi connu sous le nom de Vel d’Hiv, était en fait à l’époque une salle de spectacle réputée, servant à accueillir de grands événements sportifs comme les compétitions cyclistes en salle, les matchs de Boxe, les compétitions hippiques, etc. Une salle de spectacle non conçue pour recevoir sur de longues périodes les populations, n’étant pas adaptée sur le point de l’Hygiène à la résidence de masses populaires. Pourtant, c’est en ce lieu que les prisonniers Juifs seront confinés durant plusieurs jours par la Police Française, jusqu’à leur départ pour un autre camp, avant d’être finalement déportés à Auschwitz-Birkenau en Pologne.
En ce double jour des 16 et 17 Juillet 1942, 12 884 juifs seront arrêtés à Paris et dans ses alentours selon le décompte suivant : 3031 hommes, 5802 femmes, et….. 4051 enfants. 12 884 personnes parmi lesquelles environ 8 000, qui seront entassées ensuite dans le Vélodrome d’Hiver pendant plusieurs jours.
Les Conditions de Vie au Vel d’Hiv
Comme nous l’avons vu, ce sont près de 8 000 personnes qui vont s’entasser dans la salle de spectacle Parisienne. Une salle faite de Tôles et de verrières, sans la moindre aération, avec pour simples WC, une douzaine de cabinets et une vingtaine d’urinoirs, la plupart condamnés et interdits par les autorités en place, du fait des fenêtres présentes à leur proximité.
Imaginez la scène. Des dizaines et des dizaines de bus qui s’agglutinent aux abords du vélodrome le premier jour pour débarquer les passagers. Une foule massive et continue de « nouveaux arrivants » poussés par les personnes les suivants, poussant les personnes qui les précédents, serrant de toutes leurs forces les modestes affaires ayant pu être amenées. Une foule qui s’avancent et pénètre petit à petit dans cet espace confiné, enjambant des corps, grimpant les dernières marches qui la sépare de la « grande salle », et découvrant petit à petit l’horreur des lieux.
Devant eux, un amoncellement d’êtres humains traités comme de vulgaires animaux, sur la piste, sur le terre plein central, dans les gradins, etc. Des Hommes qui tentent de trouver un faux semblant de confort et de réconfort plus que précaire en famille, serrés les uns contre les autres dans un brouhaha perpétuel et assourdissant.
Plein comme un oeuf, sur le point d’exploser comme une cocotte minute, le Vélodrome d’Hiver débordant déjà d’hommes, de femmes et d’enfants, continue de se remplir au rythme des bus et des arrestations.
Dès les premières heures de séquestration, les prisonniers comprennent le tragique destin qui les attend. Aucunes formes de nourritures ne leur sera distribuée, ces derniers pour s’approvisionner devant consommer les frêles ébauches de repas qu’ils ont pu apporter, et qu’ils peuvent ingérer sans besoin de les faire chauffer. En outre, l’eau manque cruellement dans le Vélodrome, et tous se retrouvent très vite assoiffés devant la chaleur des lieux provoquée par un toit en tôles agrémenté de verrières chauffées par un soleil de plomb. La chaleur est étouffante, la transpiration est inéluctable, et le manque de commodités poussent malgré eux les « résidents » à se soulager comme ils peuvent, et surtout là ou ils peuvent, à savoir en plein milieu de la salle, ou encore dans les gradins, etc.
La chaleur devient insupportable, tout comme l’odeur, les gorges s’assèchent, les yeux commencent à piquer, la salive se raréfie, l’urine coule des gradins, etc.
Au bout de 7 jours d’un supplice absolument indigne de la condition humaine, et surveillé par une petite centaine de gardes armés, le Vélodrome d’Hiver est devenu une gigantesque mare de boue formée par l’urine et les excréments des pauvres Hommes l’agonie, le tout auréolé d’une odeur morbide et insoutenable provoquée par les corps de ceux qui n’ont pu tenir, et par la fermentation des ces déjections humaines.
Les maladies infantiles se sont propagées dans l’enceinte, les femmes enceintes sont victimes de fausses couches sans aucunes hygiènes sanitaires, sans quasiment aucuns soins, de pauvres âmes en peines se jettent du haut des tribunes tentant de se suicider, d’autres se taillent les veines espérant trouver dans leur trépas une forme de libération, etc. Les rares médecins autorisés dans l’enceinte sont très vite dépassés, manquant de tout, et ne pouvant faire face à une telle urgence sanitaire.
Finalement, à partir du dimanche 19 Juillet 1942, l’évacuation du Vélodrome d’Hiver est entamée. Peu à peu les prisonniers quittent l’immonde Vélodrome pour regagner les bus qui les avaient amené quelques jours auparavant afin de traverser la ville, direction la Gare d’Austerlitz. Jusqu’au jeudi 23 Juillet, le bal des bus ne cessera entre le Vélodrome et la Gare d’Austerlitz. Les rescapés du Vel d’Hiv seront transporté une fois arrivés à la Gare vers le camp de Drancy pour la plupart (ou vers d’autres camps pour d’autres), avant d’être envoyés vers l’Allemagne puis vers le camp d’Auschwitz et les fours crématoires. Un trajet qui s’effectuera en train, à bord de wagon à bestiaux, ou là encore l’hygiène et le confort ne seront pas du rendez vous et ou nombre de survivants du Vel d’Hiv trépasseront.
Voilà qu’elles étaient les conditions de vie de ces pauvres malheureux de l’Histoire de France, de ces familles dont la France et son Histoire ont honte encore aujourd’hui. Sur les 13 000 personnes raflées lors de ce funeste jour du 16 Juillet 1942, seule une vingtaine sortira libre de Auschwitz et retrouvera Paris à la fin de la guerre. Une vingtaine seulement sur environ 13 000, et pas un seul enfant malheureusement sur les 4051 qui ont été capturés ce jour là.
« C’était il y a 70 ans. Il y a 70 ans, alors jeune adolescente pleine de vie, j’étais réveillée aux premières lueurs du jours par un tambourinement incessant sur la porte de mon domicile. Immigrée Polonaise, j’étais en France depuis 5 ans à peine. La France, ce pays des libertés, était devenu mon pays, ma terre, mon refuge. Et pourtant.. C’était il y a 70 ans, le 16 Juillet 1942..Aujourd’hui, la France a honte de nous, et nous a oublié »
Dans le même Genre : Je suis né poussière
Précisions :
Il est à noter qu’une rafle devait aussi avoir lieu à Nancy le 19 Juillet 1942, en concordance avec la rafle du Vel d’Hiv, est motivée par l’opération "Vent Printanier", qui fut l’opération ayant engendré la rafle du Vélodrome d’Hiver.
Pour autant, cette rafle ne put avoir lieu grâce au courage d’Hommes censé la réaliser.
En effet, Edouard Vigneron, le chef de la Police de Nancy avait appris le 18 Juillet, que lui et ses Hommes seraient chargés dès le lendemain de rafler les juifs de Nancy. A la suite de cette décision, Vigneron convoqua l’ensemble de ses Hommes pour leur apprendre la nouvelle, afin que ces derniers fassent fuir au plus vite les juifs recensés dans les fiches administratives de la ville. C’est donc une course contre la montre qui va se lancer, et les policiers vont oeuvrer sans relâches pour que le maximum de Juifs soit évacués de Nancy et rejoignent la zone Libre. Laissez passez, billets de trains offerts, les policiers iront même jusqu’à jouer les taxis pour accompagner les futurs victimes à la Gare, ou les abriterons chez eux afin que ces derniers ne soient pas menacés.
A la suite de cette non rafle Allemande, Vigneron a été arrêté, mais ne mourut pas, et fut libéré à la Libération et réhabilité..
Liens :
http://www.histoire-en-questions.fr/vichy%20et%20occupation/juifs/capture%20juifs.html
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/rafle_vel_d-hiv.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_V%C3%A9lodrome_d%27Hiver
Bravo Tom, super texte,très bien écrit et passionnant…je devrais dire et désolant…
dure réalité!
On se demande si ce sont des « hommes » qui ont fait ça!L’horreur!
[b]Coucou petite poétesse,
merci pour tes compliments, mais j’avoue qu’il n’était pas simple de parler d’un tel drame, tellement ce dernier est horrible de par sa teneur et son aboutissement..Presque un sentiment de honte à la vu de tout cela, honte que personne n’ait rien fait, honte que le peuple de France ne se soit pas révolté, etc..L’Homme est un loup pour l’Homme comme le dit le proverbe, nous en avons là la plus tragique des preuves..
Gros bisous
Tom[/b]
La rafle du Vél’d’Hiv, dont on commémore, lundi 16 juillet, le 70e anniversaire demeure [u]un événement inconnu de 42 % des Français. Parmi les plus jeunes générations, cette proportion est encore plus élevée,[/u] selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
67 % des 15-17 ans, 60 % des 18-24 ans et 57 % des 25-34 ans ignorent que les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs furent arrêtés à Paris et en région parisienne par plusieurs milliers de policiers et gendarmes français.
[b]LIbertinus,
merci de ton passage et pour ces chiffres. En effet, j’ai moi aussi vu cette étude que je n’ai pas inséré à l’article, mais qui pourtant méritait réellement de l’être. Le devoir de mémoire affiche clairement ses carences actuellement, la preuve avec les chiffres que tu nous offres. La France a à ce point Honte de son passée qu’elle dissimule sa propre Histoire aux jeunes générations de manières tout à fait scandaleuse..C’est pourquoi notre rôle modeste en tant qu’auteurs est aussi de parler de ces évènements et de les faire découvrir et redécouvrir à nos concitoyens je pense..non?
Cordialement
Tom[/b]
[b]supertitom
Texte dur, mais nécessaire !… avec en prime un zèle névrotique de la part des autorités françaises, forces de police, cadres de préfecture, agents de l’état qui par la suite nieront comme un seul homme toute participation à l’infamie en vous regardant droit dans les yeux sans broncher et toute honte bue.[/b]
[b]Zelectron,
merci pour ton passage, c’est gentil, et cela faisait longtemps, sourires.
Oui texte difficile, sujet très difficile, mais il était important de ne pas passer sous silence de tels agissements, cette période n’ayant été que trop oubliée jusqu’à présent déjà..Voir tous ces grands dignitaires agir de la sorte et ensuite crier à l’infamie malgré des preuves plus qu’évidentes, tangibles, etc, est plus que ragoutant pour moi..
Amicalement
Tom[/b]
un excellent rappel!
Pas bien loin de Pau, à Gurs, une autre tache de l’histoire de France, un camp de deportation helas oublié qui abrita pourtantles horreurs de l’histoire
[b]Isa,
merci pour ton passage sous ce modeste rappel à l’Histoire honteuse de notre pays.
En effet et tu le signales bien, notre pays à l’art et la manière d’oublier volontairement certaines vestiges honteux de son Histoire, alors que l’Histoire, qu’elle soit bonne ou mauvaise pour l’image de notre pays, à son entière place dans les livres et se doit d’être conservée selon moi.
Amicalement
Tom[/b]
[b]Très bel hommage afin que les générations futures n’oublient pas !
[/b]
[b]Sophy,
merci à toi aussi d’être passé sous ce billet « retour » qui me tenait à coeur par le poids de son Histoire et l’oublie que le peuple de France en a fait. Merci en outre pour ce compliment, sourires. J’espère que malgré tout, tu vas un tout petit peu mieux.
Amitiés et Gros bisous
Tom[/b]
le pire c’est l’indifférence générale qui a régné en ce jour funeste de 1942 ?
Si une telle chose se reproduisait aujourd’hui, qui protesterait et qui penserait que « bon, hein, ils l’ont bien cherché » ?
Qui ça ?
[b]Cleamounette,
bonjour à vous et merci pour ce commentaire; En effet, l’indifférence est déconcertante, car il est constant de se demander pourquoi la masse populaire n’a pas agit d’avantage pour « sauver » ces gens.. Aujourd’hui si une telle chose se reproduisaient, je peux t’assurer qu’elle se passerait exactement de la même manière, ou presque. Les formes seraient différentes, la mise en application aussi, mais les rafles ne choqueraient personnes, la preuve à une échelle tout à fait différentes et avec une issue beaucoup moins dramatique, l’an passé, avec la fronde menée contre les population Roms de France..Certes, l’issue fatale n’a pas été la même, certes ils n’ont pas été cloitré dans un bâtiment sans hygiène ou autre, mais ont été « raflé » à leur échelle, puis expulsé vers un pays ou le pire les attendaient malgré tout..
Tom[/b]
[b]Précisions :
Il est à noter qu’une rafle devait aussi avoir lieu à Nancy le 19 Juillet 1942, en concordance avec la rafle du Vel d’Hiv, est motivée par l’opération « Vent Printanier », qui fut l’opération ayant engendré la rafle du Vélodrome d’Hiver.
Pour autant, cette rafle ne put avoir lieu grâce au courage d’Hommes censé la réaliser.
En effet, Edouard Vigneron, le chef de la Police de Nancy avait appris le 18 Juillet, que lui et ses Hommes seraient chargés dès le lendemain de rafler les juifs de Nancy. A la suite de cette décision, Vigneron convoqua l’ensemble de ses Hommes pour leur apprendre la nouvelle, afin que ces derniers fassent fuir au plus vite les juifs recensés dans les fiches administratives de la ville. C’est donc une course contre la montre qui va se lancer, et les policiers vont oeuvrer sans relâches pour que le maximum de Juifs soit évacués de Nancy et rejoignent la zone Libre. Laissez passez, billets de trains offerts, les policiers iront même jusqu’à jouer les taxis pour accompagner les futurs victimes à la Gare, ou les abriterons chez eux afin que ces derniers ne soient pas menacés.
A la suite de cette non rafle Allemande, Vigneron a été arrêté, mais ne mourut pas, et fut libéré à la Libération et réhabilité.. [/b]
[b]Bonjour à tous,
commémoration aujourd’hui un peu partout en France de cette Rafle du Vel d’Hiv et des horreurs qu’elle a suscité. Commémoration plus largement dédiée à l’Horreur faite au peuple Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.
Tom[/b]