Pirater les données de publications, le mot de passe du site officiel d’une grande équipe sportive, peut bien évidemment être considéré comme un acte répréhensible, et le Hacker traduit en justice et sévèrement puni.

Par contre imaginez, qu’un jeune homme, n’ayant aucun antécédent judiciaire, soit mis en examen en tant que pirate informatique, pour avoir réussi à dénoncer le viol collectif d’une jeune fille, sur la page internet d’une équipe de football américain réputée.

 

Deric Lostutter, jeune habitant de l’Ohio de 26 ans, auteur de ce "piratage" a déclaré n’avoir voulu faire que son devoir de citoyen, en diffusant sur les réseaux sociaux (Twitter et Instagram plus particulièrement) , puis sur le site officiel de l’équipe de football américain, des images et captures d’écran, sur lesquelles on reconnaissait parfaitement les joueurs impliqués.

De plus c’est une amie de Deric Lostutter, qui lui aurait fait parvenir les images et le jeune garçon scandalisé, aurait tout mis en œuvre pour faire condamner les protagonistes, à sa manière certes, sans penser à mal, bien au contraire d’ailleurs et en diffusant la scène de viol.

 

Hélas, aux Etats-Unis, la loi sur le piratage informatique est des plus sévères…

Ainsi, sitôt les photographies compromettantes publiées, les spécialistes internet du FBI sont remonté à la source, très facilement d’ailleurs, car Deric Lostutter n’avait nullement eu l’intention de se cacher, au contraire des membres  d’une partie du collectif des Anonymous, qui l’avaient aidé dans sa tâche et qui eux ont réussi à brouiller les pistes.

 

Ensuite dans de nombreux véhicules, les agents du FBI, armes au poing, auraient fait irruption dans l’appartement du jeune "hacker", lui intimant l’ordre de se placer au sol, face contre terre, avant de le menotter.

Ensuite Deric Lostutter fut conduit dans un bureau et à l’issu de l’interrogatoire, se serait vu signifier sa mise en examen. 

Le jeune homme a donc été incarcéré et encourt suite à son procès, tenez-vous bien, 10 ans de prison !

Le burlesque de l’affaire ne s’arrête pas là, car les violeurs quant à eux, n’ont été condamnés qu’à des peines pour le moins scandaleusement légères, allant de 1 à 2 ans, à l’issu d’un rapide procès, très peu médiatisé !

 

En résumé, dans le pays qui se veut de toutes les libertés, le fait de dénoncer un crime abject tel qu’un viol collectif, est nettement moins grave que de "pirater" un site officiel pour le faire savoir.

 

Ce qui est pitoyable, c’est que les honnêtes citoyens, pour ne pas s’attirer les foudres de la justice, vont dès à présent hésiter avant de faire leur devoir de bon citoyen.