L’Eglise catholique s’est réveillée aujourd’hui sans chef après la démission de Benoît XVI dans laquelle il a promit d’obéir à son successeur et s’est décrit comme « un simple pèlerin ».

Maintenant commence une période connue sous le nom de « sede vacante » ou « siège vacant » qui représente la transition entre la fin d’une papauté et le début d’une autre.

Durant ces quelques jours, pas plus de 20 cardinaux clés dont le directeur du Collège des Cardinaux, vont prendre en charge les délibérations et l’organisation du conclave pour élire le successeur de Benoît XVI.

Hier à 20h, la fin de la papauté de Benoît XVI a pris fin, et chaque chef de service au Vatican a perdu son emploi, à l’exception de ceux dont les bureaux sont cruciales pour le bon déroulement de la période de transition. Les cardinaux commenceront lundi prochain les réunions pour définir la date du conclave et discuter des problèmes face à l’église.

Le cardinal Tarcisio Bertone prendra le relais au jour de la nomination du Saint-Siège après la fin de la papauté. Il mettra le sceau sur l’étude du pape et prendra possession du Palais apostolique. Il s’occupera aussi de « la sauvegarde et l’administration des biens et des droits temporels du Saint-Siège » jusqu’à ce qu’un nouveau pape soit élu. Hier soir, Bertone a scellé l’appartement qui ne sera pas rouvert avant qu’un nouveau pape soit élu. En 2007, Benoît a délégué le travail au cardinal Bertone, âgé de 78 ans, ce qui a été qualifié comme un choix naturel compte tenu que Bertone est actuellement le numéro 2 du Vatican en tant que secrétaire d’État et administrateur de la bureaucratie vaticane dans tous les domaines. Prêtre de l’ordre des Salésiens, Bertone a été formé en tant que spécialiste du droit et a enseigné dans diverses universités romaines pendant plusieurs années avant d’aller travailler pour l’ex-cardinal Joseph Ratzinger au siège du Vatican en 1995. En tant que secrétaire d’État, Bertone a eu confiance en l’inébranlable Benoît XVI, mais son héritage a été mitigé. Il n’avait pas de formation diplomatique à venir dans le poste diplomatique et administratif le plus important du Saint-Siège, ce qui pousse les critiques à accuser les gaffes du pontificat de Benoît XVI et l’état actuel du dysfonctionnement du Vatican à cause des lacunes de gestion de Bertone. En 2012, des fuites de documents pontificaux ont visé plus loin à saper son autorité, en exposant en autres les luttes de pouvoir que suppuraient sous sa surveillance. Cependant, dans son dernier discours en tant que pape, Benoît XVI a distingué Bertone pour le remercier.

Quant au doyen du Collège des Cardinaux,  Angelo Sodano, il est parmi les soi-disant « princes » de l’église dont la tâche principale est d’élire un pape. Dans un de ses premiers actes officiels comme doyen, Sodano a convoqué aujourd’hui les cardinaux à Rome pour participer au conclave, une formalité officielle étant donné que la plupart sont déjà là. Le doyen supervise les réunions de la période pré-conclave et aussi les devoirs au sein du conclave lui-même, y compris en demandant au pontife nouvellement élu s’il accepte le poste, mais Sodano est âgé de 85 ans et ne peut donc pas voter, de sorte que certaines de ces fonctions sont déléguées au sous-doyen.