La police indienne est parvenue à délivrer trente-quatre enfants esclaves qui travaillaient sans lumière et sans repos dans une fabrique de tissus de New Delhi.

Les enfants pratiquement nus et épuisés par leurs longues journées de travail forcé ont expliqué aux policiers qu'ils avaient été revendus à cette fabrique par une mafia spécialisée dans le trafic d'enfants qui les avait achetés à leurs parents pour une bouchée de pain (environ 23 euros par enfant).

Un enfant a raconté au service de presse locale qu'ils travaillaient 17 heures par jour et que les employeurs qui ne venaient que le soir, complètement ivres, les frappaient s'ils n'avaient pas terminé leur travail.

Ces deux dernières années, les forces de l'ordre ont déjà pratiqué une douzaine de coups de filet dans différentes fabriques de la région, mais l'utilisation d'enfants esclaves se poursuit.

Le problème, c'est que les juges n'appuient pas le travail des policiers, et qu'aucun trafiquant, ni employeur n'a jamais été condamné pour ce type de délit. Ainsi, le trafic continue et on estime à cinquante mille le nombre d'enfants soumis à l'esclavage en Inde. La majorité des enfants proviennent des régions les plus pauvres du pays et parfois même du Népal.

Les enfants libérés par la police reçoivent un certificat d'affranchi, comme à l'époque de la traite des noirs aux États-Unis, et un dédommagement d'une valeur de 20 000 roupies, soit environ 311 euros.

Comment lutter contre de telles pratiques, le problème est immense et complexe, et souvent les enfants arrachés à l'esclavage terminent dans la délinquance ou la mendicité. C'est une approche globale qu'il faudrait envisager, un assainissement de ces marchés qui font vivre hélas des pays entiers nous fournissant des produits à bas prix qui viennent faire le bonheur des petits salaires de nos contrées.