H041, c’est quoi ? Un nom de code barbare ou un nouveau virus de la grippe ? Non, il s’agit d’une bactérie, à souche de la gonorrhée.

H041, c’est donc l’hyperbactérie du sexe et qui serait apparemment encore plus dangereuse que le SIDA… Une bactérie qui semblerait résister à tous les traitements, c’est dire la virulence de cette nouvelle bactérie.

De quoi faire peur aux autorités sanitaires américaines qui ont demandé au Congrès 38 millions d’euros afin de poursuivre leurs recherches d’un antibiotique. Elle inquiète forcément les scientifiques américains qui prennent cette menace très au sérieux. 


Le docteur Alan Christianson explique sur le site de la chaîne américaine CNBC que « cette bactérie pourrait se révéler bien pire que le sida à court terme parce qu’elle est plus agressive et qu’elle infectera les gens plus rapidement ». Par conséquent, elle peut toucher plus de personnes que le VIH.

 

 

Découverte pour la première fois en 2001 au Japon, la bactérie H041 a été récemment détectée à Hawaï, en Californie et en Norvège. C’est une souche de la gonorrhée (ou chaude-pisse), qui peut être très dangereuse au niveau mondial. A ce jour, il n’y a eu fort heureusement aucun cas mortel décelé.


Il y a quelque-temps, le professeur Cathy Ison du National Reference Laboratory for Gonorrhoea a déclaré à la BBC : « ll est possible que si nous ne faisons rien, elle puisse devenir incurable en 2015 ». La gonorrhée (ou blennorragie) est considérée comme la deuxième infection sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde. Elle se manifeste sutout par des écoulements génitaux et des lésions très douloureuses. Elle peut parfois entraîner la stérilité et une septicémie. 


La maladie est devenue curable dans les années 1940 grâce à la pénicilline et à d’autres antibiotiques. Depuis quelques années, le monde médical a régulièrement dû créer de nouveaux médicaments car la gonorrhée ne cesse de muter. Mais il y a toutefois une bonne nouvelle puisqu’il existe une chance que tous les types de gonorrhée deviennent incurables d’ici 2015, selon certains spécialistes.


Et c’est tant mieux !


Photo : © thinkstock.