Je lisais récemment (voici quelques minutes) un article congruent signé « ethicsociety », et j’avoue que ça m’a inspiré quelques réflexions que j’ai voulu d’abord inscrire en commentaire, jusqu’à ce que je me rende compte qu’en guise de commentaire, ça faisait un peu long…

D’où cet article…

 

« ethicsociety » trouvait (et je suis assez d’accord avec lui) que le slogan « canard heureux, canard savoureux » de l’asso « foie gras du Gers » était un peu inapproprié…

Allez donc lire son article :

http://www.come4news.com/foie-gras-entre-promotion,-desinformation-et-un-jury-de-deontologie-publicitaire-inefficace-495267

 

 

Mais…

Ne pourrait-on pas pousser le débat un peu plus loin ?

 

« Struggle for live » … oups, pardon, je vais me faire engueuler par les potes à Toubon … je voulais dire la "lutte pour la vie" (comme disait Darwin) est bien cruelle…

Manger ou être mangé, chaque animal n’a que ce choix dans sa vie…

 

Hé oui…

Non seulement nous mangeons du canard, mais en plus, nous martyrisons le pauvre canard pour que son foie malade soit plus savoureux pour nous.

 

Je ne sais pas très bien (je n’ai pas beaucoup d’amis et connaissances, dans l’univers myrmécéen, qui pourraient me renseigner), mais je ne pense pas que, finalement, les pucerons élevés par les fourmis soient plus heureux que nos canards…

Et je suppose que d’autres races doivent également se montrer cruelles envers les animaux qu’elles élèvent…

 

Apparemment, sur cette planète, c’est une loi pour tous, et, avouons-le, particulièrement pour les humains.

C’est comme ça pour toute notre alimentation carnée : citez-moi UN animal d’élevage qui soit "heureux" de son sort !

C’est moche, hein ?

Et pourtant, je pense, c’est comme ça et pas autrement (les souris dans « Babe, le cochon devenu berger »).

 

Pensez-vous que le coq soit heureux qu’on lui coupe les coucougnettes pour avoir le droit de trôner sur nos tables de fêtes sous l’appellation de "chapon" ?

Ou que sa femelle soit heureuse de vivre dans des petites cages avec juste la place pour respirer et pondre un œuf chaque jour ?

Ou, plus simplement, que les animaux soient heureux de choper des tonnes de produits chimiques à longueur de journée, dans leur alimentation ou sous forme de médicaments ? Quels empoisonneurs, les éleveurs, non ?

Et je passe sous silence les coups – en général – qui sont infligés aux animaux (ou leur agonie au moment de l’abattage), avant qu’ils se retrouvent dans nos assiettes…

 

Ou, dans un autre registre, pensez-vous qu’un chien soit heureux de se voir affubler d’un costume ridicule sous le fallacieux prétexte que son maîmaître a froid et que le chienchien doit forcément avoir froid aussi et que, donc, il faut lui procurer un vêtement ? Mais mon dieu, comment la race canine a-t-elle pu survivre aux différentes glaciations sans l’homme du 21e siècle pour l’habiller ?

 

Bref, non, les autres animaux ne sont probablement pas plus heureux que notre pauvre canard gavé jusqu’à ce que son foie explose (ou presque).

 

Bon, maintenant, si l’on voulait éviter de rendre malheureux les animaux (tous les animaux, pas que le canard ou l’oie), ne serait-il pas plus simple, pour commencer, de devenir, tous, des végétariens ?

Qu’en pensez-vous ?

Qu’en pensez-vous vraiment, en évitant les remarques hyper-constructives du genre "bientôt, on ne pourra plus rien manger", ou celles faisant appel à une hypothétique liberté individuelle ?

 

Devenir végétarien ?

 

Ho, pas du jour au lendemain…

Non, ô amis tortionnaires, je ne vous demande pas de cesser subitement, d’un claquement de doigts, d’être la cause du martyr des animaux !

 

Commencez déjà par rester UN jour par semaine sans manger de viande du tout (les lundis – internationaux – sans viande, ou les jeudis – en Belgique – sans viande, vous connaissez ?).

Au bout de quelques semaines, passez à deux jours par semaine sans viande. Puis trois, quatre, …, pour arriver aux sept jours de la semaine (mais vous seriez « végétariens à mi-temps », soit un jour sur deux ou deux jours sur trois, que ce serait déjà bien).

Inscrivez-vous à des cours de cuisine végétarienne. C’est facile et délicieux (d’ailleurs, je me demande si je ne vais pas me mettre à donner des cours de cuisine végétarienne, tiens…) ! Apprenez à cuisiner les végétaux. Tous les végétaux (enfin, ceux qui sont comestibles).

 

Non, un végétarien, ce n’est pas quelqu’un de triste parce qu’il est au régime, et qui ne mange que du riz, de la salade et des tomates !

 

Et ensuite, nous pourrons envisager de parler des animaux de compagnie que bien trop de gens confondent avec des humains (inutile de mettre en commentaire que, quand vous voyez certains humains, vous préférez les animaux, j’ai déjà entendu cette phrase des dizaines de fois) en les obligeant à vivre de manière complètement artificielle.

Mais c’est encore un autre débat que celui de l’alimentation et de l’élevage des animaux.

 

Dites-vous qu’en devenant végétarien …

… ou même « semi-végétarien », même si, en bon français, ça ne veut rien dire, puisqu’on est végé ou on ne l’est pas : ou bien on ne mange pas du tout de produits carnés, et on est végétarien, ou bien on en mange (même un peu), et on n’est pas végétarien. Mais j’utilise cette appellation impropre de « semi-végétarien » pour désigner des gens qui ne mangent des produits carnés que de temps en temps, par exemple une ou deux fois par semaine, l’appellation officielle du « semi-végétarisme » étant le « flexitarisme » …

… non seulement vous allez faire un tas d’animaux heureux (et pas que les canards), mais qu’en plus, vous allez faire du bien à votre santé (non, l’humain n’est pas carnivore, et il n’est même pas « omnivore ») et à la santé de notre pauvre planète (produire un kilo de viande détruit des dizaines de fois plus la Nature que produire un kilo de végétaux).

 

Alors, si vous ne le faites pas pour les animaux, si vous ne le faites pas pour vous et votre santé, faites-le pour vos enfants à qui vous voulez probablement léguer une Terre plus propre que celle que nous connaissons aujourd’hui.

 

Bon appétit !