Il faut admettre que le constat fait par de nombreux spécialistes économiques est en ce moment le même, il y a une reprise de la croissance en France mais de façon plus faible que dans d’autres pays. Comment expliquez cela et quelles vont en être les conséquences ?

Même si les derniers chiffres de croissance de l’économie française, publiés par l’INSEE à la mi août semblent pour le moins rassurants avec une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 0,6 % pour le deuxième trimestre 2010, notre économie reste cependant très fragile et les experts économiques ont dénoncé depuis bien longtemps que les prévisions gouvernementales fixées à 2,5 % pour l’année 2010 n’étaient pas réalistes.

 

Ceci a même donné lieu ces derniers jours à une révision à la baisse de 2,5 à 2 % pour la croissance 2010, par le gouvernement par rapport aux prévisions initiales.

 

Alors que la France se réjouit  de l’augmentation de 0,6 % de son PIB pour le deuxième trimestre, l’Allemagne a sur la même période vu progresser son PIB de 2,2 %. Les exportations allemandes ont retrouvé un niveau fort honorable qui a permis de tirer la croissance vers le haut. La consommation de ce pays reprend et le marché du travail s’améliore ce qui donne un regain de confiance générale très prometteur pour l’avenir.

 

La France quant à elle doit essentiellement sa reprise de croissance du 2e trimestre au renflouement technique des stocks de ces entreprises mais l’horizon économique n’est pas très optimiste. Même si la consommation des ménages a augmenté de 0,4 %, les exportations françaises ne sont pas assez dynamique pour tirer la croissance vers le haut.

 

Il faut donc s’attendre dans les mois à venir à de nouvelles mesures pour compenser cette baisse de croissance française. Bien au delà du gel des dépenses publiques le gouvernement va être obligé  de dégager de nouvelles recettes fiscales et cela sans pour autant augmenter les impôts.

 

Sans toucher aux aides à l’emploi  et à la TVA dans la restauration, l’Etat va donc être obligé de s’attaquer aux avantages fiscaux qui entourent l’épargne, en matière d’assurance vie et dans les contrats d’assurance santé. Cette décision permettrait de faire gagner à l’Etat près de 2 milliards d’euros.

 

Cela sera t-il suffisant pour que la France puisse ramener son déficit  public de 8 % du PIB de 2010 à 6 %  en 2011 et à 3 % en 2012 ? Cela n’est nullement prouvé !