Saint-Denis en Seine Saint-Denis est une ville méconnue en France malgré les nombreux touristes étrangers qu’elle accueille chaque année. La visite vaut pourtant d’y consacrer une journée.

Il existe un parcours pédagogique mis en place par la municipalité jalonné de très jolies bornes explicatives. Cependant, on peut tout simplement prendre le temps de flâner au hasard des rues.

 



 

 

Saint-Denis

C’est l’un des saints les plus connus. Il est habituellement représenté portant sa tête dans ses mains. En effet, la légende raconte qu’il fut décapité vers 250 suite à son refus de se soumettre à l’autorité de l’empereur Domitien. De nombreux chrétiens furent exécutés à ce moment. Saint-Denis se serait relevé, aurait ramassé sa tête, l’aurait lavée et, guidé par un ange, aurait parcouru 6 km entre ce qui est maintenant le XVIIIème arrondissement de Paris et l’emplacement de la basilique actuelle à Saint-Denis, édifiée par la suite par Sainte Geneviève.

On invoque Saint-Denis contre les maux de tête (c’est logique).

www.cartage.org.lb/fr/…/S/stdenis/

 

 

La ville

 

Bien située aux portes de Paris, la ville joue de ses nombreux atouts pour attirer de nouveaux habitants et des touristes du monde entier.

www.ville-saintdenis.fr/ ou www.saint-denis.tourisme.com

Les habitants s’appellent les Dionysiens.

En sortant de la station Basilique de la ligne 13 du métro parisien, vous vous trouvez en plein centre historique.

 

 

Manufactures

Saint-Denis a une tradition séculaire de manufacture de teinturerie, comme en témoigne le nom du « passage des étuves ». Le bleu horizon et le rouge garance de nos soldats de 14-18, célèbres couleurs qui en faisaient des cibles parfaites, venaient de Saint-Denis. On retrouve aujourd’hui ces teintes sur des objets d’artisanat dans une boutique du centre ville.

D’autres manufactures célèbres font désormais partie du patrimoine culturel de la ville comme celle des pianos Pleyel, installée en 1865.

 

 

La basilique

Architecture

Construite au Vème siècle, elle est améliorée par Dagobert au VIIème siècle. En 754, elle abrite le sacre de Pépin le Bref. Au Moyen-Âge, c’est une importante abbaye bénédictine (de l’ordre de Saint Benoît).

Elle devient la nécropole des rois et reines de France à partir du Vème siècle, ainsi que de nombreux princes et princesses.

Suger, abbé de Saint-Denis au XIIème siècle, utilise son importante influence pour la reconstruire dans les règles de l’art gothique, très nouveau à l’époque.

 

 

La nécropole des rois

Saint-Louis au XIIIème siècle mettra de nouveaux travaux en chantier et rassemblera ici les restes des rois enterrés ailleurs en France. Il commandera la sculpture de 16 gisants, marquant ainsi symboliquement le lien entre les dynasties mérovingienne, carolingienne et capétienne. Les dynasties suivantes continueront et marqueront ainsi leur légitimité historique.

Il faut savoir que les rois ont jusqu’à trois tombeaux: l’un pour le cœur, l’un pour les entrailles, le dernier pour le reste du corps. Il y a également des cénotaphes, c’est-à-dire des monuments vides. Dans la basilique, certains de ces tombeaux sont étonnamment simples et pauvres, d’autres sont grandioses. On se promène ainsi dans l’histoire de France et de l’art en admirant des chefs d’œuvres de l’époque médiévale ou de la Renaissance.

Les enfants seront étonnés de se trouver devant le tombeau du roi Dagobert, qui ne se doutait pas qu’il restait dans les mémoires grâce à une chanson enfantine. Le monument est situé à l’endroit même où il fut inhumé en 639. La chanson a vraisemblablement été transmise de générations en générations depuis cette époque. Nombre de chansons enfantines étaient au départ des pamphlets se moquant d’un personnage en vue.

 

Après les guerres de religion et la révolution, l’édifice est très abîmé et Viollet-le-Duc le fera restaurer au XIXème siècle.

 

 

Le couvent des Ursulines

L’association « les amis du couvent des Ursulines » s’efforce de conserver ce monument historique et de l’animer lors de temps forts culturels. http://couventdesursulines.ning.com/

 

 

Le Parc de la Légion d’honneur

Grand parc fleuri et arboré, il propose un vaste espace de jeux pour enfants. Un chemin de grande randonnée le traverse.

 

 

La maison d’Education de la Légion d’honneur

Etablissement public de grand renom situé dans le parc, cette « maison » accueille des jeunes filles descendantes de récipiendaires de la Légion d’honneur, de médaillés militaires ou de l’ordre national du mérite. 100% des élèves sont reçues au baccalauréat, en grande majorité avec mention. L’internat et le port de l’uniforme sont obligatoires.

 

 

Le marché

Autour des grandes halles, un important marché a lieu tous les samedis matin et attire de nombreux chalands. Légumes et fruits sont très abordables et on profite d’une ambiance chaleureuse et colorée, les bonimenteurs d’autrefois mêlés à une population métissée. Ce mélange réussi entre hier et aujourd’hui, entre différentes couches sociales, entre tradition séculaire et art contemporain est typique de la ville. Le résultat est qu’on s’y sent bien.

 

 

L’immobilier:

Les BOBO (bourgeois bohèmes) commencent à investir en nombre certains quartiers du centre ville. Il y a indubitablement des affaires à saisir pour qui aime l’ancien et a du goût pour les travaux de rénovation. Le centre ville est doté de très belles infrastructures (médiathèque, piscine…) et d’un espace commercial piétonnier des plus agréables.

 

 

Le stade de France

Il n’est pas besoin de présenter cet immense lieu de rendez-vous sportifs et culturels. www.stadefrance.com