Campagne électorale oblige, les Hommes et Femmes politiques ont bien du mal à se débarrasser de mauvaises habitudes, héritées du passé, et pourtant, ne nous l’avaient – ils pas promis ?

 

Difficile aujourd’hui de s’exprimer sur le comportement des Hommes politiques, sans prendre le risque de se faire taxer de gauchisme arriéré, ou de conservatisme éclairé. Nous nous y essayons néanmoins, pour souligner le peu de cas, qui est fait de la morale dans cette année, qui s’annonce cruciale pour un grand nombre de nos chers hommes politiques.

 

On nous a expliqué 1000 fois, que la sincérité en politique était essentielle pour celles et ceux, qui se destinaient à un destin national.  Aussi a – t – on du mal à comprendre les propos contradictoires tenus dans la même semaine par le candidat socialiste et son équipe, et qui déclencha les hostilités avec le parti écologiste ? On est tout autant surpris du revirement du chef de l’Etat, qui, à quelques mois d’une échéance cruciale, remettait en cause ce qui ne « devait jamais l’être » : le bouclier fiscal. Alors, soit, abandonnons la sincérité comme vertu indispensable à une carrière politique.

 

Les mêmes nous avancent depuis des années, qu’il est impossible de faire de la politique, si l’on n’est pas fidèle en amitié. Dominique Strauss Kahn doit mesurer la sincérité d’une telle affirmation, même si il avait déjà été mis en garde contre cet abandon annoncé par son désormais collègue, Eric Woerth. Après la sincérité, l’amitié s’envole ne laissant plus que la vertu première des Hommes politiques : la passion au service de leurs administrés.

 

Car, après tout, le dévouement à la collectivité reste l’essentiel dans la motivation du personnel politique. On nous vante alors les mérites des députés, attachés à leur circonscription, et soucieux d’apporter une réponse aux problèmes quotidiens de leurs administrés. Nous voila donc rassurés, puisque ce dévouement permettrait de  nous faire oublier l’abandon de ces valeurs primaires.

 

Qu’apprend – on alors ? Il se murmure qu’un député aurait osé défier ses administrés en refusant de se soumettre à leur vote pour la désignation aux élections législatives. Ce même député aurait alors entamé de multiples négociations (secrètes bien entendu) pour trouver une nouvelle circonscription. Cette dernière trouvée, le député aurait alors peaufiné son argumentation, visant à légitimer ce revirement. Qu’on se rassure, ces rumeurs sont totalement infondées, puisque l’éternel ancien ministre de la culture, Jack Lang, a assuré que le choix de se présenter dans les Vosges, ce département qui l’a vu naître, le passionne et lui donne l’envie de se battre. Sincère ou pas ? A vous de juger.