Le journaliste est un citoyen comme un autre qui a le devoir de comprendre le contexte socio-culturel avant de donner un point de vue légitime et conforme au débat démocratique relatif à un état donné.
La France, « patrie des droits de l’homme », tel que proclamé en 1789, était un modèle politique, une référence en la matiére. Mais de la proclamation à la mise en pratique elle s’est avérée hélas bien maladroite quant à l’application des principes qu’elle avait elle-même énoncés.
Entre le XIXe et XXe siècle tous les gouvernements qui ont succédé n’ont ménagé aucun effort pour contrôler la presse. La loi du 29 juillet 1881, qui marque la défaite du Parti du maréchal de Mac Mahon et la naissance de la IIIeRépublique, est le début historique de ce fameux conflit entre liberté individuelle et intérêt de l’État.Le pouvoir économique donc financier ayant plus poids finit par obtenir gain de cause. Résultat immédiat : une corruption généralisée des journalistes . C’est une autre liberté de presse qui dorénavant prendra la plume.
Le 26 août 1944, Charles De Gaulle entre dans Paris et nationalise tous les médias. Une grande première : L’État devient le garant de la Vérité à défaut d’être celui de l’esprit critique. Tous les journaux, toutes les radios et les imprimeries sont ainsi gentiment colonisés.
François Mitterrand, premier ministre de l’Information de la IVe République, choisit la plupart des heureux gagnants des lots des médias séquestrés à la Libération. En 1954, Pierre Mendès-France privatise la presse écrite. Mais le gouvernement conservera toujours un contrôle indirect des tirages via une coopérative,qui sous la tutelle du ministère toujours de l’information, gardera le monopole jusqu’ aux années 80.
Il faudra attendre 1982 pour que François Mitterrand, devenu président de la République, privatise partiellement la radio, et 1986 pour que Jacques Chirac privatise partiellement la télévision.
Aujourd’hui encore, comme chacun sait, il existe un « service public de l’audiovisuel », c’est-à-dire des chaînes d’État, que l’on s’efforce de présenter comme le veut la tradition de "la liberté de presse".C’est universel, c’est bien connu et c’est un choix que seuls les journalistes, bien conscients de l’enjeu contemporain, sauront faire la part des choses en bonne et dûe forme.
La chaîne de la télévision arabophone, El Jazira ( et bien d’autres), pourrait aujourd’hui en être une belle illustration. A une différence prés ! A qui profite réellement une telle manipulation audiovisuelle ? Qui commandite ses révolutions qui ont pris l’apparence d’un besoin de démocratie moderne ? A-t-on mesurer l’impact à long terme d’un tel déchirement des fractions populaires ? A qui profite le " crime " ? sont autant de questions qui méritent une mûre réflexion de la part de l’élite intellectuelle car il s’agit de santé socio-économique de tout le Sud de la Méditerranée.
Plus proche de nous ce fameux débat sur l’islam tant médiatisé est incontestablement une erreur monumentale de ses protagonistes. Pourquoi ? Car le monde a changé et les positions extrémistes de Copé pour instrumentaliser ce débat sont pour moins le début du déclin de l’équipe Sarkozy.. La nouvelle génération communique à travers des réseaux sociaux à la vitesse lumière. La prise de conscience est prompte et collective. Tout le monde a compris le gag ségrégationniste. Autrement "Pourquoi pas aussi un débat sur le judaïsme, sur le catholicisme ? Eux aussi ont leurs intégrismes, leurs problématiques" …Non, vous ne pensez pas ! Sarkozy est pourtant le seul président de la 5iéme république qui a réussi à donner une vision politique aux minorités. La majorité des musulmans français sont des laics engagés politiquement dans la droite comme la gauche et non des bouc émissaires. L’ ump devrait les vraies valeurs du gaulismes plutôt que celles du néo- populisme.
Les médias ont une responsabilité relativement personnelle derrière celle de la ligne éditoriale. C’est en réalité tout un art de
faire bon usage de la liberté d’expression sans aménager la loi de 1905. Parfois il suffit de souffler le bon mot au bon moment pour replacer l’esprit à sa juste place. Mais bien évidemment ce n’est qu’un avis comme un autre qui se veut citoyennnement citoyen !
Charité bien ordonnée …
[b]Nasrallah[/b], tu dis [i] »Parfois il suffit de souffler le bon mot au bon moment pour replacer l’esprit à sa juste place »[/i] et je dis que tu as tout à fait raison ! On a tous besoin de petits mots ! 😉
🙂 bien à toi chère amie.