Une nouvelle polémique prend de l’ampleur dans le monde ferroviaire, avec l’annonce faîte par Eurostar, filiale de la SNCF, de préférer Siemens à Alstom pour renouveler sa flotte de trains à grande vitesse.

La compagnie ferroviaire qui exploite la liaison TGV reliant Paris Bruxelles et Londres,  par le tunnel sous la Manche a donc fait son choix à la suite d’appels d’offres. Elle veut de plus,  relier à partir de Londres de nouvelles villes européennes telles, Francfort, Amsterdam, Genève et Marseille.

 

Les 28 rames actuelles, utilisées par Eurostar depuis 1994, vont être totalement refaites sur le site technicentre de  Lille et totalement relookées par un designer italien pour les années 2012, 2013.

 

Ce qui a fortement mécontenté le gouvernement français c’est que cette compagnie a  commandé à Siemens, constructeur Allemand, dix trains à grande vitesse pour 2014, dans le cadre de son plan d’investissement de plus de 800 millions d’euros.

 Pourquoi une telle polémique ? 

Le choix d’Eurostar pour cette commande s’est fait au détriment du constructeur français Alstom et c’est un véritable camouflet qui a été mal perçu par le gouvernement français, qui rétorque de son côté que le matériel du constructeur allemand ne répond pas aux normes de sécurité imposées dans le tunnel sous la Manche.

 

Le secrétaire d’Etat aux transports, français, met en cause dans les trains fournis par Siemens, la motorisation ; la répartition du moteur tout au long de la rame et non plus dans la locomotive, est semble t-il un risque majeur d’incendie dans le tunnel sous la Manche long de 54 km.

 

Ce choix de Siemens comme fournisseur d’Eurostar tient surtout au fait que cette compagnie veut augmenter ses capacités de transport ; les trains du constructeur Allemand ont une capacité de plus de 900 personnes avec bagages, soit 20 % de plus que les trains actuels d’Alstom.

 

D’autre part Eurostar précise que sur le plan de la sécurité, la commission franco-britannique qui a étudié le projet d’investissement il y a 6 mois, n’avait rien relevé d’anormal sur les spécifications techniques de l’appel d’offres.

 

Et puis au final, c’est  Siemens qui arrive très largement en tête sur l’ensemble des critères retenus au niveau des appels d’offres et même si le choix n’est pas encore définitif, il semble bien que le constructeur Allemand a quelques longueurs d’avance dans cette bataille.