On connaît ce composant chimique dénoncé comme un poison et interdit en juin dernier dans les biberons des bébés, par les instances européennes, maintenant une proposition de loi française vient d’être déposée pour supprimer ce bisphénol A dans l’ensemble des emballages alimentaires. N’assiste-t-on pas actuellement à un principe de précaution exagéré en matière de sécurité sanitaire ?
Le bisphénol A est un produit que l’on retrouve partout dans notre environnement, que ce soit dans les emballages et récipients alimentaires comme la vaisselle et les couverts en plastique, les canettes, les bouteilles, les conserves, les bonbonnes et même les films alimentaires, ou bien encore dans les lunettes, les verres de contact, les CD et DVD, les jouets, les articles de sport, les bouilloires, les sèche-cheveux et les micro-ondes.
Comment est-il possible de supprimer dans les meilleurs délais ce composant chimique dans l’ensemble de nos objets quotidiens, alors que des solutions alternatives pour assurer la sécurité des consommateurs ne sont pas encore au point ?
Il paraît difficile de vouloir se protéger de tout alors que de nombreux produits que nous consommons tous les jours sont réellement cancérigènes, mais seulement à dose importante.
Il est peut être prématuré de s’alarmer outre mesure, compte tenu du fait que l’Agence européenne et l’Organisation mondiale de la santé ne semblent pas trop inquiètent par la présence de ce composant chimique dans notre environnement depuis près de 50 ans.
Seule l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) en France, à partir d’études scientifiques faîtes sur l’homme mais pas totalement avérées, dénonce les effets possibles de ce produit sur la santé des individus, à la fois sur le plan hormonal, en matière cardiovasculaire, dans les cas de diabète et de prise de poids.
Elle demande à ce que des produits de substitution remplacent très rapidement le BPA dans les produits destinés aux nourrissons, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes considérées comme des populations beaucoup plus sensibles aux risques sanitaires.
En attendant que cette situation se clarifie et que des produits de substitution moins nocifs arrivent sur le marché dans les années à venir, il est possible d’en limiter les effets en regardant sur l’emballage du produit le symbole triangle de recyclage.
Si vous êtes en présence d’un 3, d’un 7 ou de « PC », votre produit contient du BPA, il est donc préférable de l’éviter.
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