Dix-neuf personnes, surtout des enfants, sont mortes depuis 2010, des suites d’une maladie qui reste un mystère pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et qui l’inquiète tout à la fois.

C’est dans le centre du Vietnam, dans le district de Ba To, que sévit Ellea, une curieuse maladie de la peau. Depuis fin 2010, elle a touché cent-soixante-dix personnes mais ne semble pas très contagieuse, selon les spécialistes.

Ellea provoque des ulcères sur les mains ainsi que sur les pieds. Ulcères qui ressemblent à de graves brûlures et qui entraînent la raideur des membres.

La plupart des victimes est âgée de moins de dix ans, et environ 10% des malades auraient subi de graves troubles hépatiques.


Wu Guogao, responsable de l’organisation à Hanoï, plus au Nord du district de Ba To, se dit inquiet par cette maladie. Et définir la cause exacte de ce mal se révèle difficile, aucun rapport officiel n’ayant jusqu’à présent été établi. Il semblerait toutefois que les médecins locaux attendent les résultats d’une enquête menée par le ministère de la Santé.

Des experts étrangers pourraient aussi être amenés à se rendre sur place afin d’aider à en apprendre plus sur cette maladie.


Au total, ce sont 88069000 personnes qui vivent au Vietnam, avec un quotient de mortalité infanto-juvénile de vingt-quatre pour mille.

Le budget annuel de la santé ne constitue que de 2 à 3% du budget de l’Etat, soient deux à trois dollars par an par habitant (à savoir trente centimes vietnamiens par an par habitant). Afin d’établir une idée de comparaison, ce même budget, en France, se chiffre à mille dollars.

Par ce manque de moyen, il ne saurait être question, au Vietnam, d’assurance maladie. L’ensemble des actes sanitaires, médicaux et paramédicaux sont payants pour la plupart des Vietnamiens.

L’Etat se trouve dans l’incapacité de développer ses infrastructures, et la ration alimentaire du peuple se situe en-dessous des 1800 K calories par jour.

L’exercice libéral des médecins normalement formés pour répondre au besoin ne prendrait effet qu’après plusieurs années passées au service de l’Etat dans les hôpitaux. Mais, faute de budget, les postes hospitaliers ne sont attribués qu’en très petit nombre, et varient selon les capacités de l’intéressé.

En outre, les malades s’agglutinent, le besoin augmente, mais nul ne semble réellement pouvoir y pallier.