Rien n’est plus douloureux que d’apprendre la mort de quelqu’un, que ce soit un proche ou un inconnu et quelle que soit les circonstances. Mais un sentiment de révolte et d’injustice m’envahit à l’annonce de la mort de Michel Germaneau, enlevé le 19 avril dernier dans le nord du Niger par les membres d’un réseau d’Al-Qaïda, qui l’ont par la suite décapité.

Il n’est pas le seul à avoir été enlevé et retenu en captivité pour la défense d’une cause ; d’autres avant lui l’ont été et le sont encore comme les journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qui sont aux mains d’un groupe de talibans depuis le 30 décembre 2 009.

 

Mais Michel Germaneau avait 78 ans, il est décrit comme un baroudeur, généreux et utopiste qui aimait l’Afrique et depuis cinq ans, il s’était  lancé dans l’humanitaire au côté de l’association Enmilal mise en place pour aider les enfants du Sahel.

 

Sa dernière mission était de suivre le projet élaboré depuis 2006 par l’association, de construire une école dans un village près d’Agadez au Niger, pour permettre à des enfants déshérités d’avoir accès à l’instruction.

 

Malheureusement, il ne verra pas l’achèvement de ce projet. Il est mort en héros malheureux et incompris.

Ses ravisseurs, des barbares  très dangereux en ont décidé autrement et s’en sont servis comme monnaie d’échange. Ils sont dénommés « les fous de Dieu » et veulent s’attaquer par tous les moyens à tout ce qui représente l’Occident.

 

Les touristes, les journalistes et les bénévoles humanitaires savent désormais à quoi s’attendre en allant dans ces différents pays du Sahel infestés par des terroristes illuminés qui commettent les pires actes de barbarie.

 

Il n’est plus possible de laisser le monde se gangréner par les groupes terroristes de tout bord et de tout pays, il est nécessaire que  l’ensemble des pays dits civilisés se regroupent pour lutter et pour anéantir toutes ces formes de terrorisme avant qu’il ne soit trop tard.