Hier, samedi 1er mars 2008, le gouvernement colombien annonçait la mort au combat de Raúl Reyes, le numéro 2 des FARC, et de son épouse Olga Marín, la fille du numéro 1 des FARC, Manuel Marulanda.

Ces combats s'étant déroulés en territoire équatorien, le président Rafael Correa a adressé une note de protestation à son homologue colombien, Alvaro Uribe, en même temps qu'il déplaçait des troupes à la frontière entre les deux pays.

De son côté, visiblement hors de lui, le président Chavez traitait l'ensemble du gouvernement colombien de narcotrafiquants à la solde de Bush et de bande d'assassins.

À propos des affrontements entre les forces armées colombiennes et la guérilla des FARC qui s'étaient déroulés en territoire équatorien, le président du Venezuela soulignait d'un ton menaçant : « ne t'avise pas de faire cela au Venezuela, Alvaro, ce serait la guerre ! »

Et aujourd'hui, tandis que la population colombienne célébrait la mort du numéro 2 des FARC comme une grande victoire militaire, Hugo Chavez imposait une minute de silence à son pays en mémoire du vaillant combattant Raúl Reyes, lâchement assassiné par le gouvernement colombien !

Ensuite, le président du Venezuela a ordonné à son chef d'état-major de déplacer dix bataillons à la frontière entre les deux pays et a mis en alerte ses forces aériennes composées principalement de chasseurs de combat russe de type Sukhoi Su-30.

Daniel Ortega, président du Nicaragua, pays actuellement en dispute avec la Colombie à propos du tracé de la frontière entre les deux États au large de l'archipel colombien de San Andrés, a immédiatement pris la parole pour soutenir son ami et allié de Caracas.

Le bruit et la fureur succéderont-ils à la minute de silence de Hugo Chavez ? Le thème de la libération d'une quarantaine d'otages détenue par les FARC, raison pour laquelle le président du Venezuela avait pu intervenir comme médiateur en Colombie, va-t-il dégénérer en conflit armé entre les deux pays ?