Une maladie qui ne dit pas son nom, qui tue et se tu


Le corps est une faible machine organique. Capable d’effectuer des performances inouïes, les Jeux Paralympiques sont là pour nous le rappeler, aussi bien que tous les exploits sportifs et les récits des explorateurs découvrant de nouveaux territoires. Ce qui sert de réceptacle à l’âme humaine est un objet bien fragile. Victime d’entités invisibles, toute la mécanique peut s’arrêter d’un seul coup. Des micro-organismes, que l’œil ne peut percevoir, peuvent mettre à mal, faire cesser une vie, enrayer des projets, séparer des familles et modifier l’histoire. La liste de ces nuisances sanitaires est longue et ne semble pas vouloir se rétrécir, une nouvelle maladie vient d’apparaître en Asie et cela pourrait engendrer le pire, à moins que …


 

Il y a quelques jours, des chercheurs taiwanais, thaïlandais et américains d’un laboratoire de recherches américain situé dans le Maryland, ont publié dans le New England Journal of Medecine le resultat de leurs études concernant une maladie proche du SIDA. L’expérience s’est déroulée pendant 6 mois sur une centaine de patients venus en particulier du sud-est asiatique, tous âgés d’une cinquantaine d’années et ne portant pas le virus du VIH. Tout aurait commencé en 2004, en Asie, les premières victimes auraient péri de cette défaillance immunitaire mais ne sachant pas la diagnostiquer, les médecins ont catalogué ces cas comme de vulgaires problèmes pulmonaires.

 

 

Cette découverte scientifique est marquée par une immunodéficience des sujets, leur système immunitaire s’emballe et s’autodétruit, laissant la porte ouverte à toutes les maladies opportunistes, telles que la tuberculose, la grippe, voire même des bactéries malignes, des parasites létaux et des tumeurs fatales. Plus concrètement, le corps génère des anticorps visant en priorité les agents sensés le défendre. Les interférons gamma, c’est à dire les protéines jouant le rôle de messager entre les cellules macrophages, celles qui préviennent que le corps est en train de souffrir, se font alors anéantir.

 

 

Cependant, des différences avec le SIDA sont a noter. Cette maladie sans nom ne serait pas contagieuse, pas infectieuse, il n’y aurait donc pas de risque de transmission. Les cellules CD4, les premières à être touchées par le VIH, restent ici, intactes. Malgré de nombreuses ressemblances, nous ne sommes pas en présence d’un frère jumeau de ce terrible fléau et fort heureusement. Nous n’avons pas affaire à un sosie de cette calamité qui a débuté ses ravages en 1981 et qui a tué plus de 30 millions de personnes dans le monde. Touchant aussi bien les enfants que les personnes âgées, les femmes comme les hommes.

Le but des scientifiques est de trouver les origines du mal. Pourquoi sont-ce les asiatiques qui sont principalement atteints ? Faudrait-il déceler un semblant de réponse dans le génotype et dans les conditions environnementales propres à cette région du monde ? Des cas similaires existeraient-ils dans d’autres coins du globe ? Autant d’interrogations que les hommes (et femmes) en blouse blanche tentent d’elucider en jouant les Dr.House.

 

Ne cédons pas à la panique ! L’Organisation Mondiale de la Santé se veut rassurante. Bien que l’effet d’annonce ait été alarmant. Toutefois, le temps de réflexion passé, le problème serait d’une importance mineure. Mais alors que croire ? Nous sommes en raison de nous le demander. On se rappelle tous du tapage médiatique autour de la fameuse grippe H1N1, celle qui devait tous nous tuer, pire que la grippe espagnole de 1918-1919 et qui n’a finalement pas été aussi sévère. Elle n’a été qu’une psychose commerciale pour vendre des vaccins produits par des laboratoires tenus par des hommes intéressés, proches des milieux influents. Le cas inverse est peut être en train de se dérouler, nous serions peut-être face à une véritable pandémie en devenir mais rien ne serait fait pour ne pas nous plonger dans une peur incontrôlable. Les idiots vivent-ils plus heureux ? 

 

Une réflexion sur « Une maladie qui ne dit pas son nom, qui tue et se tu »

  1. article très intéressant qui nous rappelle que l’on est tout petit face aux lois de la nature et que des chercheurs veillent sur notre santé. merci à eux et aussi à vous
    cordialement JP

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