La petite Anaïs, 13 ans, a perdu sa mère depuis deux ans et à son âge une mère manque terriblement A-t-elle eu cette idée avec les encouragements de son père? Toujours est-il qu'elle a décidé d'écrire à sa mère "un message d'amour comme une bouteille à la mer" et joignant le geste à la parole, elle a déposé sa lettre dans une enveloppe, l'a fermée et envoyée, le jour anniversaire de sa mort par la poste, au nom de sa maman et avec pour adresse la rue du paradis au ciel.
La lettre n'est pas affranchie mais simplement déposée à la poste de la commune du Châtillonnais, traitée par les services postaux, qui, constatant que l'adresse ne correspond pas, la renvoie au domicile de la jeune fille avec la mention "n'habite pas à l'adresse indiquée", assortie d'une taxe d'1,35 euro réclamée la poste. Le père d'Anaïs a reçu très froidement le facteur lorsqu'il a ramené la lettre de sa fille… inutile de se demander pourquoi! La petite Anaïs est inconsolable depuis.

"Je lui ai demandé si les mots humanité et compassion voulaient dire quelque chose" (…) "On a beau dire que c'est l'administration, ce n'est quand même pas seulement des machines à distribuer" a déclaré la mère d'adoption d'Anaïs, Martine, au quotidien Le Journal de Saône-et-Loire qui a relaté l'histoire de la jeune fille. La poste quant à elle, a simplement déclaré que la commune "Ciel" existe bien, mais que cette commune ne comporte pas de "rue Paradis", à sa connaissance.
La réaction de cette famille est tristement compréhensible, et l'on peut féliciter la nouvelle maman d'Anaïs de la compassion qu'elle a pour la petite fille. On ne peut décidément plus compter sur la poste! Mais que la petite Anaïs se rassure, elle n'a pas besoin de la poste pour envoyer des messages à sa maman, qui l'a sans doute déjà bien entendu.