Une correspondante japonaise a été tuée par balle alors qu’elle couvrait la guerre civile en Syrie, a confirmé sa famille ainsi que le gouvernement.

Mika Yamamoto a travaillé pour « La Presse Japon », une agence de presse indépendante qui se spécialise dans la couverture des zones de conflit.

Lundi, elle a été touchée par des tirs alors qu’elle-même et un collègue se déplaçaient avec l’Armée syrienne libre dans la ville du nord-ouest d’Alep, a raconté un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Tokyo. L’armée rebelle tente de renverser le régime du président Bachar al-Assad.

Une vidéo postée sur Youtube par un militant en Syrie montre Yamamoto dans une camionnette enveloppée dans des couvertures montrant seulement son visage. Un journaliste qui avait travaillé avec Yamamoto et qui a vu la vidéo a confirmé son identité.

Dans une autre vidéo où elle a apparemment été admise dans un hôpital, son collègue japonais a pleuré en regardant son visage couvert de sang, puis pressa doucement sa joue contre la sienne.

Le père de la journaliste a rapporté à des responsables du gouvernement japonais que sa fille avait reçu une balle dans le cou.

Selon le site japonais de presse, « Yamamoto avait couvert la guerre en Afghanistan après 2001 et l’invasion américaine de 2003 à Bagdad en Irak comme un envoyé spécial ».

Un combattant rebelle dans le nord de la Syrie lui a rendu hommage et a dit : « Nous nous félicitons de tout journaliste qui veut entrer en Syrie. » Il a cependant ajouté : « Nous allons sécuriser leur entrée, mais nous ne sommes pas responsables de la brutalité des forces d’Assad contre les médias ».

Les activistes disent que les conflits en Syrie ont tué plus de 20.000 personnes depuis Mars 2011.Le même combattant rebelle a exprimé sa frustration pour la communauté internationale qui n’est pas intervenue dans la guerre et a dit qu’il espérait que la mort de la journaliste encouragera l’action internationale.

« J’espère que ces pays qui n’ont pas été déplacés pour le sang syrien le feront pour le sang de leur peuple », a-t-il dit.

Il a aussi dit que deux autres journalistes ont été capturés par les forces gouvernementales syriennes à Alep, dont un journaliste syrien et un turc.

« Nous travaillons actuellement à recueillir plus d’informations sur leur statut. La sécurité et le bien-être de nos journalistes est d’une extrême importance pour nous », a indiqué un communiqué.

Selon le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, le corps de Yamamoto a été transféré en Turquie, où les agents consulaires japonais devraient apporter une aide.