Je suis rentré dans ma chambre, seul avec mon chapeau de paille sur la tête. Et là, une surprise allait m’empêcher de faire ma sieste. Oh ! là, là…

Une inconnue était allongée, à moitié nue sur mon lit trop grand pour elle.

Elle respirait paisiblement, son joli petit ventre délicieusement rebondi se soulevait par intermittence.

Belle à en perdre la vue, son corps avait de quoi réveiller des désirs à n’en plus finir. Ses formes se faisaient désirables et ses rondeurs subtiles avaient sûrement longtemps flirter avec les plus belles promesses.

 

Le soleil qui filtrait à travers les persiennes se languissait sur sa peau, dessinant des ombres mystérieuses au creux de ses courbes. J’imaginais mes mains sur elle, comme un sculpteur de caresses, pétrissant, malaxant, tripotant, me nourrissant de son corps jusqu’à la réveiller tout en douceur, elle, nue, moi, ému.

 

La regarder me suffisait, mais pas seulement ! Plus je l’observais, plus je la désirais. Plus je la désirais, plus je l’aimais. J’avais envie de ses désirs et de l’entendre gémir sous les plaisirs, lui faire crier des mots d’amour jusqu’au ciel. Je voulais rendre jaloux les Anges, et les autres, tous ceux qui avaient osé la désirer avant moi. 

 

Passant côté sud du lit, ses fesses m’apparurent en pleine face. Une jolie paire de fesse, gracieuse, lunaire, avec un grain de beauté planté-là comme une cerise sur un gâteau. 

 

Il m’en fallait plus maintenant, alors je passai côté nord du lit. C’est alors que j’ai vu son sexe alangui entre ses cuisses épanouies. Une faille sans la moindre broussaille, creusé-là par on ne sait quel magicien, comme un volcan prêt à exploser de mille plaisirs. Un abricot velouté et charnu, fruit défendu suspendu au ventre d’une belle inconnue.

 

Ah ! comme elle est belle mon ingénue. N’est-elle pas un mirage, un piège, une tentative de tentation, une  promesse à venir, je ne sais pas, je voudrais la réveiller, et puis non, la muse n’aimerait sûrement pas qu’on la dérange. Elle dort, à moitié nue, les seins fièrement dressés en avant, les tétons dur comme du béton et dressant le fin tissu de son soutien-gorge.

Elle sait se faire désirer, même sans rien dire. Elle sait être belle, même en silence. 

 

Mais chut, la voilà qui bouge les jambes. Va t-elle se réveiller et s’enfuir ? Me maudire en me traitant de voleur d’intimité ? M’avouer qu’elle m’attendait ? Me dire qui elle est ? S’excuser, mais de quoi ? D’être chez-moi, aussi nue que belle ? Mais non, voyons, pas besoin ! A moins que… ?

 

Mais trop tard, le rêve s’évapore, je me réveille aussi seul que je m’étais couché la veille. Ce n’était qu’un rêve, et l’envie de me rendormir me prend