Aujourd’hui a eu lieu à l’Hôtel Drouot la vente judiciaire, plutôt l’éparpillement des objets appartenant au mime Marceau qui nous a quitté en 2007. Notre Pierrot lunaire a laissé des dettes et il fallait en arriver à cette extrémité pour éponger celles dues à l’Etat.
Une association, en urgence, demandait que 10000 Français avec cœur ou culture donnent 10 € pour acheter l’ensemble et annuler la vente aux enchères. Puisque la vente s’est tenue, ce fut donc un échec auprès des particuliers et d’un éventuel mécène. Tristesse.La vente a rapporté 49 000 euros. 60 ans de carrière ont porté cet art à travers le monde jusqu’à (piètre référence) la Moonwalk de M Jackson qui s’inspira de lui. « La peau des artistes ne vaut pas cher » a dit Camille, sa fille.
Je l’ai entendu dire « Une honte culturelle » car le ministère de la « Culture » n’avait délégué aucun représentant à la vente. Aucun musée non plus, ne serait-ce que pour donner 3 000 euros pour le chapeau de BIP, son personnage nationalement connu. Il est vrai que lorsque l’on rend visite au Pape avec Bigard plutôt que D’Ormesson ou Lacouture on peine à se divertir avec le spectacle vivant muet.Mais où les choses deviennent moins supportables, – je n’ai rien contre les Visiteurs ou l’enquête corse- c’est quand on sait que 14 gendarmes gardent depuis des mois la villa de M. Clavier.
Le coût de ce gardiennage est bien supérieur à tout investissement en faveur du mime. Comme contribuable, le sort de la villa m’est indifférent… le mime Marceau m’émeut davantage.  Un grand bravo à Mme Albanel, à MAM par conséquent.  
La fille du mime Marceau a bien tort. La villa des artistes de cour vaut de l’or. C’est pour cela qu’on la protège plus que les coffres de la Banque de France.