Alors qu’on ne parle que de conflit avec l’Iran, de la manière de s’occuper de la Syrie,…, une autre bataille franco – française semble passer inaperçue et pourtant…

 

  Le vignoble français  L’histoire peut faire sourire, je vous l’accorde, mais quand même, il s’agit bien d’une querelle de clochers. Remontons, quelques années en arrière, à une époque où notre pays se savait le digne héritier de Bacchus. Les vignobles français ont alors bataillé ferme (l’histoire des vignobles français est passionnante, et j’essaierai un jour d’y revenir) pour s’affirmer comme étant le meilleur vignoble du pays. Désormais, personne ne remet en cause la prépondérance du Bordedais et de ses grands châteaux. Les noms d’illustres propriétés se sont ainsi illustrés. Il a fallu attendre quelques années, pour que la Bourgogne se remémore alors que qualité et renom existaient ici depuis des siècles, au temps où les moines (décidément, on les retrouve partout) rivalisaient avec les maîtres de chais du bord de la Gironde. Revenons – en au sujet, qui nous intéresse. La guerre des vignobles. D’un côté, les vins de Bordeaux ont depuis des années multiplié les innovations, les nouveaux châteaux,  essayant coûte que coûte, à séduire de nouveaux consommateurs tant en France qu’à l’étranger. De l’autre côté, la Bourgogne ne cesse, depuis des décennies, de faire retrouver la qualité de ses grands crus et le pari est en passe d’être gagné. J’avoue, qu’il est gagné à double titre, à mon avis, tant les vins de cette Bourgogne sont étonnants. Entre ces deux grands vignobles, il existe d’autres vignobles, qui essaient d’exister. Val de Loire, Beaujolais, Côtes du Rhône, Alsace,….autant de noms, qui ont réussi à s’imposer, et qui tente désormais d’imposer leurs propres exigences.  Une histoire d’appellation  L’histoire, qui nous intéresse concerne ces vins de Bourgogne. Parmi ce vignoble, on retrouve des noms prestigieux, mais aussi des appelations, qui ont réussi à se faire reconnaître. Ainsi en est-il du Bourgogne Grand Ordinaire. Au Sud de la Bourgogne, entre le pays des Rully, Mercurey et autres Chassagne Montrachet et la fertile vallée du Rhône, où déjà se font attendre les Côtes du Rhône et les Chateauneuf du Pape, un vignoble essaie de sortir du lot : le Beaujolais. Même si la région vit au rythme de ce vin nouveau, célébré dans le monde entier, le Beaujolais cherche, par tous les moyens, à nous convaincre que certains de ses crus sont bien des vins de garde, et que le Saint Amour pouvait ainsi durer encore et encore. Seulement, pour réussir à imposer, il fallait se débarrasser de ces moqueries incessantes des vins de Bourgogne, raillant ces vins à consommer dans les semaines suivant la percée. Après bien des semaines, des années de tentative, le Beaujolais tient enfin sa revanche.  Depuis la semaine passée, le Bourgogne Grand Ordinaire n’est plus, et il est désormais remplacé par la nouvelle appellation  les Coteaux Bourguignons.  Ces vins souples et élégants, produits dans une très « Grande Bourgogne », comprise entre l’Auxerrois et le Beaujolais, bénéficient du prestige de la région. On a alors du mal à comprendre, pour quelles raisons obscures les autorités bourguignonnes du vin se sont attelées à retarder cette nouvelle appellation.

 

Pourquoi ? Personne ne vous l’avouera officiellement, mais la raison (si évidente) reste bien que ces Côteaux Bourguignons seront aussi produits par le …Beaujolais. Comme quoi, il n’y a pas que les  conflits internationaux, qui poussent à la négociation et aux tractations ? Reste à savoir si les viticulteurs portent costume….