Une fusillade a éclaté vers 13h30 (19h30 GMT)  dans la base militaire, peu de temps avant une cérémonie de remise de diplômes. Là  ou des soldats en partance pour un déploiement passaient des examens médicaux. Cette base est surtout connue pour son rôle primordial dans la préparation des militaires aux interventions en Irak et en Afghanistan.

Le  porte parole de la base, le général Bob Cone avait expliqué qu’un psychiatre avait ouvert le feu, tuant pas moins de 12 personnes et blessant 31 autres. Le suspect, le commandant Nidal Malik Hasan, a d’abord été donné pour mort mais il semblerait qu’il soit encore en vie. Au sein de la base, il était chargé des soins de soldats avant leur déploiement sur des fronts étrangers. Il exerçait la fonction de psychiatre au centre médical de l’armée Walter Reed, à Washington, où sont soignés les blessés graves. « Il était psychiatre à Walter Reed, s’occupant de personnes de retour et […] essayant de les aider à surmonter leur traumatisme » Le tireur a utilisé deux armes de poing, dont une arme semi-automatique. « Rien n’indique qu’il s’agissait d’armes militaires », a dit le général Cone. « Notre enquête est en cours, mais les premiers éléments indiquent qu’il y avait un seul tireur », a ajouté l’officier. Il avait parlé dans un premier temps de l’interpellation de deux autres suspects.

 Le cousin du tireur, Nader Hasan, avait  déclaré à la chaîne Fox News que le suspect devait partir prochainement en Irak et s’opposait fermement à cette mission. « Nous savons depuis cinq ans qu’il s’agissait sans doute de son pire cauchemar », a-t-il expliqué Nader Hasan, présentant son cousin comme un musulman né aux États-Unis et entré dans l’armée après le lycée.

Sa famille s’est déclarée "en état de choc et attristée devant les événements terribles de Fort Hood". "Notre famille aime l’Amérique. Nous sommes fiers de notre pays", a assuré la famille dans un communiqué.

Une vidéo à la gloire de l’opération "jihadiste" du commandant Hasan a été mise en ligne sur un forum islamiste, a rapporté le centre américain de surveillance des sites internet islamistes.

À Washington, Barack Obama a évoqué une « horrible explosion de violence ». « Il est terrifiant qu’ils soient pris sous le feu dans une base de l’armée sur le sol américain », a ajouté le président américain.

Au Pentagone, on ignore toujours  ce qui a déclenché la fusillade. « Je ne vois pas comment quiconque pourrait spéculer sur des mobiles à ce stade, compte tenu du peu de faits dont nous disposons », a dit Geoff Morrell, secrétaire de presse du département de la Défense.